[Lalaury, Cédric] Il est toujours minuit quelque part
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[Lalaury, Cédric] Il est toujours minuit quelque part
Un roman mené tambour battant à la manière d’un thriller, la vie de plusieurs adolescents désormais adultes, vole en éclat !
Année de parution : 2016
Nombre de pages : 240
ISBN : 1230001378498
Editions : KOBO
Résumé (quatrième de couverture) :
Bill Herrington est un homme heureux. La cinquantaine approchant, il a une femme qu'il adore, deux filles aimantes, et un poste de professeur de littérature dans une prestigieuse école préparatoire. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes... jusqu'au jour où il trouve dans son casier l'exemplaire d'un roman à sensation publié par un mystérieux inconnu : Richard Philip Kirkpatrick. Pas de quoi chambouler le professeur Herrington.
À un détail près : ce roman raconte une histoire vraie. L'histoire d'un crime dont Bill est persuadé que personne n’en avait eu connaissance. C'est du moins ce qu'il a toujours cru.
Ce livre étrange va bientôt envahir l'existence de Bill et tout contaminer autour de lui à la façon d'un virus. Sa vie paisible et confortable, ainsi que son équilibre psychologique, vont vite menacer de voler en éclats sous l'effet dévastateur de ce roman vengeur qui a réveillé tous les fantômes du passé.
Quelques mots sur l’auteure :
Cedric Lalaury est né à Montluçon. Après avoir étudié les lettres modernes à l'Université Blaise Pascal de Clermont II où il a notamment travaillé sur Giono, Aragon, et les littératures des XIXème et XXème siècles, il décide de se consacrer à l'écriture. Grand admirateur de littérature classique (Proust, Henry James, Virginia Woolf, Faulkner...) et aussi de roman contemporain (policier, thriller, roman noir, roman populaire), il aime aussi bien Stephen King, Fred Vargas et Maxime Chattam que Borges, Joyce Carol Oates ou John Irving. Il porte un grand intérêt aux séries télévisées comme Lost, Sons of Anarchy, The Walking Dead, Breaking Bad, etc. Il aime à dire qu'il est habité, comme Diane de Margerie, par "la passion de l'énigme".
Maintenant, place au livre !
L’histoire se déroule de nos jours, dans l’Etat de New York et le New Jersey. Elle est écrite à la manière d’un thriller qui embarque le lecteur dans une quête folle de recherche de vérité et la découverte d’un secret… Une fois entamé les premières pages, c’est parti, on ne le lâche plus !
Bill, William Herrington, professeur de littérature dans une prestigieuse école préparatoire, a une vie bien rangée et réglée comme du papier à musique…
Heureux, pas malheureux, une femme et deux filles, une maison et un travail qui paye leurs dépenses.
Un beau matin, alors qu’il a rendez-vous avec un étudiant, Alan, il passe par son casier et découvre un livre portant le titre « Un fantôme comme un autre », une seule phrase d’accroche en guise de résumé, pas de quoi allumer la flamme d’un amoureux de littérature du XIXème siècle.
Il rencontre Alan, qui est en réalité une jeune fille qui a sensiblement l’âge de son ainée. Un lien particulier va les unir.
Ce livre va faire voler en éclat la vie bien rangée de Bill et l’amener à remuer son passé et celui de son entourage, qu’il pensait bien enfoui…
Mais que s’est-il passé il y a vingt ans ? Qui est au courant ? Pourquoi ? Comment se fait-il que ce livre détaille autant de chose ? Qui est cet auteur ? D’où vient-il ?
L’auteur a su créer un bon cocktail de suspense et de rythme qui nous emporte dans son sillage et nous pousse toujours plus à aller plus loin dans l’histoire.
Les thèmes abordés sont également une accroche supplémentaire : l’influence de nos actes et le poids de la culpabilité.
Attention aux nuits blanches si vous plonger dans cette lecture !
Eiger- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 2566
Localisation : 47
Date d'inscription : 16/02/2016
Re: [Lalaury, Cédric] Il est toujours minuit quelque part
Lu aux éditions Préludes (15 Septembre 2017)
Mon avis
Bill Herrington, presque quinquagénaire, est professeur de littérature anglo-américaine à l’université Henry Cushing Academy ; passionné par Henry James, c’est un homme aimé et aimant. Marié avec Lisa, ils ont deux filles de quinze et neuf ans et coulent des jours heureux. Pourtant, Bill a une part d’ombre et de fait, il a coupé les ponts avec une bande de copains qu’ils avaient en commun, son épouse et lui, lorsqu’ils étaient étudiants. Il s’est accommodé de cette situation qu’il a choisie et a mis cette partie de son passé entre parenthèses, à tel point qu’il semble l’avoir oubliée.
Son jeune beau-frère décède et cherchant une photo les représentant tous les deux, il tombe sur un cliché lui rappelant les faits de sa jeunesse qu’il a occultés….. Il zappe et passe à autre chose, refusant de voir un signe du destin dans la redécouverte de cette image…. Mais voilà qu’il trouve dans son casier, à la faculté, un recueil littéraire envoyé par un inconnu…. Ce livre ne lui fait pas envie, il se fiche pas mal de ce qu’il peut contenir…. Par un concours de circonstances comme seule la vie en offre parfois, il va savoir en partie ce qui est écrit et cela lui renvoie en pleine face son passé…..Le poison est en place et commence à le ronger….. Ce roman parle de lui, de ses anciens acolytes et d’un secret partagé qu’ils ont tous mis de côté pour vivre « ici et maintenant »….
Que faire, que dire ? Comment mesurer les risques de voir ressortir une histoire vieille de plus de vingt ans et surtout quelles pourraient en être les conséquences ? Faut-il essayer d’entrer en contact avec l’auteur de cet opus, ou au contraire l’ignorer et attendre, la peur au ventre, que les choses se calment afin de reprendre le cours de sa vie tranquille ?
Evoquant le poids de la culpabilité, ou la paranoïa qui s’empare de ceux qui ont quelque chose à se reprocher, ainsi que l’influence du groupe lorsqu’on est entre jeunes et qui amène à agir autrement qu’on ne l’aurait fait en étant seul, l’auteur nous plonge au cœur d’un thriller qui fait la part belle aux réflexions personnelles des différents protagonistes sur ce qu’on est, ce qu’on voudrait être, ce qu’on donne comme image de soi ….. Il donne également de l’importance aux relations familiales, nous rappelant « qu’on choisit ses amis, mais pas sa famille »…. Et que de temps à autre, tout ce que cela implique est difficile à porter et …. à supporter ……………
On assiste à l’installation d’un mal-être grandissant, qui « bouffe » Bill de l’intérieur, attaquant même son sens commun, le maintenant dans des troubles qui vont en augmentant au fur et à mesure qu’il semble perdre le fil de sa vie….
Une fois plongée dans le cœur de l’histoire, j’ai eu beaucoup de mal à la lâcher. Cédric Lalaury installe avec doigté une atmosphère de suspicion, de malaise, de non-dits qui se dévoilent au compte-gouttes, c’est bien fait et terriblement addictif…. S’il confirme son talent, il sera agréable de le lire à nouveau.
_________________
Cassiopée- Admin
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Emploi/loisirs : enseignante
Genre littéraire préféré : un peu tout
Date d'inscription : 17/04/2009
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