[Stegner, Wallace] Lettres pour le monde sauvage
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[Stegner, Wallace] Lettres pour le monde sauvage
Titre : Lettres pour le monde sauvage.
Auteur : Wallace Stegner
Editeur : Gallmeister.
Nombre de pages : 187.
Présentation de l’éditeur :
Écrivain majeur de l’Ouest américain, Wallace Stegner a grandi au début du XXe siècle dans la région des Prairies, au nord du Montana et du Dakota. Évoquant les trésors, les mirages et les gens de passage, l’auteur livre ici un témoignage sur un monde qui n’est plus. Mais un monde qui lui a appris à tendre l’oreille au bruit de l’eau des montagnes et à respecter des valeurs héroïques comme la grandeur d’âme et la dignité. Un monde qui lui a fourni la matière essentielle à son oeuvre et à l’engagement politique pour la préservation d’une nature vierge.
Mon avis :
Si vous avez aimé La montagne en sucre de Wallace Stegner, ce livre est pour vous. En effet, dans ce recueil de douze lettres, l’auteur revient sur la genèse de son oeuvre majeure, explique certains de ses choix narratifs. Il se souvient aussi de son enfance, dans l’Ouest, enfance toujours en mouvement, entre un père bouillonnant, espérant faire fortune et une mère qui tentait de construire un foyer. Dans le tout premier texte de ce livre, « Lettres, bien trop tard », il s’adresse à sa mère, retrace sa vie, sa résignation, lui parle de ce qu’elle n’a pu connaître, des amis qu’elle n’a pas rencontré. Il veut qu’elle ait cette fois-ci la première place, et non son père, comme dans ses deux romans semi-autobiographiques. Dans « Trouver sa place : une enfance de migrant », il parlera à nouveau d’elle, des nombreux déménagements qu’elle a dû subir et, pour lui, des deux lieus de son enfance qui lui ont permis de se construire, parce qu’il y a vécu une certaine stabilité.
Bien sûr, ce ne sont pas les seuls sujets de ce livre. Il parle aussi de son amour pour le « monde sauvage » américain, de sa préservation nécessaire, comme dans « Au jardin d’Eden »et des capacités qu’a l’homme à faire plier la nature- parfois jusqu’à l’absurde, pour ne pas dire l’épuisement (« Frapper le rocher »). Il n’oublie pas les indiens, ou plutôt les tribus indiennes, et leur intégration (nécessaire ou pas ?) non dans la nature (c’est déjà fait) mais au sein de l’économie américain afin de faciliter leur développement – ou leur extinction. Il montre aussi leur très faible empathie, point qui n’est à ma connaissance jamais soulevé.
Certains pourront trouver les textes un peu redondants. J’ai cette habitude de mettre souvent à la place des râleurs qui vont lire le livre, et après, râler qu’on eût pu le leur recommander. Est-ce un tort de montrer que les ressources s’épuisent, que le gâchis est bien réel et que les politiques de protection de la nature peinent à se mettre en place ? Est-ce un tort de rappeler cette enfance toujours en mouvement, dans l’Ouest américain, et de nous faire partager les sensations, les émotions de ces années-là ? Pour ma part, j’ai vraiment beaucoup apprécié ce livre, et je le recommande à tous ceux qui veulent découvrir le Nature writing.
Sharon- Modérateur
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