[Liberati, Simon] California Girls

La 4ème de couverture :

En 1969 j'avais neuf ans. La Famille Manson est entrée avec fracas dans mon imaginaire. J'ai grandi avec l'image de trois filles de vingt ans défiant les tribunaux américains, une croix sanglante gravée sur le front. Des droguées... voilà ce qu'on disait d'elles, des droguées qui avaient commis des crimes monstrueux sous l'emprise d'un gourou qu'elles prenaient pour Jésus-Christ.
Ce fait divers a marqué un tournant historique : la fin de l'utopie des années 1960.
California Girls couvre trente-six heures de la vie de la Famille Manson au moment où elle passe à l'acte. Mon but a été que tout paraisse aller de soi comme dans un roman. J'ai écrit cette histoire le plus simplement possible pour exorciser mes terreurs enfantines et j'ai revécu seconde par seconde le martyre de Sharon Tate.

Mon avis :

Une écriture rapide et de belle qualité pour porter une histoire macabre, sanglante et effarante. L'histoire d'un rêve d'amour qui chute douloureusement dans la mort.
Simon Liberati nous plonge dans les liens particuliers unissant ce clan de hippies doux rêveur et franchement drogué. C'est effrayant de lire à quelle vitesse une personne fragile peut perdre son libre arbitre et se retrouver sous une mauvaise influence... La Famille tisse son fil autour d'elle et l'aspire...

C'est aussi la force de ce roman : montrer, expliquer, analyser la psychologie des personnages, victimes et bourreaux ; écrire et décrire les liens entre tous, réels ou imaginés. S. Liberati nous entraîne dans une course, la course pour la vie que chacun des protagonistes entreprend. Choisir de n'écrire que 3 jours de cette Famille dangereuse permet vraiment d'approfondir quelques aspects des liens les unissant ; et nous plongeant avec un détail insoutenable en plein dans l'horreur.


Ce roman est un bijou. Difficile à lâcher une fois les premières lignes entamées.

Lu pour le challenge PL 2018-2019

Je n'ai pas du tout aimé...

J'ai découvert avec intérêt une certaine Amérique, une époque et le mouvement hippie dont je ne savais pas grand chose. C'est le seul point positif de cette lecture.

Pour le reste, je me demande vraiment où l'auteur veut en venir. Il relate un fait divers, qu'il écrit comme un roman. Mais est-ce vraiment un roman ? Selon le quatrième de couverture, (Grasset), "chaque geste s'est vraiment accompli". Il s'agirait donc du résultat d'une enquête ? Pourtant, pratiquement aucune source n'est citée.

D'autre part, les faits relatés sont d'une grande précisions. Les pensées des personnages et leur fonctionnement sont tellement détaillés que j'en suis venue à ne plus croire à ce que je lisais.

Pour couronner le tout, l'auteur nous laisse en plan à la fin de son ouvrage sans nous dire ce qu'il est advenu des protagonistes... quel est donc l'intérêt de ce livre ? Exorciser ses peurs d'enfant, nous dit l'auteur. Okay... mais ça ne sont pas les miennes. Je me dis que le public américain a dû se sentir plus concerné. C'est un peu comme si on nous servait l'histoire de Brigitte Dewèvre de Bruay en Artois, avec les corons en toile de fond. Ca ne peut donner qu'un résultat bien glauque, je pense.

Je vais lire un petit Agatha Raisin dans la foulée pour me détendre !

J'ai trouvé ce roman intéressant, je venait d'en lire un autre tiré de cette sombre histoire c'est surement pour ça que je me suis sentie moins flouée quant à la suite des événements et surtout sur le cheminement de ces criminels.

En effet, en complément d'une autre lecture, ça pouvait être très intéressant...

Lu dans le cadre de mon Challenge PL.

Le dernier livre de mon challenge, le dixième, maintenant je sais qu’inconsciemment je reculais le moment de le lire.
Dans l'horreur du massacre de Sharon Tate et de ses amis, l'auteur ne nous épargne aucun détail, aucun coup de canif, aucun coup de baïonnette, tout est minutieusement raconté et la bande de Charlie Manson droguée à mort se complet dans le plus noir des scénarios. Ils jouissent à qui mieux mieux jusqu'à boire le sang des victimes.

C'est le plus noir de l'époque hippie et l'auteur se complet à exorciser ses terreurs d'enfance ainsi.
C'est l'estomac au bord des lèvres que je l'ai vaillamment terminé, je pensais trouver un développement un peu plus recherché, une approche un peu plus psychologique car comment ces filles en arrivent là, dans quelle circonstance on devient esclave sexuelle et esclave sanguinaire jusqu'à accepter de donner sa vie à un gourou complètement cinglé, un monstre.

Je n'ai trouvé aucun plaisir à lire ce livre, mais j'ai terminé mon challenge PL.
Je ne lirai plus cet auteur, évidemment pas du tout apprécié.

Je vois que nous avons le même ressenti, Step...

Pistou 117 a écrit:Je vois que nous avons le même ressenti, Step...

Comment en avoir un autre❓❓❗️

Elo a aimé, elle ne doit pas être la seule... peut-être que, comme Marie-do, elle connaissait déjà le sujet et que ce roman apporte d'autres éléments...?

Pistou 117 a écrit:
Elo a aimé, elle ne doit pas être la seule... peut-être que, comme Marie-do, elle connaissait déjà le sujet et que ce roman apporte d'autres éléments...?

Oui effectivement, nous sommes tous différents dans nos goûts livresques, je n'aime pas la violence mais je comprends qu'on puisse aimer le suspense à forte dose type Grangé, là tout cela m'a semblé plat, une énumération d'atrocités, bon c'est mon ressenti et j'espère que je n'ai choqué personne ce n'était pas le but.

Marie-Do en complément d'une autre lecture c'est différent aussi.
Mais la page est tournée maintenant pour moi.