[Demoulin, Laurent] Robinson

[Demoulin, Laurent]
Robinson
Editions Gallimard 2016
ISBN 978 2 07 017998 5
229 pages
Quatrième de couverture
Robinson est une île sauvage. Robinson est un monde. Robinson est un Sisyphe heureux. Robinson est un enfant autiste. Son père, universitaire, évoque avec délicatesse et subtilité son expérience de la paternité hors norme, où le quotidien (faire les courses, prendre le bain, se promener) devient une poésie épique. Détonantes scènes décrites dans leur violence et leur scatologie les plus crues : Robinson ne parle pas, ne se contient pas, il s'exprime dans les mêmes gestes faits et refaits, avec cependant la même joie et le même intérêt, s'achevant dans les fèces le plus souvent. Ainsi Robinson est un adepte de Paul Valéry : «Le monde est menacé par deux choses : l'ordre et le désordre». À cette vie au présent, unique unité de temps comprise par l'enfant, le père répond par une attention de chaque instant et ses soins constants, un humour sans faille et une éponge toujours prête. Avec intelligence et pudeur, ce père nous décrit ces micros-scènes dans une langue précise et maîtrisée, que son fils, privé de parole, ne saura appréhender. Peut-être est-ce là la seule raison d'être de ce texte tissé entre eux : Robinson ne le lira jamais.

Mon avis
Ce livre c’est le récit d’un père, une relation particulière entre lui et Robin, son fils oui-autiste. J’ai décelé l’humour de l’auteur, ce père qui nous raconte leur quotidien par un texte superbe, nous parle de situations embarrassantes lors des courses au super- marché, de leur cohabitation ou chacun occupe un monde différent. Ce père dévoué jusqu’au fond de l’âme par l’amour qu’il porte à son enfant non-parlant, cet enfant qui laisse paraître sa tristesse ou part d’éclats de rire, car Robinson est un être humain, même s’il ne parle pas, il a sans doute des sentiments et des émotions qu’il ne sait exprimer autrement. Le récit de sa vie de père, Laurent Demoulin le maitrise avec intelligence et des mots justes sans mélodrame, j’ai ressenti sa tolérance et sa patience mais aussi parfois sa détresse face à ce drame, il m’a émue jusqu’aux larmes par la pertinence de son écriture maitrisée avec intelligence. Un livre qu’il faut lire, je termine par ces mots, deux êtres, deux mondes différents =Amour… Un gros coup de cœur 5/5

Merci pour cette critique, lalyre. J'ai bien envie de découvrir ce livre.

Pourquoi y a-t-il eu deux votes ? Quelqu'un d'autre l'a lu ?

Zia j'ignore pourquoi il y a un deuxième vote

Merci pour cette critique Lalyre, je le note.

Zia a écrit:
Pourquoi y a-t-il eu deux votes ? Quelqu'un d'autre l'a lu ?

Oui, c'est moi ! Je l'ai lu il y a un mois à peu près, donc il est encore tout frais dans ma mémoire.

Alpagie a écrit:

Zia a écrit:
Pourquoi y a-t-il eu deux votes ? Quelqu'un d'autre l'a lu ?

Oui, c'est moi  ! Je l'ai lu il y a un mois à peu près, donc il est encore tout frais dans ma mémoire.

Merci Alpagie

Alpagie a écrit:

Zia a écrit:
Pourquoi y a-t-il eu deux votes ? Quelqu'un d'autre l'a lu ?

Oui, c'est moi  ! Je l'ai lu il y a un mois à peu près, donc il est encore tout frais dans ma mémoire.

Voici l'occasion d'écrire une première critique, Alpagie.

Zia a écrit:
Voici l'occasion d'écrire une première critique, Alpagie.

Je me lance, alors, mais soyez indulgents pour une néophyte comme moi !
Comme je l'ai indiqué dans le sondage, c'est un livre que j'ai beaucoup apprécié. C'est l'histoire de la relation entre un père non-autiste et son fils "oui-autiste" à travers différentes courtes anecdotes tirées de la vie quotidienne, racontées avec une certaine légèreté et beaucoup d'humour. Ce qui marque avant tout, c'est l'amour qui lie ce père et ce fils.
(En plus, comme je suis moi-même la mère de deux enfants autistes, les situations évoquées avaient pour moi un air de déjà-vu assez savoureux).

Je trouve ça très clair et bien écrit. Bravo !
J'ai noté ce livre dans ma LAL.
Le thème de l'autisme me touche, je ne sais pas pourquoi.

Merci pour ce commentaire, Lalyre! Tu as tres bien presente les merites de ce livre. Il me rappelle "L'enfant bleu" d'Henri Bauchau que j'aime beaucoup.
En principe je lis beaucoup sur l'autisme et si c'est dans un roman, et si c'est avec humour, tant mieux.