[Goby, Valentine] Un paquebot dans les arbres
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[Goby, Valentine] Un paquebot dans les arbres
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[Goby, Valentine]
Un paquebot dans les arbres
Actes Sud 17 août 2016
ISBN 978 2 330 06648 2
266 pages
Quatrième de couverture
Au milieu des années 1950, Mathilde sort à peine de l’enfance quand la tuberculose envoie son père et, plus tard, sa mère au sanatorium d’Aincourt. Cafetiers de La Roche-Guyon, ils ont été le coeur battant de ce village des boucles de la Seine, à une cinquantaine de kilomètres de Paris.
Doué pour le bonheur mais totalement imprévoyant, ce couple aimant est ruiné par les soins tandis que le placement des enfants fait voler la famille en éclats, l’entraînant dans la spirale de la dépossession. En ce début des Trente Glorieuses au nom parfois trompeur, la Sécurité sociale protège presque exclusivement les salariés, et la pénicilline ne fait pas de miracle pour ceux qui par insouciance, méconnaissance ou dénuement tardent à solliciter la médecine.
À l’âge où les reflets changeants du fleuve, la conquête des bois et l’insatiable désir d’être aimée par son père auraient pu être ses seules obsessions, Mathilde lutte sans relâche pour réunir cette famille en détresse, et préserver la dignité de ses parents, retirés dans ce sanatorium – modèle architectural des années 1930 –, ce grand paquebot blanc niché au milieu des arbres.
Mon avis
Mathilde Blanc a garé sa voiture en lisière de bois, c’est un pèlerinage qu’elle fait, son père est mort il y a cinquante ans jour pour jour, le 1er juillet 1962. Ella voulu ce pèlerinage dans le théâtre de la maladie, et aussi du plus grand amour de sa vie ; mais du sanatorium d’Aincourt, il ne reste rien. Elle déambule, chancelante, cherchant dans l’architecture saccagée une image antérieure à son propre souvenir, quelque part en 1931, année de la construction du sanatorium. C’était deux décennies avant les Trente Glorieuses, la période de forte croissance économique et l’amélioration des conditions de vie. Faut-il dire que le Paquebot c’est le sanatorium construit comme de grands navires voguant au milieu de la forêt….Et Mathilde replonge dans ses souvenirs, elle refuse la dislocation de la famille, la tuberculose des parents en est la cause, que l’amour qui unit ses parents ne disparaissent pas. Pour ça, elle prête à tout, déterminée à se priver de tout, ses combats elle va les mener contre les difficultés quotidiennes, la peur de la maladie et le rejet des autres, car à cette époque la tuberculose faisait aussi peur que la peste. Heureusement pour Mathilde il y a son amie Jeanne, une fille de son âge et surtout la directrice du lycée qui la prend sous sa protection et va l’aider à mieux connaître ce qui se passe dans le monde, notamment la guerre d’Algérie, mais cela l’aidera- t-elle à faire revenir ses parents au foyer ? Cette histoire est inspirée d’un témoignage, c’est l’histoire émouvante et triste d’une famille imprévoyante, devenue pauvre face à la maladie….Un très beau roman qui mérite encore un gros coup de cœur…5/5
Un paquebot dans les arbres
Actes Sud 17 août 2016
ISBN 978 2 330 06648 2
266 pages
Quatrième de couverture
Au milieu des années 1950, Mathilde sort à peine de l’enfance quand la tuberculose envoie son père et, plus tard, sa mère au sanatorium d’Aincourt. Cafetiers de La Roche-Guyon, ils ont été le coeur battant de ce village des boucles de la Seine, à une cinquantaine de kilomètres de Paris.
Doué pour le bonheur mais totalement imprévoyant, ce couple aimant est ruiné par les soins tandis que le placement des enfants fait voler la famille en éclats, l’entraînant dans la spirale de la dépossession. En ce début des Trente Glorieuses au nom parfois trompeur, la Sécurité sociale protège presque exclusivement les salariés, et la pénicilline ne fait pas de miracle pour ceux qui par insouciance, méconnaissance ou dénuement tardent à solliciter la médecine.
À l’âge où les reflets changeants du fleuve, la conquête des bois et l’insatiable désir d’être aimée par son père auraient pu être ses seules obsessions, Mathilde lutte sans relâche pour réunir cette famille en détresse, et préserver la dignité de ses parents, retirés dans ce sanatorium – modèle architectural des années 1930 –, ce grand paquebot blanc niché au milieu des arbres.
