[Dubois, Jean Paul ] Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon
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[Dubois, Jean Paul ] Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon
Edition de l'Olivier
Collection Littérature française
Parution 14 août 2019
19,00 €
Présentation par l'éditeur
Cela fait deux ans que Paul Hansen purge sa peine dans la prison provinciale de Montréal. Il y partage une cellule avec Horton, un Hells Angel incarcéré pour meurtre.
Retour en arrière: Hansen est superintendant a L’Excelsior, une résidence où il déploie ses talents de concierge, de gardien, de factotum, et – plus encore – de réparateur des âmes et consolateur des affligés. Lorsqu’il n’est pas occupé à venir en aide aux habitants de L’Excelsior ou à entretenir les bâtiments, il rejoint Winona, sa compagne. Aux commandes de son aéroplane, elle l’emmène en plein ciel, au-dessus des nuages. Mais bientôt tout change. Un nouveau gérant arrive à L’Excelsior, des conflits éclatent. Et l’inévitable se produit.
Une église ensablée dans les dunes d’une plage, une mine d’amiante à ciel ouvert, les méandres d’un fleuve couleur argent, les ondes sonores d’un orgue composent les paysages variés où se déroule ce roman.
Histoire d’une vie, Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon est l’un des plus beaux livres de Jean-Paul Dubois. On y découvre un écrivain qu’animent le sens aigu de la fraternité et un sentiment de révolte à l’égard de toutes les formes d’injustice.
mon vécu de lectrice
J'ai lu ce roman quelques jours avant qu'il ne reçoive le prix Goncourt ...et suis un peu étonnée de ne pas lire de présentation sur ce forum, alors je me lance !
Beaucoup ont commenté, l'auteur interrogé ...que dire de plus ?
Mon plaisir de lecture, mes fous tires , ma curiosité qui m'a fait à plusieurs reprises quitter mon livre pour la tablette ouverte sur Wikipédia, ma colère en découvrant l'ampleur des dégâts liés l'amiante, la Ford Pinto... mon émotion grandissante à mesure qu'était racontée la vie de Paul...
Le style est remarquable de légèreté et de simplicité, d'intelligence et d'humour.
J'ai adoré
Dernière édition par la grande astrance le Mar 7 Jan 2020 - 14:19, édité 1 fois
Invité- Invité
Re: [Dubois, Jean Paul ] Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon
Mon avis
Voici un récit plein d’humanité nous faisant revenir sur le passé de Paul Hansen emprisonné, on saura pourquoi en fin de roman. C’est à son codétenu qu’il raconte son enfance, ses parents et surtout son passage à l’Excelsior, une maison de retraite pour gens aisés ou il devient homme à tout faire, lors de ce passage j’ai ressenti la méchanceté du patron arrivant à dévaster Paul qui est pourtant bienveillant, bien sûr des passages tragiques ou frise l’ironie, des morts et des personnages réels égratignés par l’auteur, tout cela écrit de façon simple, tout en finesse agrémenté de poésie pour relater les bons et les mauvais côté de toutes vies . Car bien sûr il y a l’incarcération de Paul, ne cherchons pas la raison, nous l’apprendrons plus tard, j’ai apprécié Nouk le chien, et l’histoire d’amour pour Winona, j’ai trouvé ce roman intéressant et au fil des pages l’auteur va à l’essentiel avec de superbes mots pour déployer une existence entière. Bien que je ne dévoile pas plus, ce fut vraiment un bon moment de lecture….5/5
lalyre- Grand sage du forum
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Date d'inscription : 07/04/2010
Re: [Dubois, Jean Paul ] Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon
merci la grande astrance et Lalyre pour ces présentations, un livre que j'aurai prochainement le plaisir de lire
Pinky- Grand sage du forum
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Re: [Dubois, Jean Paul ] Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon
Fils d’un pasteur danois et de l’exploitante d’un petit cinéma de Toulouse, Paul Hansen s’est établi au Canada, où il est le concierge, l’homme à tout faire, et le confident des habitants d’une grande résidence de Montréal. Jusqu’alors heureusement partagée entre son travail et sa compagne Winona, une Irlando-Algonquine qui sillonne le pays à bord de son petit avion coursier, sa vie bascule lorsqu’un nouvel et insupportable arrivant reprend la gérance de l’immeuble. Poussé à bout, Paul commet l’irréparable et se retrouve en prison, dans la cellule d’Horton, Hells Angel condamné pour meurtre.
Construit en incessants allers-retours entre la prison et le passé que Paul ressasse depuis sa cellule, le récit retrace pas à pas ce qui a mené cet homme à perdre le contrôle de sa vie. Remontant ainsi à la tendre enfance du narrateur pour revenir peu à peu au présent, l’histoire enchaîne des tableaux tous plus saisissants les uns que les autres : d’une église ensablée au Danemark à un petit cinéma de quartier dans la France des années soixante-dix, d’une mine d’amiante à ciel ouvert au survol de lacs enneigés ou enchâssés comme des émeraudes dans les forêts québecoises, des entrailles d’un immeuble cossu à celles d’une prison où l’humanité réussit à refleurir sous les cendres de vies saccagées, chaque ambiance est sans pareille et vous transporte d’étonnements en dépaysements, dans une succession d’univers restitués avec une singulière puissance d’évocation.
