[Palach, Jean-Marie] Le théorème de l'uppercut
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[Palach, Jean-Marie] Le théorème de l'uppercut
Le théorème de l’uppercut
Auteur : Jean-Marie Palach
Éditions : Daphnis et Chloé (Décembre 2015)
Illustration : Léa Rolland
ISBN :979-10-253-0049-7
309 pages
Quatrième de couverture
Gislain est professeur de mathématiques et ancien champion du monde de Kick Boxing. Quand il est affecté dans un lycée en banlieue parisienne, il pense retrouver la motivation qui lui manquait. Mais il découvre un monde auquel il ne s’attendait pas : professeurs suicidaires, proviseur psychopathe, élèves violents impliqués dans la mafia locale, un commissaire à la prostate capricieuse et son adjoint gravure de mode… Une chose est sûre, l’année scolaire sera mouvementée ! Heureusement que les réflexes d’ancien champion de Gislain ne sont pas encore trop loin…
Mon avis
La quatrième de couverture, le dessin de la première page ainsi que le titre peuvent donner l’impression d’un livre léger. Et bien, pas tant que ça…. Si l’écriture est teintée d’ironie de bon aloi et d’humour, elle n’en évoque pas moins quelques sujets graves comme le harcèlement, les mauvaises influences chez les jeunes, la « vitrine » de certains établissements médicaux, le rôle de la police, la difficulté de certains pour trouver un sens à leur vie, la complexité des rapports humains et bien d’autres choses…..
C’est autour d’un établissement scolaire que gravitent les personnages de Jean-Marie Palach. J’ai d’ailleurs énormément apprécié le microcosme ainsi présenté, très bien décrit (je suis enseignante, on s’y croirait), à tel point que je me suis demandée si, dans une autre vie, l’auteur n’avait pas été professeur lui-même !
Que ce soient les adultes ou les élèves, tous sont mis en place avec minutie et intelligence, intégrés dans l’intrigue lorsque c’est nécessaire. Ce sont, ce qu’on appelle communément, des personnages « hauts en couleurs », je préfère dire qu’ils ont du charisme. Un petit quelque chose qui leur donne « vie » et qui chuchote à l’oreille qu’une adaptation en film serait une excellente idée. Les différents protagonistes ont tous une place à part entière, une vision de ce qu’ils vivent intéressante et habilement décryptée par l’auteur. Les interactions entre les uns et les autres sont d’une grande richesse. Ce roman foisonne dans le bon sens d’une terme sans pour autant paraître embrouillé, confus ou rempli de longueurs.
Quelques professions sont « écorchés » gentiment… Combien d’hommes et de femmes gardent encore « la foi » dans le métier qu’ils ont choisi ? Combien sont encore capables de donner ce petit plus que Gislain, le professeur de mathématiques, offre à cette élève en qui personne ne croyait ? Combien sont-ils ces « oubliés », adultes ou jeunes, que l’on ne pense pas à regarder, vers qui on ne se penche plus parce qu’on n’a pas le temps ou parce qu’on ne sait pas comment ils vont réagir ? Ils sont nombreux à être évoqués, avec délicatesse et doigté, dans cet ouvrage. L’auteur a vraiment réussit ce joyeux mélange d’apparente légèreté tout en soutenant des propos sérieux qui entraîneront des réflexions profondes chez ceux qui liront entre les lignes.
Dès les premières pages, j’ai été intéressée par l’histoire, par les différents niveaux de présentation : le professeur et sa famille (son père et le personnel soignant, pas si loin d’une vérité bien dérangeante….), le professeur et ses collègues ou ses élèves, le professeur face aux autres…. Les relations entre les individus sont criantes de vérité, on croirait parfois regarder tout cela à travers une loupe. Les jeunes qui partent à la dérive m’ont interpellée et je me suis demandée si, nous les enseignants, nous faisions toujours ce qu’il faut pour les remettre à flots. Il faut bien l’avouer, parfois, on les croit perdus définitivement et si on n’a pas la « foi » de Gislain, qui s’occupera d’eux et que deviendront-ils ? Mais lorsqu’on lit que pour aller plus vite, l’infirmière met des couches au père de Gislain et arrête la sonnette car elle n’aura pas le temps…on se dit qu’il y a bien des emplois où il y a beaucoup à revoir…..
