[Doerr, Anthony] Toute la lumière que nous ne pouvons voir.
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[Doerr, Anthony] Toute la lumière que nous ne pouvons voir.
Auteur : Anthony DOERR.
Titre : Toute la lumière que nous ne pouvons voir
Edition :le Livre de Poche
Nombre de pages : 696
4è de couverture :
Toute la lumière que nous ne pouvons voir possède la puissance et le souffle des chefs-d'oeuvre.
Il nous entraine du Paris de l'Occupation à l'effervescence de la Libération, dans le sillage de deux héros dont l'existence est bouleversée par la guerre : Marie-Laure, jeune aveugle, réfugiée avec son père à Saint Malo, et Werner, un orphelin, véritable génie des transmissions électromagnétiques, dont les talents sont exploités par la Wehrmacht pour briser la Résistance.
Mon avis :
Un coup de cœur sans hésitation.
Tant pour la présentation de l'histoire, que pour le style. Pour le rythme des chapîtres, leur couleur, leur poésie.
C'est un roman de guerre mais c'est aussi un roman humain, attachant. On se sent transportés dans cette atmosphère de guerre et d'amour.
J'ai beaucoup apprécié le parallèle entre les deux jeunes gens. Leur volonté de découvrir, comprendre ce qu'il se passe. Leur force de vivre malgré les évènements.
C'est un livre très bien documenté, émouvant, attachant.
Dernière édition par joëlle le Lun 3 Avr 2017 - 18:53, édité 2 fois (Raison : Mise aux normes du titre et du sondage.)
Paprika- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : tout sauf romans à l'eau de rose, politique.
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Re: [Doerr, Anthony] Toute la lumière que nous ne pouvons voir.
Merci de voter Paprika!
joëlle- Modérateur
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Re: [Doerr, Anthony] Toute la lumière que nous ne pouvons voir.
mais j'avais voté.... excuse, j'ai dû faire une fausse manœuvre.... alala.
Paprika- Grand sage du forum
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Re: [Doerr, Anthony] Toute la lumière que nous ne pouvons voir.
Non, c'est quand j'ai mis le sondage aux normes que ton choix a disparu .
Bel avis Paprika 🌹
Bel avis Paprika 🌹
joëlle- Modérateur
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Paprika- Grand sage du forum
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Re: [Doerr, Anthony] Toute la lumière que nous ne pouvons voir.
On parle beaucoup en Bulgarie, du roman d’Anthony Doerr. On le compare a « La voleuse de livres » de Marcus Zusak car il est question de la Deuxieme guerre mondiale.
Ce livre est different de tous les livres sur la guerre que j’ai lus. Je suis d’abord emerveillee par l’incroyable tendresse que l’auteur fait ressentir vis-a-vis de ses personnages sans, pourtant, leur epargner pas mal d’horreurs a endurer au temps de la guerre. Le debut du roman nous situe peu avant la fin, l’auteur fait plonger le lecteur dans une histoire ou il y a des emissions radio, des diamants mythiques, des exploits de la Resistance francaise, de la lutte pour echaper aux pieges que le sort nous tend.
J’aime beaucoup les flasback comme procede de narration et Doerr sait s’en servir a perfection – son recit est bien suivi et arrange, on ne risque point de se perdre dans les labyrinthes de l’imagination de l’auteur.
Des deux personnages principaux, j’ai eu un faible pour Werner Pfennig – un petit orphelin allemand aux cheveux presque blancs dont le destin est déjà tracé – il ira travailler dans les mines (ou son père est mort) et le fera jusqu’a la fin de ses jours. Rien qui puisse l'aider a echapper a ce sort preconcu, rien... a part la guerre. A cette guerre, il lui faut des jeunes hommes grands et blonds aux yeux bleus et s’ils se connaissent en technique radio, tant mieux. Werner profite de cette lumiere au fond du tunnel et la seule personne qui s’oppose a la folie qu’est la guerre comme issu, c’est sa sœur Utta.
Werner s’accroche aux chances que la vie lui offre – un poste de radio trouvé a la pubelle, une education dans des troupes d’elite de l’armee hitlerienne – sans y aspirer du tout, une fois que cela se propose, Werner ne s’y oppose pas. Peut-on rejeter le mal si l’on ne sait pas le definir comme tel ? Peut-on reconnaitre le poison s’il nous est offert goute a goute et non ) un verre entier ?
