[Doma, David] Le soleil dans le sang

Le soleil dans le sang
Auteur : David Doma
Éditions : Fleur Sauvage (Janvier 2018)
ISBN : 978-2-37837-002-2
204 pages

Quatrième de couverture

Marvin Williams, un boxeur noir américain, ne supporte plus le silence de sa fille, Betty, une talentueuse danseuse classique qui, depuis plusieurs années, a coupé les ponts avec lui. Rongé par le besoin de la revoir, il décide d'aller trouver son ex-femme pour lui arracher l'adresse de Betty….

Mon avis

Contraste….

Sur la couverture de ce livre, deux petits chaussons de danse et deux gros gants de boxe. La fragilité et la force….. Deux opposés….

Marvin a été marié à Sally avec qui il a eu Betty. Une belle jeune fille qui, maintenant, est danseuse professionnelle et n’a que de loin en loin, quelques contacts avec son père, boxeur … Elle ne supporte pas de le voir se battre, faire souffrir les autres, elle a peur et ce depuis qu’elle est toute petite…. Lui, la boxe, c’est sa façon de gagner sa vie, il ne connaît que ça et son manager ne le lâche pas…. Mais sa fille lui manque terriblement et il a envie de la revoir, de renouer les liens distendus par le temps, l’incompréhension….  Alors, il contacte Sally, son ex –femme….

Ce récit est celui du combat de ce père qui veut retrouver son enfant, lui dire qu’il l’aime et qu’il l’admire et que sous l’aspect rugueux et dur du sportif aux gants de boxe, il y a un homme fragile, qui n’a de cesse de serrer contre lui celle qu’il a trop longtemps perdue de vue.

Ce roman est magnifique, imprégné d’une atmosphère toute particulière. L’auteur retranscrit à merveille l' Amérique  où il situe son histoire. Le personnage principal, le père, est un homme qui, à un moment de sa vie, choisit d’aller à l’essentiel, à savoir la seule famille qu’il lui reste. Il est prêt à tout sacrifier, à tout réinventer pour arriver à ses fins.
J’ai beaucoup aimé le parcours qu’il suit et qui lui permet de faire connaissance avec Betty car, finalement, que savait-il d’elle ?

L’écriture de l’auteur est intense, même dans les silences ou le bruit de la salle de combat. Tout est  dit même si ce n’est pas exprimé en mots. Et tout repose sur l’amour paternel, qui peut sembler tardif, mais qui est immense ……

Merci Cassiopée pour ta critique