[Bofane, in Koli Jean] La belle de Casa
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[Bofane, in Koli Jean] La belle de Casa
[Bofane, in Koli Jean] La belle de Casa
[Bofane, in Koli Jean]
La belle de Casa
Actes Sud août 2018
ISBN 978 2 330 10935 6
204 pages
Quatrième de couverture
Qui a bien pu tuer Ichrak la belle, dans cette ruelle d’un quartier populaire de Casablanca ? Elle en agaçait plus d’un, cette effrontée aux courbes sublimes, fille sans père née d’une folle un peu sorcière, qui ne se laissait ni séduire ni importuner. Tous la convoitaient autant qu’ils la craignaient, sauf peut-être Sese, clandestin arrivé de Kinshasa depuis peu, devenu son ami et associé dans un business douteux. Escrocs de haut vol, brutes épaisses ou modestes roublards, les suspects ne manquent pas dans cette métropole du xxie siècle gouvernée comme les autres par l’argent, le sexe et le pouvoir. Et ce n’est pas l’infatigable Chergui, vent violent venu du désert pour secouer les palmiers, abraser les murs et assécher les larmes, qui va apaiser les esprits…
Avec sa lucidité acérée et son humour féroce, In Koli Jean Bofane dénonce la corruption immobilière, la précarité des migrants et la concupiscence masculine. Par son talent de conteur, son art du dialogue et des portraits, il bouscule joyeusement une réalité contemporaine tout à fait accablante – la truculence du désespoir.
Mon avis
Cette belle jeune femme assassinée, tous les hommes la convoitaient ou la craignaient car elle avait le verbe haut. C’est Sese, le le narrateur, un jeune congolais récemment arrivé au Maroc qui l’a découverte, pour l’inspecteur Ahcen Choukri, il est le premier suspect, il faut dire que l’inspecteur en tant que patron de cette préfecture, avait commencé à goûter au pouvoir absolu. Ses hommes se mettaient au garde-à-vous au moindre de ses mouvements, il avait une voiture de fonction et il aimait aussi le respect que lui témoignaient les commerçants du quartier, cela en nature sonnante et trébuchante, ou autrement. Le roman revient surtout sur le passé de Ichrak, qui vit avec Zahita, sa mère qui elle aussi fut un jour très jolie et maintenant elle perd la tête, avec ses maigres revenus Ichrak fait ce qu’elle peut pour elle, heureusement elle aime les beaux textes qui lui permettent de s’évader du quotidien, très vite, elle se laissait emporter par la voix grave de la comédienne, les mots sortant de sa gorge avec précision, Ichrak aimait se confier à la mélodie des mots et le délié des phrases. Un bel hommage est rendu par l’écrivain à Kaoutar Harchi pour son livre ( Al’origine notre père obscur) qu’il me tente de lire, bien sûr d’autres personnages occupent les pages, je laisse le plaisir de les découvrir aux lecteurs….J’aime beaucoup Bofane In Koli Jean qui nous laisse croire à une enquête criminelle, personnellement j’ai lu ce roman comme une tragi-comédie traçant un portrait d’un quartier populaire de Casablanca, et les qualité ou défauts d’une société marocaine moderne qu’il décrit avec un humour féroce et une certaine lucidité, dénonçant leurs travers telles les magouilles immobilières, la corruption des élites sans oublier la précarité des migrants faisant de l’humanité un portrait amère et tout à fait réaliste, un très bon livre que je recommande 4,5/5
La belle de Casa
Actes Sud août 2018
ISBN 978 2 330 10935 6
204 pages
Quatrième de couverture
Qui a bien pu tuer Ichrak la belle, dans cette ruelle d’un quartier populaire de Casablanca ? Elle en agaçait plus d’un, cette effrontée aux courbes sublimes, fille sans père née d’une folle un peu sorcière, qui ne se laissait ni séduire ni importuner. Tous la convoitaient autant qu’ils la craignaient, sauf peut-être Sese, clandestin arrivé de Kinshasa depuis peu, devenu son ami et associé dans un business douteux. Escrocs de haut vol, brutes épaisses ou modestes roublards, les suspects ne manquent pas dans cette métropole du xxie siècle gouvernée comme les autres par l’argent, le sexe et le pouvoir. Et ce n’est pas l’infatigable Chergui, vent violent venu du désert pour secouer les palmiers, abraser les murs et assécher les larmes, qui va apaiser les esprits…
Avec sa lucidité acérée et son humour féroce, In Koli Jean Bofane dénonce la corruption immobilière, la précarité des migrants et la concupiscence masculine. Par son talent de conteur, son art du dialogue et des portraits, il bouscule joyeusement une réalité contemporaine tout à fait accablante – la truculence du désespoir.
Mon avis
Cette belle jeune femme assassinée, tous les hommes la convoitaient ou la craignaient car elle avait le verbe haut. C’est Sese, le le narrateur, un jeune congolais récemment arrivé au Maroc qui l’a découverte, pour l’inspecteur Ahcen Choukri, il est le premier suspect, il faut dire que l’inspecteur en tant que patron de cette préfecture, avait commencé à goûter au pouvoir absolu. Ses hommes se mettaient au garde-à-vous au moindre de ses mouvements, il avait une voiture de fonction et il aimait aussi le respect que lui témoignaient les commerçants du quartier, cela en nature sonnante et trébuchante, ou autrement. Le roman revient surtout sur le passé de Ichrak, qui vit avec Zahita, sa mère qui elle aussi fut un jour très jolie et maintenant elle perd la tête, avec ses maigres revenus Ichrak fait ce qu’elle peut pour elle, heureusement elle aime les beaux textes qui lui permettent de s’évader du quotidien, très vite, elle se laissait emporter par la voix grave de la comédienne, les mots sortant de sa gorge avec précision, Ichrak aimait se confier à la mélodie des mots et le délié des phrases. Un bel hommage est rendu par l’écrivain à Kaoutar Harchi pour son livre ( Al’origine notre père obscur) qu’il me tente de lire, bien sûr d’autres personnages occupent les pages, je laisse le plaisir de les découvrir aux lecteurs….J’aime beaucoup Bofane In Koli Jean qui nous laisse croire à une enquête criminelle, personnellement j’ai lu ce roman comme une tragi-comédie traçant un portrait d’un quartier populaire de Casablanca, et les qualité ou défauts d’une société marocaine moderne qu’il décrit avec un humour féroce et une certaine lucidité, dénonçant leurs travers telles les magouilles immobilières, la corruption des élites sans oublier la précarité des migrants faisant de l’humanité un portrait amère et tout à fait réaliste, un très bon livre que je recommande 4,5/5
lalyre- Grand sage du forum
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