Je suppose que la plupart des lecteurs sont tout touches et emus par l’histoire de Marie-Laure. Pour moi, le vrai heros du roman, c’est Werner. Werner, le garcon qui sait faire marcher tout poste de radio, le garcon qui est toujours pris par une horreur violente face a la fatalite qui lui est predestinee et qui ne sait pas comment lutter contre elle, le garcon qui laisse les choses arriver et qui est plutôt observateur de sa propre vie.
Tout jeune, Werner deniche a la decheterie un poste de radio qu’il arrive a reparer. Ce minuscule hasard deplace la direction de sa destinee – vers l’armee d’elite, vers le front de l’Est et finalement – vers la France.
A part Werner, il y a Marie-Laure Leblanc, l’adolescente aveugle, la fille du serrurier du Musee d’Histoire naturelle a Paris. Elle lit Jules Vernes en braille et elle est heureuse a cote de son père, dans les salles du musee. Son père l’adore et jamais, jamais il ne l’abandonnera. Jusqu’au moment ou ils doivent fuir parce que Paris brule et son père doit cacher le fameux diamant mysterieux qui porte le nom « La Mer flamboyante ». Des legendes et des maleditions emaillent l’histoire de ce diamant. Marie-Laure et son père se cachent a Saint-Malo chez son arriere-oncle un peu fou qui plutôt malheureux et blesse, mais qui est obsede par les postes et les emissions radio et sa voix est diffusee dans toute l’Europe. Sa voix qui arrive jusqu’au petit village des village allemand de mineurs et jusqu'à l’orpheliant de Werner.
On ne peut pas dire si c’est a cause du diamant maudit que la jeune fille aveugle endure tant de malheurs et des pertes pendant la guerre.
L’histoire d’amour de Werner et de Marie-Laure est condamnee. On attend qu’elle se realise pendant tout le roman, mais en fait c’est tout a fait impossible, l’amour de ces deux jeunes n’aura jamais lieu. Pourtant c’est un roman d’amour. Tout comme la lumiere, l’amour est invisible. Mais une fois sortis des tenebres, on n’y retourne plus jamais.
Ce livre est different de tous les livres sur la guerre que j’ai lus. Je suis d’abord emerveillee par l’incroyable tendresse que l’auteur fait ressentir vis-a-vis de ses personnages sans, pourtant, leur epargner pas mal d’horreurs a endurer au temps de la guerre. Le debut du roman nous situe peu avant la fin, l’auteur fait plonger le lecteur dans une histoire ou il y a des emissions radio, des diamants mythiques, des exploits de la Resistance francaise, de la lutte pour echaper aux pieges que le sort nous tend.
J’aime beaucoup les flasback comme procede de narration et Doerr sait s’en servir a perfection – son recit est bien suivi et arrange, on ne risque point de se perdre dans les labyrinthes de l’imagination de l’auteur.
Des deux personnages principaux, j’ai eu un faible pour Werner Pfennig – un petit orphelin allemand aux cheveux presque blancs dont le destin est déjà tracé – il ira travailler dans les mines (ou son père est mort) et le fera jusqu’a la fin de ses jours. Rien qui puisse l'aider a echapper a ce sort preconcu, rien... a part la guerre. A cette guerre, il lui faut des jeunes hommes grands et blonds aux yeux bleus et s’ils se connaissent en technique radio, tant mieux. Werner profite de cette lumiere au fond du tunnel et la seule personne qui s’oppose a la folie qu’est la guerre comme issu, c’est sa sœur Utta.
Werner s’accroche aux chances que la vie lui offre – un poste de radio trouvé a la pubelle, une education dans des troupes d’elite de l’armee hitlerienne – sans y aspirer du tout, une fois que cela se propose, Werner ne s’y oppose pas. Peut-on rejeter le mal si l’on ne sait pas le definir comme tel ? Peut-on reconnaitre le poison s’il nous est offert goute a goute et non ) un verre entier ?
Je suppose que la plupart des lecteurs sont tout touches et emus par l’histoire de Marie-Laure. Pour moi, le vrai heros du roman, c’est Werner. Werner, le garcon qui sait faire marcher tout poste de radio, le garcon qui est toujours pris par une horreur violente face a la fatalite qui lui est predestinee et qui ne sait pas comment lutter contre elle, le garcon qui laisse les choses arriver et qui est plutôt observateur de sa propre vie.
