[Boyne, John] Les Fureurs invisibles du coeur
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Pandora
lili78
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[Boyne, John] Les Fureurs invisibles du coeur
Boyne John - Les Fureurs invisibles du coeur
J C Lattès (2018) – 580 pages
Lu en version numérique
Quatrième de couverture : Cyril Avery n’est pas un vrai Avery et il ne le sera jamais – ou du moins, c’est ce que lui répètent ses parents adoptifs. Mais s’il n’est pas un vrai Avery, qui est-il ?
Né d’une fille-mère bannie de la communauté rurale irlandaise où elle a grandi, devenu fils adoptif d’un couple dublinois aisé et excentrique par l’entremise d’une nonne rédemptoriste bossue, Cyril dérive dans la vie, avec pour seul et précaire ancrage son indéfectible amitié pour le jeune Julian Woodbead, un garçon infiniment plus fascinant et dangereux.
Balloté par le destin et les coïncidences, Cyril passera toute sa vie à chercher qui il est et d’où il vient – et pendant près de trois quarts de siècle, il va se débattre dans la quête de son identité, de sa famille, de son pays et bien plus encore.
Dans cette œuvre sublime, John Boyne fait revivre l’histoire de l’Irlande des années 1940 à nos jours à travers les yeux de son héros. Les Fureurs invisibles du cœur est un roman qui nous fait rire et pleurer, et nous rappelle le pouvoir de rédemption de l’âme humaine.
Mon avis : Irlande 1945. La mère de Cyril est violemment chassée de son village par le curé. Elle part pour Dublin et trouve refuge chez deux amis. Elle a 16 ans, et c’est là, qu’elle donnera le jour à Cyril. Elle n’a d’autres choix que de le confier à l’adoption.
Cyril est élevé par le couple Avery, ils formeront à eux trois une famille très atypique.
Un jour, Cyril rencontre un garçon de son âge : Julian. Va naître alors une belle amitié. Au fil du temps, Cyril s’interroge sur sa sexualité, sur ses origines (puisqu’il n’est pas un vrai Avery) et sur son avenir.
Nous suivons Cyril de 1945 à 2015, à travers l’Irlande, mais aussi les Pays Bas et les Etats-Unis. Une flopée de personnages vit en périphérie de Cyril, j’ai trouvé très agréable de les croiser, encore et encore... Les coïncidences (est-ce cela ?) les déposent au coin des pages de ce roman, dans la vie de Cyril, et créent la surprise.
A travers l’histoire de Cyril, l’auteur du très remarqué Le Garçon en pyjama rayé, évoque l’histoire de l’Irlande, l’autorité de l’Eglise Catholique, les homosexuels, la place des femmes, et le début du SIDA.
Les Fureurs invisibles du cœur est un roman absolument remarquable, je vous invite vraiment à le découvrir.
Coup de coeur
Extraits : « Une phrase me revint en mémoire, quelque chose que Hannah Arendt avait dit un jour à propos du poète Auden : la vie avait gravé les fureurs invisibles de son cœur sur son visage.
Il avait l’air d’avoir cent ans. »
lili78- Grand sage du forum
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Re: [Boyne, John] Les Fureurs invisibles du coeur
Merci pour ton avis Lili, ça me tente bien je le note
Pandora- Grand expert du forum
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Re: [Boyne, John] Les Fureurs invisibles du coeur
Lu dans le cadre du challenge Partage Lecture 2019/2020
Mon avis
Quelle belle lecture, un roman qui en Irlande, nous fait partager la vie et les états d’âme de Cyril Avery des années 1950 à nos jours, des passages de l’enfance à l’âge adulte avec ses doutes, sa souffrance avec laquelle il faut vivre, ses non-dits. Il y aurait beaucoup à dire sur ce roman qui m’a bouleversée et souvent révoltée par l’incompréhension du monde dans lequel il vit, de la douceur à la violence, de l’amour à la haine, un monde ou la franchise, l’honnêteté, la différence par rapport aux autres font partie des thèmes. Face à l’Irlande conservatrice, est-il impossible d’être soi-même ? Doit-on rentrer dans le moule pour paraître comme les autres ? Faut-il aller à l’encontre de sa nature ? Entre la raison et ses pulsions, Cyril entouré de personnages éclectiques, est un homme torturé, émouvant et attendrissant, cependant il vit une belle histoire d’amour, de bien jolis mots pour exprimer tout cela. C’est une lecture intéressante et précise sur la période ou l’église et le conservatisme accompagnée de beaucoup de détails et de descriptions sur l’environnement et les pensées intimes de Cyril qui essaye de s’assumer et de vivre sa différence. L’auteure parvient à nous faire traverser des émotions qui frappent en plein coeur, cependant tout n’est pas triste dans ce roman, c’est même parfois drôle, il n’empêche qu’il mène à de profondes réflexions avec des sujets comme l’homophobie des années quarante mais il semblerait que l’Irlande s’oriente doucement vers le mariage homosexuel, le sida est largement abordé, l’exclusion et l’injustice tout cela est largement décrit dans ce très beau livre. Une lecture qui nous fait ressentir de fortes sensations et de beaucoup d’émotion, tout cela ne peut que me faire recommander vivement ce livre bouleversant et émouvant qui est véritablement un gros coup de coeur….5/5
