[Fonrouge, Jean Marie] Et si l’homme devait mourir
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[Fonrouge, Jean Marie] Et si l’homme devait mourir
Fonrouge Jean Marie - Et si l’homme devait mourir
Paroles d’un médecin réanimateur
Éditions Autrement (2003) – 134 pages
Quatrième de couverture : « Tous les urgentistes connaissent le cas de cette jeune femme qui avait ingéré des médicaments pour le cœur et qu’une équipe de samu et d’un service d’urgence a réanimée grâce à un massage cardiaque externe effectué pendant six heures… six heures… en lui permettant, au bout, de recouvrer une vie sans séquelle. Alors se battre là, oui. Parfois même se battre [...] de façon déraisonnable, repoussant de trente minutes l’arrêt de la réanimation d’un blessé de la route parce qu’il est jeune… puis voir ce confrère la poursuivre quinze minutes de plus parce qu’il a une alliance... Voir surtout que les médecins ont en eux [...] cette volonté de ré-inviter la vie à venir parce que c’est trop tôt, parce que c’est trop injuste, parce qu’il y a dehors, assise et protégée du froid, la jeune femme de cet homme qui ne voudra pas croire que c’est déjà fini. » Durant près de vingt ans, Jean-Marie Fonrouge a exercé une bien étrange profession, impensable et impensée il y a seulement cinquante ans. Elle conduit à pratiquer la médecine aux frontières extrêmes de la vie. Il est veilleur et sentinelle parcourant ces territoires inconnus entre la vie et la mort où tout peut basculer brusquement dans un sens ou dans l'autre... Jamais médecin dans l'histoire de l'humanité n'eut autant de pouvoir sur l'autre, autant d'écrasantes responsabilités que le réanimateur. Il le raconte au travers de scènes poignantes parce que l'on sait qu'elles sont vécues, directement tirées d'une expérience professionnelle pleine de pudeur, de respect, mais aussi de douleur.
Mon avis : Jean Marie Fonrouge a été médecin réanimateur, urgentiste pendant de nombreuses années. Il raconte dans ce livre son quotidien.
Il nous parle de la médecine de ses dérives : quand certains effectuent une réanimation inutile, juste pour prouver à la famille que tout a été tenté, ou au contraire : le refus de réanimer, pour ne pas prendre le risque de possibles séquelles. Dans un cas comme dans l’autre, les médecins se rejette la balle, « comme dans un jeu de cartes où les joueurs se refilent le mistigri. »
Personne ne veut prendre de responsabilité, ni en subir les conséquences. Tout cela au détriment du respect et de la dignité du patient.
Son récit est profondément humain et émouvant.
Extraits : « Apprendre à sauver, c’est donc peut-être cela : savoir quand, savoir pour qui, savoir jusqu’à quand « essayer », jusqu’où c’est raisonnable."
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