Une profonde humanité et une vraie tendresse pour les personnages imprègnent les pages : campés avec la plus grande justesse, ils prennent corps au point de paraître parfaitement réels. Ils nous distillent des dialogues savoureux aux sonorités étonnamment authentiques, en particulier Horton, dont les reparties brutes de décoffrage révèlent une désarmante fragilité et une sincérité naïve pleine de bon sens qui fait souvent mouche. Curieusement, alors que les hommes sont tous les jouets malheureux de sorts souvent contraires, les femmes de ce roman savent imperturbablement tenir leur cap.
Ajoutons à tout cela le délicieux plaisir des mots et des tournures merveilleusement choisies, un humour irrésistible qui ne vous empêchera pas de verser quelques larmes, et vous regretterez d’être déjà parvenu à la dernière page de cet envoûtant livre coup de coeur. (5/5)
Construit en incessants allers-retours entre la prison et le passé que Paul ressasse depuis sa cellule, le récit retrace pas à pas ce qui a mené cet homme à perdre le contrôle de sa vie. Remontant ainsi à la tendre enfance du narrateur pour revenir peu à peu au présent, l’histoire enchaîne des tableaux tous plus saisissants les uns que les autres : d’une église ensablée au Danemark à un petit cinéma de quartier dans la France des années soixante-dix, d’une mine d’amiante à ciel ouvert au survol de lacs enneigés ou enchâssés comme des émeraudes dans les forêts québecoises, des entrailles d’un immeuble cossu à celles d’une prison où l’humanité réussit à refleurir sous les cendres de vies saccagées, chaque ambiance est sans pareille et vous transporte d’étonnements en dépaysements, dans une succession d’univers restitués avec une singulière puissance d’évocation.
Une profonde humanité et une vraie tendresse pour les personnages imprègnent les pages : campés avec la plus grande justesse, ils prennent corps au point de paraître parfaitement réels. Ils nous distillent des dialogues savoureux aux sonorités étonnamment authentiques, en particulier Horton, dont les reparties brutes de décoffrage révèlent une désarmante fragilité et une sincérité naïve pleine de bon sens qui fait souvent mouche. Curieusement, alors que les hommes sont tous les jouets malheureux de sorts souvent contraires, les femmes de ce roman savent imperturbablement tenir leur cap.
Ajoutons à tout cela le délicieux plaisir des mots et des tournures merveilleusement choisies, un humour irrésistible qui ne vous empêchera pas de verser quelques larmes, et vous regretterez d’être déjà parvenu à la dernière page de cet envoûtant livre coup de coeur. (5/5)
Re: [Dubois, Jean Paul ] Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon
Petit coup de coeur pour ce roman où l'amitié et l'amour se récitent sous diverses formes. Beauté des paysages vus d'en haut; laideur des villes minières avec leurs trous immenses et leurs immenses amas de résidus.
Un homme à tout faire qui vit le bonheur d'aimer, d'être aimé et d'être apprécié des ses semblables... jusqu'à l'arrivée d'un gestionnaire détestable, le genre de personne qui vient gâcher la vie, qui est insupportable tant au travail que dans le sport ou ailleurs. La rigidité de ces personnes vient pourrir la vie de tous. Heureux ceux qui n'ont pas eu à les subir... ce qui n'était pas mon cas.
Ma cote: 7,5/10
Citations
(Jean-Paul Dubois, "Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon.")
Un homme à tout faire qui vit le bonheur d'aimer, d'être aimé et d'être apprécié des ses semblables... jusqu'à l'arrivée d'un gestionnaire détestable, le genre de personne qui vient gâcher la vie, qui est insupportable tant au travail que dans le sport ou ailleurs. La rigidité de ces personnes vient pourrir la vie de tous. Heureux ceux qui n'ont pas eu à les subir... ce qui n'était pas mon cas.
Ma cote: 7,5/10
Citations
" ... la mesure de ce qu'est une peine de prison. Une incapacité chronique à s'évader, ne serait-ce que le temps d'une marche en compagnie des morts. "
(Page 40)" ... mon père ne serait jamais un vrai Français, un de ces types convaincus que l'Angleterre a toujours été un lieu de perdition et le reste un monde une lointaine banlieue qui manque d'éducation. "
(Page 61)" « Les gens qui travaillent s'ennuient quand ils ne travaillent pas. Les gens qui ne travaillent pas ne s'ennuient jamais. » "
(Page 93)" Il en allait alors de l'
Excelsior
comme du dentifrice, prompt à gicler hors de son tube, moins fervent pour y retourner. "
(Page 150)(Jean-Paul Dubois, "Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon.")
Moulin-à-Vent- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 3269
Age : 72
Localisation : Québec
Emploi/loisirs : Retraité
Genre littéraire préféré : Roman historique
Date d'inscription : 07/01/2012
Re: [Dubois, Jean Paul ] Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon
Waouh, 4 critiques, 4 coup de coeur !
Voilà qui devrait décider plein d'autres lecteurs / lectrices sur ce forum
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