Ce livre parle au cœur, à la tête également. C’est un roman qui s’ouvre sur l’espérance car des « Gislain », il en existe et il faut croire en eux pour qu’ils soient de plus en plus nombreux dans tous les postes. Afin que le mot « rendement » ne fasse jamais oublier celui qui doit venir avant: « humanité »….
C’est autour d’un établissement scolaire que gravitent les personnages de Jean-Marie Palach. J’ai d’ailleurs énormément apprécié le microcosme ainsi présenté, très bien décrit (je suis enseignante, on s’y croirait), à tel point que je me suis demandée si, dans une autre vie, l’auteur n’avait pas été professeur lui-même !
Que ce soient les adultes ou les élèves, tous sont mis en place avec minutie et intelligence, intégrés dans l’intrigue lorsque c’est nécessaire. Ce sont, ce qu’on appelle communément, des personnages « hauts en couleurs », je préfère dire qu’ils ont du charisme. Un petit quelque chose qui leur donne « vie » et qui chuchote à l’oreille qu’une adaptation en film serait une excellente idée. Les différents protagonistes ont tous une place à part entière, une vision de ce qu’ils vivent intéressante et habilement décryptée par l’auteur. Les interactions entre les uns et les autres sont d’une grande richesse. Ce roman foisonne dans le bon sens d’une terme sans pour autant paraître embrouillé, confus ou rempli de longueurs.
Quelques professions sont « écorchés » gentiment… Combien d’hommes et de femmes gardent encore « la foi » dans le métier qu’ils ont choisi ? Combien sont encore capables de donner ce petit plus que Gislain, le professeur de mathématiques, offre à cette élève en qui personne ne croyait ? Combien sont-ils ces « oubliés », adultes ou jeunes, que l’on ne pense pas à regarder, vers qui on ne se penche plus parce qu’on n’a pas le temps ou parce qu’on ne sait pas comment ils vont réagir ? Ils sont nombreux à être évoqués, avec délicatesse et doigté, dans cet ouvrage. L’auteur a vraiment réussit ce joyeux mélange d’apparente légèreté tout en soutenant des propos sérieux qui entraîneront des réflexions profondes chez ceux qui liront entre les lignes.
Dès les premières pages, j’ai été intéressée par l’histoire, par les différents niveaux de présentation : le professeur et sa famille (son père et le personnel soignant, pas si loin d’une vérité bien dérangeante….), le professeur et ses collègues ou ses élèves, le professeur face aux autres…. Les relations entre les individus sont criantes de vérité, on croirait parfois regarder tout cela à travers une loupe. Les jeunes qui partent à la dérive m’ont interpellée et je me suis demandée si, nous les enseignants, nous faisions toujours ce qu’il faut pour les remettre à flots. Il faut bien l’avouer, parfois, on les croit perdus définitivement et si on n’a pas la « foi » de Gislain, qui s’occupera d’eux et que deviendront-ils ? Mais lorsqu’on lit que pour aller plus vite, l’infirmière met des couches au père de Gislain et arrête la sonnette car elle n’aura pas le temps…on se dit qu’il y a bien des emplois où il y a beaucoup à revoir…..
Ce livre parle au cœur, à la tête également. C’est un roman qui s’ouvre sur l’espérance car des « Gislain », il en existe et il faut croire en eux pour qu’ils soient de plus en plus nombreux dans tous les postes. Afin que le mot « rendement » ne fasse jamais oublier celui qui doit venir avant: « humanité »….
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