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Quelle belle lecture, un roman qui en Irlande, nous fait partager la vie et les états d’âme de Cyril Avery des années 1950 à nos jours, des passages de l’enfance à l’âge adulte avec ses doutes, sa souffrance avec laquelle il faut vivre, ses non-dits. Il y aurait beaucoup à dire sur ce roman qui m’a bouleversée et souvent révoltée par l’incompréhension du monde dans lequel il vit, de la douceur à la violence, de l’amour à la haine, un monde ou la franchise, l’honnêteté, la différence par rapport aux autres font partie des thèmes. Face à l’Irlande conservatrice, est-il impossible d’être soi-même ? Doit-on rentrer dans le moule pour paraître comme les autres ? Faut-il aller à l’encontre de sa nature ? Entre la raison et ses pulsions, Cyril entouré de personnages éclectiques, est un homme torturé, émouvant et attendrissant, cependant il vit une belle histoire d’amour, de bien jolis mots pour exprimer tout cela. C’est une lecture intéressante et précise sur la période ou l’église et le conservatisme accompagnée de beaucoup de détails et de descriptions sur l’environnement et les pensées intimes de Cyril qui essaye de s’assumer et de vivre sa différence. L’auteure parvient à nous faire traverser des émotions qui frappent en plein coeur, cependant tout n’est pas triste dans ce roman, c’est même parfois drôle, il n’empêche qu’il mène à de profondes réflexions avec des sujets comme l’homophobie des années quarante mais il semblerait que l’Irlande s’oriente doucement vers le mariage homosexuel, le sida est largement abordé, l’exclusion et l’injustice tout cela est largement décrit dans ce très beau livre. Une lecture qui nous fait ressentir de fortes sensations et de beaucoup d’émotion, tout cela ne peut que me faire recommander vivement ce livre bouleversant et émouvant qui est véritablement un gros coup de coeur….5/5
lalyre- Grand sage du forum
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Re: [Boyne, John] Les Fureurs invisibles du coeur
Merci Lalyre pour ta critique qui me conforte dans mon envie de découvrir prochainement ce livre !
Est-ce vraiment triste ou pas ? Car je lis beaucoup le soir et j'aime pas lire des trucs trop sombres...
Est-ce vraiment triste ou pas ? Car je lis beaucoup le soir et j'aime pas lire des trucs trop sombres...
Pandora- Grand expert du forum
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Re: [Boyne, John] Les Fureurs invisibles du coeur
Pandora c'est la vie, cependant les propos de Cyril font sourire, mais rassure-toi ce n'est pas un roman sombre, enfin tel est mon ressenti
Bonne lecture
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lalyre- Grand sage du forum
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Re: [Boyne, John] Les Fureurs invisibles du coeur
Lu dans le cadre du challenge Partage Lecture 2019/2020
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Je suis sortie toute triste de ce roman qui décrit si bien la vie en Irlande au XXe siècle, La main mise de l'église catholique sur la vie de tout un chacun, son hypocrisie aussi.
La lente évolution de Cyril vers la découverte de son homosexualité et son acceptation, sans compter l'indifférence de parents adoptifs qui lui font répéter à longueur de journée "c'est mon père adoptif ou c'est ma mère adoptive". Cyril n'a pas le droit de dire mon père ou ma mère sans ajouter adoptif, ça en dit long sur ces gens loufoques...ajoutons sa solitude d'enfant puis de personne pas tout à fait comme les autreset on se rend compte que sa vie frôle l'enfer sur terre.
Pour résumer la vie de Cyril n'est pas bien gaie, l'église fait la chasse aux homosexuels et le commun des mortels aussi puisqu'il n'y a pas de pire péché! Sa mère biologique a été chassée de chez elle et de l'église à coup de pieds pas le curé parce qu'elle était enceinte à 16 ans, mes pensées n'ont pas été tendres envers le clergé de cette époque!!!
C'est tout de même un bon livre qui donne une idée de la société irlandaise dans cette deuxième moitié du XXe siècle.
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Je suis sortie toute triste de ce roman qui décrit si bien la vie en Irlande au XXe siècle, La main mise de l'église catholique sur la vie de tout un chacun, son hypocrisie aussi.
La lente évolution de Cyril vers la découverte de son homosexualité et son acceptation, sans compter l'indifférence de parents adoptifs qui lui font répéter à longueur de journée "c'est mon père adoptif ou c'est ma mère adoptive". Cyril n'a pas le droit de dire mon père ou ma mère sans ajouter adoptif, ça en dit long sur ces gens loufoques...ajoutons sa solitude d'enfant puis de personne pas tout à fait comme les autreset on se rend compte que sa vie frôle l'enfer sur terre.