Tout jeune, Werner deniche a la decheterie un poste de radio qu’il arrive a reparer. Ce minuscule hasard deplace la direction de sa destinee – vers l’armee d’elite, vers le front de l’Est et finalement – vers la France.
A part Werner, il y a Marie-Laure Leblanc, l’adolescente aveugle, la fille du serrurier du Musee d’Histoire naturelle a Paris. Elle lit Jules Vernes en braille et elle est heureuse a cote de son père, dans les salles du musee. Son père l’adore et jamais, jamais il ne l’abandonnera. Jusqu’au moment ou ils doivent fuir parce que Paris brule et son père doit cacher le fameux diamant mysterieux qui porte le nom « La Mer flamboyante ». Des legendes et des maleditions emaillent l’histoire de ce diamant. Marie-Laure et son père se cachent a Saint-Malo chez son arriere-oncle un peu fou qui plutôt malheureux et blesse, mais qui est obsede par les postes et les emissions radio et sa voix est diffusee dans toute l’Europe. Sa voix qui arrive jusqu’au petit village des village allemand de mineurs et jusqu'à l’orpheliant de Werner.
On ne peut pas dire si c’est a cause du diamant maudit que la jeune fille aveugle endure tant de malheurs et des pertes pendant la guerre.
L’histoire d’amour de Werner et de Marie-Laure est condamnee. On attend qu’elle se realise pendant tout le roman, mais en fait c’est tout a fait impossible, l’amour de ces deux jeunes n’aura jamais lieu. Pourtant c’est un roman d’amour. Tout comme la lumiere, l’amour est invisible. Mais une fois sortis des tenebres, on n’y retourne plus jamais.
Invité- Invité
Re: [Doerr, Anthony] Toute la lumière que nous ne pouvons voir.
Lu dans le cadre du challenge Partage Lecture 2017-2019.
Je suis très heureuse d'avoir découvert ce roman. On ne va pas se mentir, sans le challenge, il n'aurait jamais atterri entre mes mains, un grand merci aux deux personnes qui ont eu le coup de coeur !
Pour moi, ça n'est pas le coup de coeur parce que la fin me laisse sur ma faim. Soyons clairs, je n'ai pas bien capté le coup de la clé... j'ai peut-être zappé quelque chose... ? J'ai tout de même beaucoup apprécié cette lecture.
J'aime beaucoup les romans qui nous font vivre l'Histoire à travers les personnes toutes simples, comme vous et moi,
qui eux, l'ont réellement vécue. C'est pour moi la meilleure façon de la découvrir vraiment et peut-être la comprendre. Certains passages, notamment le chapitre intitulé "Prisonnier", sont vraiment très très forts. Se pose l'éternelle question qui fait peur : "et moi, j'aurais fait quoi ?". Je préfère ne pas y répondre.
J'ai également beaucoup aimé le style et la tournure des phrases, la présentation en chapitres très courts et les retours en arrière, même si je trouve ça très frustrant. Le texte est très poétique, plein de lumière malgré la gravité des situations décrites. Bravo au traducteur ! Un petit bémol, St Malo n'est pas au bord de l'océan , dommage, une petite erreur de géographie que l'on pardonnera volontiers à un auteur américain.
Donc, voilà une très belle lecture, un roman très original, unique en son genre et je ne peux que le recommander.
Mais, nom d'un petit bonhomme, chien, d'une pipe en bois et j'en passe, c'est quoi, cette clé ?????
Je suis très heureuse d'avoir découvert ce roman. On ne va pas se mentir, sans le challenge, il n'aurait jamais atterri entre mes mains, un grand merci aux deux personnes qui ont eu le coup de coeur !
Pour moi, ça n'est pas le coup de coeur parce que la fin me laisse sur ma faim. Soyons clairs, je n'ai pas bien capté le coup de la clé... j'ai peut-être zappé quelque chose... ? J'ai tout de même beaucoup apprécié cette lecture.
