[Montaldi, Valeria] La rebelle : Femme médecin au Moyen Age
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[Montaldi, Valeria] La rebelle : Femme médecin au Moyen Age
Auteure : Valeria Montaldi
Broché: 456 pages
Editeur : Pygmalion (12 mai 2012 pour la version grand format )
Genre : roman historique
Résumé court du quatrième de couverture :
Sous le règne de saint Louis, Caterina exerce avec brio la médecine à Paris, à l'Hôtel-Dieu, malgré l'hostilité et la jalousie de ses collègues masculins qui l'entourent. C'est l'époque où la dissection des cadavres, interdite par l'Eglise, se fait en cachette également. C'est une vie extraordinaire qu'évoque ce magnifique roman de Valeria Montaldi qui s'est fondée sur des documents authentiques. Car, contrairement à ce qu'on croit, il y eut bel et bien des femmes médecins au Moyen Age !
Ps : j'ai volontairement " retouché " le résumé du quatrième de couverture car c'est limite si l'éditeur ne nous dévoile pas toute l'intrigue avec !
Ma critique :
Un bon roman que j'ai pris le temps de bien déguster tranquillement.
J'ai pensé aux livres de Mireille Calmel et Juliette Benzoni à la lecture de ce roman , tant l'héroïne me semble dans la lignée de celles que les deux auteures ont l'habitude de nous dépeindre. Une femme forte, belle et intelligente. Une qui veut donner un sens à sa vie , prôner son indépendance et qui ne se laisse pas amadouer si facilement par les hommes. Une femme moderne quoi,en avance sur son temps. Après je comprends que ce genre de personnage " un peu trop parfait " puisse déplaire mais j'ai bien aimé pour ma part. Mais vu qu'il y a déjà " pléthore " de personnages féminins romanesques dans ce genre, on va dire que ça ne présente en revanche pas d'originalité particulière. A côté de Caterina , nous avons plein de personnages qui gravitent. De bons personnages, avec des remises en question sur leurs choix de vie, sur leurs sentiments.... J'ai aimé les suivre. Certains ne font pas partie du milieu de la médecine. Ainsi nous nous retrouvons beaucoup à Milan où on observe le milieu des " tailleurs, tisserands "
et les rivalités qui s'en suivent entre eux. Je vous dis pas comment ça dégénère pas parfois sévère à cette époque là déjà !
Les descriptions sur la vie du XIII eme siècle sont un peu anecdotiques. Là où un Ken Follett en fait de trop, là j'ai envie de dire que c'est pas assez !
Venons enfin au point important du livre : la médecine. J'ai appris quelques anecdotes là encore sur des maladies comme " la teigne " qui provoquait d'immondes et grosses plaques rouges sur la tête, ou encore on parlait beaucoup des " humeurs " ou de l'influence des planètes- de l'astronomie en lien avec les études de médecine. Mais là encore on aimerait en savoir tellement plus ! Bon sans surprise, on apprends que les gens pauvres sont bien crados à l'époque et non pas les moyens de s'entretenir et que notre pauvre Caterina ne sait que faire face à cet état des faits et bla bla bla...
J'ai bien aimé la fin, elle est ouverte. J'ai lu sur le web que beaucoup n'ont pas aimé cette fin , perso je ne trouve pas ça dérangeant. On peut dire que ça laisse au lecteur le soin " d'imaginer par lui même " ce qu'il peut advenir des personnages. Après l'auteure est italienne et seulement deux de ses romans ont été publiés-traduits en France. Peut être qu'il y a une suite mais non traduite ? A vérifier.
Vote : apprécié
Hortensia- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : Tout ! ( sauf la poésie )
Date d'inscription : 08/01/2012
Re: [Montaldi, Valeria] La rebelle : Femme médecin au Moyen Age
Merci Hortensia pour ta critique
louloute- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 24590
Age : 56
Localisation : Var, Sanary-sur-mer
Emploi/loisirs : mère au foyer
Genre littéraire préféré : thriller, historique, policier
Date d'inscription : 11/12/2009
Re: [Montaldi, Valeria] La rebelle : Femme médecin au Moyen Age
C’est le Moyen-âge, dans toute sa splendeur. L’obscurantisme règne en maître, la religion dirige le peuple, les esprits sont fermés et la crainte des punitions divines maintient le peuple dans la servitude.
Grace à son père Caterina a de solides études médicales. Elle connait bien ce domaine, est sure d’elle, mais je l’ai trouvée d’une grande naïveté.
J’ai noté une belle évolution dans sa façon d’appréhender la médecine. Elle s’humanise et ne considère plus les malades comme des cas, mais comme des humains (Aujourd’hui encore bien des praticiens devraient s’en souvenir!)
Le roman aborde d’autres aspects de la vie au moyen-âge. Les interdits et les tabous sont légions. Les « sodomites » sont chassés, les riches aiment se pavaner dans des habits confectionnés dans des étoffes précieuses par des tailleurs devenus très riches et très puissants. Le clergé est corrompu, avide de pouvoir et de richesse.
Bon, quand même, on trouve aussi de bons samaritains!
Les femmes ont toujours exercé la médecine, ne serait-ce que pour aider à mettre les enfants au monde, à soigner les plaies, faire tomber les fièvres...
(Finalement, depuis le moyens âge, les hommes ont peu changé!).
J’ai passé un excellent moment avec ce roman.
Traduit de l'italien par Samuel Sfez.
Les lectures de Joëlle.
Grace à son père Caterina a de solides études médicales. Elle connait bien ce domaine, est sure d’elle, mais je l’ai trouvée d’une grande naïveté.
J’ai noté une belle évolution dans sa façon d’appréhender la médecine. Elle s’humanise et ne considère plus les malades comme des cas, mais comme des humains (Aujourd’hui encore bien des praticiens devraient s’en souvenir!)
Le roman aborde d’autres aspects de la vie au moyen-âge. Les interdits et les tabous sont légions. Les « sodomites » sont chassés, les riches aiment se pavaner dans des habits confectionnés dans des étoffes précieuses par des tailleurs devenus très riches et très puissants. Le clergé est corrompu, avide de pouvoir et de richesse.
Bon, quand même, on trouve aussi de bons samaritains!
Les femmes ont toujours exercé la médecine, ne serait-ce que pour aider à mettre les enfants au monde, à soigner les plaies, faire tomber les fièvres...
(Finalement, depuis le moyens âge, les hommes ont peu changé!).
J’ai passé un excellent moment avec ce roman.
Traduit de l'italien par Samuel Sfez.
Les lectures de Joëlle.
joëlle- Modérateur
-
Nombre de messages : 9709
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Date d'inscription : 30/09/2013
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