[Cordonnier, Amelie] Un loup quelque part
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[Cordonnier, Amelie] Un loup quelque part
Cordonnier Amélie - Un loup quelque part
Flammarion (2020) – 288 pages
Quatrième de couverture : « Paupières closes coupées au canif, lèvres parfaitement dessinées, l'air imperturbable. Royal même. Au début, elle a cru qu'il lui plaisait, ce petit. Seulement voilà, cinq mois plus tard, elle a changé d'avis. Ca arrive à tout le monde, non ? Elle voudrait le rapporter à la maternité. Qui n'a pas un jour rendu ou renvoyé la chemise, le pantalon, le pull, la ceinture ou les chaussures qu'il venait d'acheter ? " Que fait cette tache, noire, dans le cou de son bébé ? On dirait qu'elle s'étend, pieds, mains, bras, visage. Mais pourquoi sa peau se met-elle à foncer ? Ce deuxième enfant ne ressemble pas du tout à celui qu'elle attendait. Aucun doute, il y a un loup quelque part. Avec une écriture aussi moderne qu'acérée, Amélie Cordonnier met en scène une femme paniquée de ne pas réussir à aimer son enfant et dont l'affolement devient de plus en plus inquiétant.
Mon avis : Une petite famille accueille son deuxième enfant : Adam. Il a maintenant 5 mois et est adulé par son adorable sœur Esther. Mais un jour, sa mère s’aperçoit qu’une, puis très vite plusieurs taches noires envahissent le corps de son bébé. Le malaise d’abord s’empare de la mère l’obligeant à s’interroger sur la situation. Puis quand elle comprend la raison de l’évolution de son bébé, c’est l’affolement, l’angoisse, la tempête qui déferlent dans sa tête et dans son cœur, au point de rejeter complètement ce charmant bout ‘chou.
J’ai le plaisir de retrouver ici l’auteure de l’excellent Trancher qui traitait déjà de violences familiales. Dans Un loup quelque part, on retrouve le thème de la violence au sein de la famille mais jusqu’à la maltraitance infantile cette fois
.
L’écriture est très belle. Beaucoup de références, de clins d’œil sont disséminés dans le récit cela rend la lecture très agréable. L’ensemble est tellement réussi que l’on prend toute la violence, et la détresse aussi, comme un ouragan en pleine poire.
Amelie Cordonnier nous plonge dans la tête d’une mère en plein désarroi et c’est intense !
Extraits : « Alors elle fait comme son père lui a appris. Charge son fusil, s’agenouille pour viser, colle sa joue contre la crosse, aligne son œil dans la mire, déverrouille la sûreté, appuie sur la détente et Pan ! chasse ses idées noires. »
lili78- Grand sage du forum
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Re: [Cordonnier, Amelie] Un loup quelque part
Epouse heureuse et mère comblée d’une fillette de huit ans, la protagoniste du roman accueille avec bonheur la naissance d’Alban. Mais tout s’écroule lorsqu’elle découvre des zones de pigmentation foncée de plus en plus nombreuses sur la peau du bébé…
Vivement mené à la manière d’un thriller qui fait monter l’inquiétude pour le sort d’un enfant aux mains d’une mère de plus en plus inquiétante, ce roman rythmé aux phrases courtes et percutantes se lit facilement et agréablement. Le fond s’avère toutefois un peu moins convaincant. La narration s’attaque à un thème peu commun : le rejet de son enfant sang-mêlé, par une mère qui découvre à cette occasion son adoption et son propre métissage. Frappée de stupeur mais aussi de honte et de peur du qu’en-dira-t-on, la jeune femme s’enferme dans un comportement irrationnel qui déborde dans la plus pure maltraitance. Face à cet enfant sans handicap qui fait très vite figure d’impuissante victime d’un faux drame, il est globalement difficile de ressentir de l’empathie pour « elle », cette femme sans prénom qui nous entraîne dans son délire, sans même l’excuse d’un état dépressif.
Ajoutons à cela l’improbable passivité d’un entourage totalement aveugle et un dénouement aux allures quelque peu miraculeuses, et l’on referme ce livre un rien déçu. L’ensemble reste néanmoins très plaisant, pour un moment de détente malheureusement pas très marquant.
Vivement mené à la manière d’un thriller qui fait monter l’inquiétude pour le sort d’un enfant aux mains d’une mère de plus en plus inquiétante, ce roman rythmé aux phrases courtes et percutantes se lit facilement et agréablement. Le fond s’avère toutefois un peu moins convaincant. La narration s’attaque à un thème peu commun : le rejet de son enfant sang-mêlé, par une mère qui découvre à cette occasion son adoption et son propre métissage. Frappée de stupeur mais aussi de honte et de peur du qu’en-dira-t-on, la jeune femme s’enferme dans un comportement irrationnel qui déborde dans la plus pure maltraitance. Face à cet enfant sans handicap qui fait très vite figure d’impuissante victime d’un faux drame, il est globalement difficile de ressentir de l’empathie pour « elle », cette femme sans prénom qui nous entraîne dans son délire, sans même l’excuse d’un état dépressif.
Ajoutons à cela l’improbable passivité d’un entourage totalement aveugle et un dénouement aux allures quelque peu miraculeuses, et l’on referme ce livre un rien déçu. L’ensemble reste néanmoins très plaisant, pour un moment de détente malheureusement pas très marquant.
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