Pour résumer la vie de Cyril n'est pas bien gaie, l'église fait la chasse aux homosexuels et le commun des mortels aussi puisqu'il n'y a pas de pire péché! Sa mère biologique a été chassée de chez elle et de l'église à coup de pieds pas le curé parce qu'elle était enceinte à 16 ans, mes pensées n'ont pas été tendres envers le clergé de cette époque!!!
C'est tout de même un bon livre qui donne une idée de la société irlandaise dans cette deuxième moitié du XXe siècle.
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Re: [Boyne, John] Les Fureurs invisibles du coeur
Fille-mère bannie de son village de la très catholique Irlande de 1945, Catherine Goggin abandonne le narrateur à sa naissance, dans l’espoir de lui permettre une vie meilleure : adopté par un couple riche et excentrique de Dublin, l’enfant prend le nom de Cyril Avery et grandit dans l’indifférence bienveillante de sa nouvelle famille. Son amitié pour un gamin de son âge lui révèle bientôt son attirance pour les garçons, à une époque où l’homosexualité reste inconcevable…
Au travers de Cyril, c’est tout le drame d’être gay dans un environnement homophobe qui se déroule ici. Pendant toute sa jeunesse, des années quarante à soixante-dix, Cyril est confronté à une société rétrograde où la moindre déviance à la norme sociale est sévèrement, voire violemment, réprimée : si les filles-mères peuvent être mises au ban de la société, les gays peuvent être tabassés à mort en toute impunité. Les années quatre-vingt voient apparaître l’épidémie du SIDA, d’abord considérée comme une maladie honteuse et exclusive des homosexuels. Il faudra bien du temps à Cyril pour qu’il puisse envisager d’être heureux, de sortir du mensonge et de vivre son identité librement, à l’issue d’une longue quête entre différents pays, mais aussi entre sa famille d’adoption et sa famille de sang.
Oscillant entre humour noir et amertume, entre tendresse et cynisme parfois cru, cette longue et triste histoire est imprégnée des poignants regrets du narrateur, d’être né trop tôt dans une société enfin devenue aujourd’hui plus tolérante, et d’avoir mis toute une vie à pouvoir connaître la paix et l’harmonie avec lui-même. Même si le récit multiplie les coïncidences opportunes, servant parfois mieux sa portée didactique que sa parfaite vraisemblance, il donne vie à un personnage profondément humain dans ses doutes et ses ambivalences, et nous rappelle ce que peuvent parfois avoir d’absurde, et engendrer de violences, les normes religieuses et sociales d’un lieu et d’une époque : les femmes et les homosexuels ont fait beaucoup de chemin sur la route de leur liberté, mais il reste tant à faire, dans certaines parties du monde encore plus que dans d’autres. (4/5)
Lu dans le cadre du Challenge Partage Lecture 2019/2020.
Au travers de Cyril, c’est tout le drame d’être gay dans un environnement homophobe qui se déroule ici. Pendant toute sa jeunesse, des années quarante à soixante-dix, Cyril est confronté à une société rétrograde où la moindre déviance à la norme sociale est sévèrement, voire violemment, réprimée : si les filles-mères peuvent être mises au ban de la société, les gays peuvent être tabassés à mort en toute impunité. Les années quatre-vingt voient apparaître l’épidémie du SIDA, d’abord considérée comme une maladie honteuse et exclusive des homosexuels. Il faudra bien du temps à Cyril pour qu’il puisse envisager d’être heureux, de sortir du mensonge et de vivre son identité librement, à l’issue d’une longue quête entre différents pays, mais aussi entre sa famille d’adoption et sa famille de sang.
Oscillant entre humour noir et amertume, entre tendresse et cynisme parfois cru, cette longue et triste histoire est imprégnée des poignants regrets du narrateur, d’être né trop tôt dans une société enfin devenue aujourd’hui plus tolérante, et d’avoir mis toute une vie à pouvoir connaître la paix et l’harmonie avec lui-même. Même si le récit multiplie les coïncidences opportunes, servant parfois mieux sa portée didactique que sa parfaite vraisemblance, il donne vie à un personnage profondément humain dans ses doutes et ses ambivalences, et nous rappelle ce que peuvent parfois avoir d’absurde, et engendrer de violences, les normes religieuses et sociales d’un lieu et d’une époque : les femmes et les homosexuels ont fait beaucoup de chemin sur la route de leur liberté, mais il reste tant à faire, dans certaines parties du monde encore plus que dans d’autres. (4/5)
Lu dans le cadre du Challenge Partage Lecture 2019/2020.
Re: [Boyne, John] Les Fureurs invisibles du coeur
je viens de le finir et effectivement ce n'est pas un roman triste mais plutôt plein d'espoir.lalyre a écrit:Pandora c'est la vie, cependant les propos de Cyril font sourire, mais rassure-toi ce n'est pas un roman sombre, enfin tel est mon ressenti
Bonne lecture
cilou- Apprenti
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