[Thompson, Jim] Pottsville, 1280 habitants
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[Thompson, Jim] Pottsville, 1280 habitants
Auteur : Jim Thompson
Editeur : Rivages
Collection : Rivages/Noir
Nombre de pages : 270
Nouvelle traduction de Jean-paul Gratias du livre le plus célèbre de Jim thompson, anciennement intitulé 1275 âmes.
Présentation :
Shérif de Pottsville, 1280 habitants, Texas, au début du vingtième siècle, Nick Corey mène une vie routinière pas trop fatigante dans la mesure où il évite de se mêler des affaires de ses administrés. Débonnaire, apparemment pas très malin, il se laisse même contester et humilier en public. Comme si ça ne suffisait pas, il est cocu et aux prochaines élections, il pourrait perdre sa place. Il décide donc de commencer à faire le ménage…
Mon avis :
Livre aussi adapté en film en 1981 par Bertrand Tavernier (Coup de torchon).
Après "Rage noire", que j'avais apprécié, je retente le coup avec un 2ème livre de Jim Thompson. Ce 2ème livre est assez différent du premier dans le ton et les thèmes abordés mais tout aussi bien. L'écriture est de qualité et j'ai bien aimé le ton détaché et sarcastique du héros qui passe pour le dernier des abrutis dans la ville qu'il doit administrer, alors qu'en fait c'est une crapule finie, qui ne recule devant rien, qui n'a pas d'état d'âme, qui manigance, qui complote, et ne pense qu'a ses propres intérêts. Du coup, j'ai bien envie aussi de revoir le film avec Philippe Noiret. Bon, une fois de plus la nature humaine n'est pas présenté sous son meilleur jour mais c'est ce qui constitue aussi le charme, l'intérêt et la marque de fabrique de cet auteur.
7/10
Sarfre- Grand expert du forum
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Nombre de messages : 505
Age : 48
Localisation : Metz
Emploi/loisirs : Informatique
Genre littéraire préféré : Romans classiques, contemporains; Sciences humaines; Fantasy; Policier, Thriller.
Date d'inscription : 14/01/2011
Re: [Thompson, Jim] Pottsville, 1280 habitants
Mon avis :
La vie est dure, mais alors duuuuuuuuuuuuuuuuuuuuure quand on est le shérif de Pottsville, village de 1275 âmes et 1280 habitants. Je vous laisse deviner d'où vient cette différence. En plus, les élections approchent. Que faire, que faire ? Je vous le dis, Corey a bien des soucis ! Encore, je ne vous parle que de ses soucis professionnels, parce que ses soucis personnels sont tout aussi copieux, abondants, nombreux, pénibles, entre sa femme, son beau-frère, ses maitresses. Oui, Corey a des soucis, mais il faut dire qu'il ne semble pas très futé.
Semble seulement, et c'est du travail pour passer pour être abruti à ce point sans l'être, pour avoir l'air de se laisser manipuler alors qu'en fait, c'est lui qui manipule autour de lui, et qui agit dans un seul et unique intérêt : le sien ! Etre lui, c'est du plein temps, parce que personne, absolument personne ne se doute de sa rouerie, pas même ses proches, dont sa harpie d'épouse et son abruti de beau-frère, trop occupés à se plaindre, à vivre leur vie pour se rendre compte de qui est véritablement Nick Corey.
Horrible, cette histoire ? Oui, franchement. Ce voyage au fin fond de l'Amérique blanche bien comme il faut serait totalement désespérant n'était le style de l'auteur, qui confère à son personnage principal et narrateur un bagout, un allant, un sens de la narration et du retournement de situation absolument hors-pair.
La vie est dure, mais alors duuuuuuuuuuuuuuuuuuuuure quand on est le shérif de Pottsville, village de 1275 âmes et 1280 habitants. Je vous laisse deviner d'où vient cette différence. En plus, les élections approchent. Que faire, que faire ? Je vous le dis, Corey a bien des soucis ! Encore, je ne vous parle que de ses soucis professionnels, parce que ses soucis personnels sont tout aussi copieux, abondants, nombreux, pénibles, entre sa femme, son beau-frère, ses maitresses. Oui, Corey a des soucis, mais il faut dire qu'il ne semble pas très futé.
Semble seulement, et c'est du travail pour passer pour être abruti à ce point sans l'être, pour avoir l'air de se laisser manipuler alors qu'en fait, c'est lui qui manipule autour de lui, et qui agit dans un seul et unique intérêt : le sien ! Etre lui, c'est du plein temps, parce que personne, absolument personne ne se doute de sa rouerie, pas même ses proches, dont sa harpie d'épouse et son abruti de beau-frère, trop occupés à se plaindre, à vivre leur vie pour se rendre compte de qui est véritablement Nick Corey.
Horrible, cette histoire ? Oui, franchement. Ce voyage au fin fond de l'Amérique blanche bien comme il faut serait totalement désespérant n'était le style de l'auteur, qui confère à son personnage principal et narrateur un bagout, un allant, un sens de la narration et du retournement de situation absolument hors-pair.
Sharon- Modérateur
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Nombre de messages : 13263
Age : 46
Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
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