[Boyle, William] Tout est brisé
Page 1 sur 1
Votre avis
[Boyle, William] Tout est brisé
Titre : Tout est brisé
Auteur : William Boyle
Editeur : Gallmeister
Nombre de pages : 220 pages.
Présentation de l’éditeur :
Tout semble brisé dans la vie d’Erica. Seule avec son vieux père tyrannique tout juste sorti de l’hôpital, elle n’a plus de nouvelles de son fils Jimmy, un jeune homme fragile parti errer à travers le pays sans avoir terminé ses études. Mais voilà qu’après un long silence, Jimmy revient à l’improviste, en piteux état. Erica fera tout pour l’aider, décidée à mieux le comprendre et à rattraper le temps perdu. Mais Jimmy se sent trop mal à l’aise face à sa mère, dans ce quartier de Brooklyn hanté par ses souvenirs ; un profond mal de vivre que ni l’alcool ni les rencontres nocturnes ne parviennent à soulager. Erica, elle, ne veut pas baisser les bras…
Mon avis :
J’ai beaucoup aimé ce livre. J’ai même ressenti de l’apaisement à sa lecture, et c’est vraiment le sentiment que j’ai gardé en le refermant. Pourquoi le ressentir alors que rien ne semble aller dans ce sens ?
Prenez le titre, par exemple : Tout est brisé. Erica est veuve – son mari a été emporté par un cancer – elle prend seule en charge son père malade. Seule, encore, elle n’a pas de nouvelles de son fils unique. Alors ?
Et bien Erica est quelqu’un qui ne baisse pas les bras. Son travail est ingrat ? Elle le fait. Son vieux père est ingérable ? Une heure passée sans plainte est déjà une heure de gagnée. Erica se contente de ce qu’elle a, parce qu’elle n’a franchement pas le temps de rêver à mieux.
Et son fils la contacte. Parce qu’il est seul, lui aussi, démesurément. Plus personne ne le supporte, sans doute parce qu’il ne se supporte pas lui-même. Rien ne l’apaise, lui qui peine à donner un sens à sa vie, à ses amours, lui dont le mal-être a été accentué par le rejet, violent, intemporel, de son père.
Erica est sa mère, et vole, quasiment, à son secours. J’ai senti que ce ne serait sans doute pas la dernière fois qu’elle répondrait à un tel appel de son fils. Parce que c’est son fils, parce que c’est son devoir, parce qu’elle l’aime aussi (j’ai presque envie de dire « bien sûr ») et qu’en dépit des années, de la distance, le lien entre eux existe toujours.
Erica, Jimmy, les membres de leur famille, leurs proches, ce sont ceux que l’on ne montre pas à la télévision, ceux dont on n’écrit pas les histoires. Pas tout à fait en marge de la société – pas encore ? ils font ce qu’ils peuvent pour garder la tête hors de l’eau – même de quelques centimètres. Ils semblent presque complètement coupés de tous les avantages de la société américaine, de tout ce qui peut faire rêver quand on pense à ce pays. Nous passons quelques jours avec eux, à partager leurs combats ordinaires, et nous les quittons en nous disant que si le pire devait arriver, Erica essaierait encore et toujours de faire face.
Sharon- Modérateur
-
Nombre de messages : 13263
Age : 46
Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Sujets similaires
» [Boyle, William] L'amitié est un cadeau à se faire
» [Editions Gallmeister] L'amitié est un cadeau à se faire de William Boyle
» [Abbott, Megan] Avant que tout se brise
» BOYLE, Tom Coraghessan
» [Boyle, T.C.] San Miguel
» [Editions Gallmeister] L'amitié est un cadeau à se faire de William Boyle
» [Abbott, Megan] Avant que tout se brise
» BOYLE, Tom Coraghessan
» [Boyle, T.C.] San Miguel
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum