[Scott, Ann] Cortex
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[Scott, Ann] Cortex
Titre : Cortex
Auteur : Ann Scott
Edition : Stock
Nombre de pages : 310 pages.
Présentation de l’éditeur :
Los Angeles, aujourd’hui. La cérémonie des Oscars va commencer. Plus de trois mille personnes dans la salle. Soudain, une explosion. Au coeur du chaos, très vite, les rumeurs courent. Julia Roberts, Steven Spielberg, Al Pacino ? Qui est mort, qui est blessé ? Dans cet Hollywood qui pleure ses icônes, Angie, une jeune réalisatrice française, Russ, un vieux producteur californien, et Burt, un humoriste new-yorkais, se croisent pendant quelques jours. Entre amours perdues, sidération et passion du cinéma, chacun se demande : de quoi sera fait le futur, sans tous ces visages familiers qui ont façonné nos rêves ?
Mon avis :
Sept ans déjà que j’ai lu le dernier roman d’Ann Scott, A la folle jeunesse. Aussi ai-je eu envie de découvrir son nouvel opus quand j’ai découvert sa parution.
Au coeur de ce livre, un attentat au beau milieu de la cérémonie des Oscars. Et un questionnement qui en ressort. Non, pas se demander comment cela a pu arriver. Non, se demander si la douleur est plus grande quand les victimes sont connues de tous, ou presque, quand elles ont accompagné des années de nos vies, qu’elles ont été associées à des événements qui nous ont touchés, voire qu’ils ont aidé à nous consoler.
Vaste questionnement. Pour ma part, j’ai trouvé le ton du roman distancié, comme si les émotions devaient être tenues à distance et n’affleuraient pas réellement. Nous avons pourtant des blessés – graves – des morts, des discussions, aussi, sur la manière dont les choses auraient pu être faites pour sauver plus de personne – le genre de polémique que l’on entend constamment, finalement, dès que des personnalités se retrouvent parmi les victimes.
Trois personnages principaux émergent. La première, Angie, est une rescapée de l’attentat, elle doit affronter l’après, et rechercher l’homme qu’elle aime, qui était présent lui aussi. Quadragénaire, elle est seule, sans attache si ce n’est son art. La seconde, c’est Russ, veuf inconsolé et producteur émérite. Ces deux solitudes se rapprocheront – parviendront-ils à se soutenir, c’est une autre question. Le troisième est Burt – un solitaire, lui aussi, nous rappelant que, quoi qu’il arrive, nous sommes toujours seuls. Burt apparaît, réapparaît, et devra convenir que les mots peuvent faire bien plus de mal qu’on ne le pense – pour ceux qui en douteraient encore.
Ce que j’ai préféré dans ce livre est sa réflexion sur notre société et sur son évolution, ou plutôt sa quasi-régression. Il est bon de s’arrêter, de se poser, de prendre du recul, finalement.
Je terminera par cette citation, qui illustre bien ce propos :
En quoi pouvoir lire l’info en temps réel et être au courant des horreurs du monde à chaque seconde enrichit la journée ?Auteur : Ann Scott
Edition : Stock
Nombre de pages : 310 pages.
Présentation de l’éditeur :
Los Angeles, aujourd’hui. La cérémonie des Oscars va commencer. Plus de trois mille personnes dans la salle. Soudain, une explosion. Au coeur du chaos, très vite, les rumeurs courent. Julia Roberts, Steven Spielberg, Al Pacino ? Qui est mort, qui est blessé ? Dans cet Hollywood qui pleure ses icônes, Angie, une jeune réalisatrice française, Russ, un vieux producteur californien, et Burt, un humoriste new-yorkais, se croisent pendant quelques jours. Entre amours perdues, sidération et passion du cinéma, chacun se demande : de quoi sera fait le futur, sans tous ces visages familiers qui ont façonné nos rêves ?
Mon avis :
Sept ans déjà que j’ai lu le dernier roman d’Ann Scott, A la folle jeunesse. Aussi ai-je eu envie de découvrir son nouvel opus quand j’ai découvert sa parution.
Au coeur de ce livre, un attentat au beau milieu de la cérémonie des Oscars. Et un questionnement qui en ressort. Non, pas se demander comment cela a pu arriver. Non, se demander si la douleur est plus grande quand les victimes sont connues de tous, ou presque, quand elles ont accompagné des années de nos vies, qu’elles ont été associées à des événements qui nous ont touchés, voire qu’ils ont aidé à nous consoler.
Vaste questionnement. Pour ma part, j’ai trouvé le ton du roman distancié, comme si les émotions devaient être tenues à distance et n’affleuraient pas réellement. Nous avons pourtant des blessés – graves – des morts, des discussions, aussi, sur la manière dont les choses auraient pu être faites pour sauver plus de personne – le genre de polémique que l’on entend constamment, finalement, dès que des personnalités se retrouvent parmi les victimes.
Trois personnages principaux émergent. La première, Angie, est une rescapée de l’attentat, elle doit affronter l’après, et rechercher l’homme qu’elle aime, qui était présent lui aussi. Quadragénaire, elle est seule, sans attache si ce n’est son art. La seconde, c’est Russ, veuf inconsolé et producteur émérite. Ces deux solitudes se rapprocheront – parviendront-ils à se soutenir, c’est une autre question. Le troisième est Burt – un solitaire, lui aussi, nous rappelant que, quoi qu’il arrive, nous sommes toujours seuls. Burt apparaît, réapparaît, et devra convenir que les mots peuvent faire bien plus de mal qu’on ne le pense – pour ceux qui en douteraient encore.
Ce que j’ai préféré dans ce livre est sa réflexion sur notre société et sur son évolution, ou plutôt sa quasi-régression. Il est bon de s’arrêter, de se poser, de prendre du recul, finalement.
Je terminera par cette citation, qui illustre bien ce propos :
Sharon- Modérateur
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Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
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