Mon avis
Mathilde Blanc a garé sa voiture en lisière de bois, c’est un pèlerinage qu’elle fait, son père est mort il y a cinquante ans jour pour jour, le 1er juillet 1962. Ella voulu ce pèlerinage dans le théâtre de la maladie, et aussi du plus grand amour de sa vie ; mais du sanatorium d’Aincourt, il ne reste rien. Elle déambule, chancelante, cherchant dans l’architecture saccagée une image antérieure à son propre souvenir, quelque part en 1931, année de la construction du sanatorium. C’était deux décennies avant les Trente Glorieuses, la période de forte croissance économique et l’amélioration des conditions de vie. Faut-il dire que le Paquebot c’est le sanatorium construit comme de grands navires voguant au milieu de la forêt….Et Mathilde replonge dans ses souvenirs, elle refuse la dislocation de la famille, la tuberculose des parents en est la cause, que l’amour qui unit ses parents ne disparaissent pas. Pour ça, elle prête à tout, déterminée à se priver de tout, ses combats elle va les mener contre les difficultés quotidiennes, la peur de la maladie et le rejet des autres, car à cette époque la tuberculose faisait aussi peur que la peste. Heureusement pour Mathilde il y a son amie Jeanne, une fille de son âge et surtout la directrice du lycée qui la prend sous sa protection et va l’aider à mieux connaître ce qui se passe dans le monde, notamment la guerre d’Algérie, mais cela l’aidera- t-elle à faire revenir ses parents au foyer ? Cette histoire est inspirée d’un témoignage, c’est l’histoire émouvante et triste d’une famille imprévoyante, devenue pauvre face à la maladie….Un très beau roman qui mérite encore un gros coup de cœur…5/5
lalyre- Grand sage du forum
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Localisation : Liège (Belgique )
Emploi/loisirs : jardinage,lecture
Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
Date d'inscription : 07/04/2010
Re: [Goby, Valentine] Un paquebot dans les arbres
J'ai beaucoup aimé le personnage de Mathilde, qui fonce bille en tête pour tenter de préserver l'unité familiale, pour que ne se dénouent pas des liens qui deviennent trop lâches. J'ai aimé l'analyse de la situation que vit Mathilde, je me suis attachée à certains personnages.
Cependant, j'ai eu souvent l'impression que l'auteur usait de figures de styles gratuites, qui alourdissaient le texte, dans des tentatives - ratées selon moi - d'envolées lyriques qui n'avaient pas lieu d'être, étaient répétitives, et ne rendaient pas l'écriture ou le propos plus percutants.
J'ai donc apprécié, mais sans plus. Et après Kinderzimmer, c'est une fameuse déception!
Cependant, j'ai eu souvent l'impression que l'auteur usait de figures de styles gratuites, qui alourdissaient le texte, dans des tentatives - ratées selon moi - d'envolées lyriques qui n'avaient pas lieu d'être, étaient répétitives, et ne rendaient pas l'écriture ou le propos plus percutants.
J'ai donc apprécié, mais sans plus. Et après Kinderzimmer, c'est une fameuse déception!
Re: [Goby, Valentine] Un paquebot dans les arbres
Dans le Vexin des années 60, l'aimant du village c’est le Balto et son propriétaire Paulot. Paulot le cœur sur la main, toujours là pour son prochain, avec son harmonica collé aux lèvres. La jeune Mathilde, voue une véritable passion à son père et fait les quatre cents coups pour attirer son attention. Quand la tuberculose de Paulot est diagnostiquée, c’est le petit monde de Mathilde qui s’effondre. Elle va découvrir la dure réalité de la vie et découvrir ce qu’il y a de pire chez l’être humain.
Ce roman raconte non seulement l’histoire vraie d’une jeune fille extrêmement courageuse et déterminée, prête à tous les sacrifices pour réunir sa famille, mais aussi une partie de l’Histoire de la France à cette époque : la tuberculose, la sécurité sociale, le vaccin, les antibiotiques et l’Algérie.
Passionnant à plusieurs titres donc, Un paquebot dans les arbres est aussi un devoir de mémoire.
Un gros coup de cœur.
Ce roman raconte non seulement l’histoire vraie d’une jeune fille extrêmement courageuse et déterminée, prête à tous les sacrifices pour réunir sa famille, mais aussi une partie de l’Histoire de la France à cette époque : la tuberculose, la sécurité sociale, le vaccin, les antibiotiques et l’Algérie.
Passionnant à plusieurs titres donc, Un paquebot dans les arbres est aussi un devoir de mémoire.
Un gros coup de cœur.
lili78- Grand sage du forum
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Age : 52
Localisation : chez moi
Emploi/loisirs : Bibliothécaire / lecture, cuisine, jardinage, balades
Genre littéraire préféré : un peu de tout suivant mes humeurs
Date d'inscription : 14/10/2011
Re: [Goby, Valentine] Un paquebot dans les arbres
Merci Lili et les autres pour ta critique
louloute- Grand sage du forum
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Emploi/loisirs : mère au foyer
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