[Ananta Toer, Pramoedya] Le monde des hommes
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[Ananta Toer, Pramoedya] Le monde des hommes Tétralogie Tome l
[Ananta Toer, Pramoedya] Le monde des hommes
[Ananta Toer, Pramoedya]
Le monde des hommes- Tétralogie T l
Editions Zulma janvier 2017
ISBN 978 2 84304 787 9
507 pages
Quatrième de couverture
C’est une longue et belle histoire que « Pram » racontait à ses compagnons de détention sur l’île de Buru, avec ferveur, et un élan vital qu’on partage aussitôt. Une histoire aventureuse et romanesque, une histoire politique aussi, qui nous emmène à Surabaya, en Indonésie, au tournant du siècle. Minke, jeune journaliste brillant et curieux de tout, y croise le destin d’Ontosoroh, la nyai, concubine d’un riche colon hollandais. Tous deux sont javanais, idéalistes et ambitieux, tous deux rêvent d’une liberté enfin conquise contre un régime de haine et de discrimination, celui des Indes néerlandaises. Deux personnages extraordinaires, aussi attachants que singuliers – au regard d’un monde qui mûrit sa révolution. On l’aura compris, le Monde des hommes est plus qu’un roman, c’est un monument.
Mon avis
Ce roman est le premier d’une tétralogie se passant dans l’Indonésie du XlXème siècle alors colonie hollandaise. C’est Minke, un jeune javanais qui est le narrateur et le personnage principal. Celui-ci a le privilège de faire de hautes études dans un établissement sélect, il tombe amoureux d’Annelies, jeune fille fragile qu’il épouse au mépris de toutes convenances (On pourrait imaginer que c’est pour la vie alors que…) car il faut dire que les colonisateurs européens ont plein pouvoir sur ce pays. Il y a aussi Nyai, la concubine d’un colon et important marchand hollandais, Annelies et son frère Robert sont issu de cette union, il ne faut pas oublier le bon docteur Martinet, poli et gentil et d’autres personnages qu’il serait scabreux d’en parler sans trop dévoiler l’histoire. Revenant à Minke que l’on suit dans tout le roman, parlant et écrivant le néerlandais, il évolue avec aisance dans la société hollandaise tout en revendiquant son identité javanaise. Avançant dans le roman on peut imaginer que l’auteur a vécu ce qu’il raconte, car lisant son autobiographie, il a beaucoup souffert sous le joug des colonisateurs blancs. Une belle histoire d’amour contrariée par un drame, oppression, l’incompréhension, l’injustice, le racisme et le mépris et même du suspense, cela enrobé par une écriture romanesque et simple nous donne un très bon roman. Beaucoup de personnages, certains m’ont émues et d’autres m’ont révoltées par leur mauvaise foi. J’ai adoré cette histoire dont la fin m’a laissée pantoise, je me réjouis de lire le deuxième volume (Enfants de toutes les nations) qui est paru en mars 2017 dernier. Un gros coup de cœur pour cette lecture…5/5
« Les dictatures donnent souvent naissance à d’excellentes littératures. C’est un paradoxe réjouissant, auquel l’Indonésie n’a pas échappé. Comme l’Albanie l’a fait avec Kadaré, ou la Russie avec Soljenitsyne, elle s’est acharnée contre son écrivain le plus prometteur, Pramoedya Ananta Toer, et celui-ci, de son côté, s’est escrimé à ne jamais baisser la garde. Il a fini par gagner la partie. » André Clavel,
Le monde des hommes- Tétralogie T l
Editions Zulma janvier 2017
ISBN 978 2 84304 787 9
507 pages
Quatrième de couverture
C’est une longue et belle histoire que « Pram » racontait à ses compagnons de détention sur l’île de Buru, avec ferveur, et un élan vital qu’on partage aussitôt. Une histoire aventureuse et romanesque, une histoire politique aussi, qui nous emmène à Surabaya, en Indonésie, au tournant du siècle. Minke, jeune journaliste brillant et curieux de tout, y croise le destin d’Ontosoroh, la nyai, concubine d’un riche colon hollandais. Tous deux sont javanais, idéalistes et ambitieux, tous deux rêvent d’une liberté enfin conquise contre un régime de haine et de discrimination, celui des Indes néerlandaises. Deux personnages extraordinaires, aussi attachants que singuliers – au regard d’un monde qui mûrit sa révolution. On l’aura compris, le Monde des hommes est plus qu’un roman, c’est un monument.
Mon avis
Ce roman est le premier d’une tétralogie se passant dans l’Indonésie du XlXème siècle alors colonie hollandaise. C’est Minke, un jeune javanais qui est le narrateur et le personnage principal. Celui-ci a le privilège de faire de hautes études dans un établissement sélect, il tombe amoureux d’Annelies, jeune fille fragile qu’il épouse au mépris de toutes convenances (On pourrait imaginer que c’est pour la vie alors que…) car il faut dire que les colonisateurs européens ont plein pouvoir sur ce pays. Il y a aussi Nyai, la concubine d’un colon et important marchand hollandais, Annelies et son frère Robert sont issu de cette union, il ne faut pas oublier le bon docteur Martinet, poli et gentil et d’autres personnages qu’il serait scabreux d’en parler sans trop dévoiler l’histoire. Revenant à Minke que l’on suit dans tout le roman, parlant et écrivant le néerlandais, il évolue avec aisance dans la société hollandaise tout en revendiquant son identité javanaise. Avançant dans le roman on peut imaginer que l’auteur a vécu ce qu’il raconte, car lisant son autobiographie, il a beaucoup souffert sous le joug des colonisateurs blancs. Une belle histoire d’amour contrariée par un drame, oppression, l’incompréhension, l’injustice, le racisme et le mépris et même du suspense, cela enrobé par une écriture romanesque et simple nous donne un très bon roman. Beaucoup de personnages, certains m’ont émues et d’autres m’ont révoltées par leur mauvaise foi. J’ai adoré cette histoire dont la fin m’a laissée pantoise, je me réjouis de lire le deuxième volume (Enfants de toutes les nations) qui est paru en mars 2017 dernier. Un gros coup de cœur pour cette lecture…5/5
« Les dictatures donnent souvent naissance à d’excellentes littératures. C’est un paradoxe réjouissant, auquel l’Indonésie n’a pas échappé. Comme l’Albanie l’a fait avec Kadaré, ou la Russie avec Soljenitsyne, elle s’est acharnée contre son écrivain le plus prometteur, Pramoedya Ananta Toer, et celui-ci, de son côté, s’est escrimé à ne jamais baisser la garde. Il a fini par gagner la partie. » André Clavel,
lalyre- Grand sage du forum
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Age : 92
Localisation : Liège (Belgique )
Emploi/loisirs : jardinage,lecture
Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
Date d'inscription : 07/04/2010
Re: [Ananta Toer, Pramoedya] Le monde des hommes
Merci Lalyre pour ta critique
louloute- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 24610
Age : 56
Localisation : Var, Sanary-sur-mer
Emploi/loisirs : mère au foyer
Genre littéraire préféré : thriller, historique, policier
Date d'inscription : 11/12/2009
Re: [Ananta Toer, Pramoedya] Le monde des hommes
Je te remercie également pour cette critique. Ton avis et résumé donnent vraiment envie de se plonger dans la lecture de ce roman.
Hortensia- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 1611
Age : 33
Localisation : La Lothlórien
Emploi/loisirs : Lecture, voyage et sieste.
Genre littéraire préféré : Tout ! ( sauf la poésie )
Date d'inscription : 08/01/2012
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