J'aime beaucoup les romans qui nous font vivre l'Histoire à travers les personnes toutes simples, comme vous et moi,
qui eux, l'ont réellement vécue. C'est pour moi la meilleure façon de la découvrir vraiment et peut-être la comprendre. Certains passages, notamment le chapitre intitulé "Prisonnier", sont vraiment très très forts. Se pose l'éternelle question qui fait peur : "et moi, j'aurais fait quoi ?". Je préfère ne pas y répondre.
J'ai également beaucoup aimé le style et la tournure des phrases, la présentation en chapitres très courts et les retours en arrière, même si je trouve ça très frustrant. Le texte est très poétique, plein de lumière malgré la gravité des situations décrites. Bravo au traducteur ! Un petit bémol, St Malo n'est pas au bord de l'océan , dommage, une petite erreur de géographie que l'on pardonnera volontiers à un auteur américain.
Donc, voilà une très belle lecture, un roman très original, unique en son genre et je ne peux que le recommander.
Mais, nom d'un petit bonhomme, chien, d'une pipe en bois et j'en passe, c'est quoi, cette clé ?????
Pistou 117- Grand sage du forum
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Genre littéraire préféré : De tout, partout...
Date d'inscription : 09/06/2010
Re: [Doerr, Anthony] Toute la lumière que nous ne pouvons voir.
Lu dans le cadre du challenge Partage Lecture 2017-2018 ( et aussi avec mon club de lecture)
J'ai un avis très différent sur ce livre.
J'ai lu beaucoup de livre sur la seconde guerre mondiale. Est-ce que cela a joué? Sûrement.
En tout cas je l'ai trouvé long. Je n'ai pas trouvé cette poésie dont certains parlent. Et je ne l'ai pas trouvé si original que cela ni dans l'histoire ni dans l'écriture. J'ai été touché beaucoup plus par d'autres livres.
Je suis passée à côté; Dommage.
J'ai un avis très différent sur ce livre.
J'ai lu beaucoup de livre sur la seconde guerre mondiale. Est-ce que cela a joué? Sûrement.
En tout cas je l'ai trouvé long. Je n'ai pas trouvé cette poésie dont certains parlent. Et je ne l'ai pas trouvé si original que cela ni dans l'histoire ni dans l'écriture. J'ai été touché beaucoup plus par d'autres livres.
Je suis passée à côté; Dommage.
Re: [Doerr, Anthony] Toute la lumière que nous ne pouvons voir.
Quels sont les livres qui t'ont touchée, Bella ?
Pistou 117- Grand sage du forum
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Re: [Doerr, Anthony] Toute la lumière que nous ne pouvons voir.
Alors il y en a plein je te donne ce qui me traverse la tête: Jeux interdits de François Boyer; Mon enfance en Allemagne nazi d' Ilse Koehn; La voleuse de livre de markus zusak; Si c'est un homme de Primo Levy; La steppe infinie de Esther Hautzig ...
Re: [Doerr, Anthony] Toute la lumière que nous ne pouvons voir.
"La voleuse de livre" est le plus beau roman que j'ai lu, je crois Je ne connais pas les autres, je note. Merci Bella !
Pistou 117- Grand sage du forum
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Re: [Doerr, Anthony] Toute la lumière que nous ne pouvons voir.
Pendant la seconde guerre mondiale, deux destins que tout oppose, celui de Marie-Laure, jeune aveugle réfugiée chez son oncle à Saint-Malo, et celui de Werner, orphelin recruté par la Wehrmacht pour son génie des transmissions électromagnétiques, finissent par se croiser sous les bombes de la Libération qui pilonnent la cité malouine.
Vaste fresque épique et foisonnante, cette histoire très romanesque centrée sur deux adolescents est un récit d’aventures et d’apprentissage sur fond de guerre. Alternant entre le Paris de l’Occupation qui tente de sauver ses trésors, comme ceux du Museum d’Histoire Naturelle où travaille le père de Marie-laure, et une Allemagne jetée dans une folie meurtrière et dévastatrice qui n’épargne pas sa population, embrigadée, exploitée et terrorisée, la narration converge vers la cité corsaire de Saint-Malo, dans un décor magique de pierre et de mer bientôt voué à l’enfer du feu et de la destruction lors des bombardements de la Libération.
Dans ce maelström, Marie-Laure et Werner sont deux galets roulés et usés par la tempête, tous deux emportés malgré eux dans une vague qui leur dérobe leur innocence. Les confrontant au pire et à ce qui devrait les dresser l’un contre l’autre, elle finit par les pousser aux choix les plus essentiels, ceux qui préserveront leur humanité, et, à travers elle, l’avenir du monde. Un curieux mélange de poésie et de réalisme imprègne les pages de ce roman aux multiples niveaux de lecture. Derrière la restitution historique pleine d’exactitude et de discernement, où les populations, y compris allemandes, se retrouvent toutes victimes du conflit qu’elles subissent, se dessine une fable symbolique, porteuse d’espoir et de réconciliation, comme celle qui unira les descendants respectifs des familles de Werner et de Marie-Laure.
S’accrochant coûte que coûte aux beautés d’un monde qu’on croirait pourtant devenu fou, l’auteur s’émerveille de curiosités autant naturelles que scientifiques : oiseaux, diamant fabuleux, ingénieuses maquettes de villes pleines de compartiments secrets, magiques transmissions radio… Habité par Jules Verne dont les Vingt mille lieux sous les mers jalonnent le récit, ce roman historique teinté de poésie fabuleuse, où la lumière refuse de céder le pas à l’ombre, m’a aussi parfois évoqué Marina de Carlos Ruiz Zafon. C’est d’ailleurs avec le même étrange envoûtement que l’on parcourt chez l’un la cité de Saint-Malo, et chez l’autre la ville de Barcelone.
Aucun temps mort ne vient rompre le rythme de cet épais roman qui se dévore avec le plus grand plaisir. Entre Histoire, aventure et fable, il emporte le lecteur dans une intrigue originale, pleine d’intelligence et de sensibilité, dont le point d’orgue est sans aucun doute son extraordinaire évocation de la cité malouine et de sa libération en août 1944. (4/5)
Vaste fresque épique et foisonnante, cette histoire très romanesque centrée sur deux adolescents est un récit d’aventures et d’apprentissage sur fond de guerre. Alternant entre le Paris de l’Occupation qui tente de sauver ses trésors, comme ceux du Museum d’Histoire Naturelle où travaille le père de Marie-laure, et une Allemagne jetée dans une folie meurtrière et dévastatrice qui n’épargne pas sa population, embrigadée, exploitée et terrorisée, la narration converge vers la cité corsaire de Saint-Malo, dans un décor magique de pierre et de mer bientôt voué à l’enfer du feu et de la destruction lors des bombardements de la Libération.
Dans ce maelström, Marie-Laure et Werner sont deux galets roulés et usés par la tempête, tous deux emportés malgré eux dans une vague qui leur dérobe leur innocence. Les confrontant au pire et à ce qui devrait les dresser l’un contre l’autre, elle finit par les pousser aux choix les plus essentiels, ceux qui préserveront leur humanité, et, à travers elle, l’avenir du monde. Un curieux mélange de poésie et de réalisme imprègne les pages de ce roman aux multiples niveaux de lecture. Derrière la restitution historique pleine d’exactitude et de discernement, où les populations, y compris allemandes, se retrouvent toutes victimes du conflit qu’elles subissent, se dessine une fable symbolique, porteuse d’espoir et de réconciliation, comme celle qui unira les descendants respectifs des familles de Werner et de Marie-Laure.
S’accrochant coûte que coûte aux beautés d’un monde qu’on croirait pourtant devenu fou, l’auteur s’émerveille de curiosités autant naturelles que scientifiques : oiseaux, diamant fabuleux, ingénieuses maquettes de villes pleines de compartiments secrets, magiques transmissions radio… Habité par Jules Verne dont les Vingt mille lieux sous les mers jalonnent le récit, ce roman historique teinté de poésie fabuleuse, où la lumière refuse de céder le pas à l’ombre, m’a aussi parfois évoqué Marina de Carlos Ruiz Zafon. C’est d’ailleurs avec le même étrange envoûtement que l’on parcourt chez l’un la cité de Saint-Malo, et chez l’autre la ville de Barcelone.
Aucun temps mort ne vient rompre le rythme de cet épais roman qui se dévore avec le plus grand plaisir. Entre Histoire, aventure et fable, il emporte le lecteur dans une intrigue originale, pleine d’intelligence et de sensibilité, dont le point d’orgue est sans aucun doute son extraordinaire évocation de la cité malouine et de sa libération en août 1944. (4/5)
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