[Escobar, Melba] Le salon de beauté
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Vos avis
[Escobar, Melba] Le salon de beauté
Titre : Le salon de beauté
Auteur :Melba Escobar
Éditions : Denoël
Collection : Sueurs froides
Nombre de pages : 232
ISBN : 978-2-207-13919-6
Date de parution :avril 2018
Quatrième de couverture :
La Maison de la Beauté est un luxueux institut de la Zona Rosa, l’un des quartiers animés de Bogotá, et Karen l’une de ses esthéticiennes les plus prisées. Mais son rôle dépasse largement l’art de la manucure et de la cire chaude. Ses clientes lui confient leurs secrets les plus intimes. Un petit massage avant l’épilation… et Karen apprend tout sur leurs implants mammaires, leurs week-ends à Miami, leurs divorces ou leurs amourettes.
Un après-midi pluvieux, une adolescente entre dans le salon – en uniforme d’écolière et sentant très fort l’alcool : Sabrina doit être impeccable pour une occasion très particulière. Le lendemain elle est retrouvée morte.
Karen est la dernière personne à l’avoir vue vivante. Qui Sabrina a-t-elle rejoint ce soir-là? Que se sont confié les deux jeunes femmes lors de ce dernier rendez-vous?
Traduit de l'espagnol (Colombie) par Margot Nguyen Béraud.
Mon avis
Je ne sais pas si le terme choral peut se dire d'une oeuvre littéraire comme d'un film. C'est le sentiment que j'ai eu en lisant "Le salon de beauté", comme pour un film choral, l'auteur met en scène plusieurs personnages aux destins qui semblent liés.
Plusieurs narratrices, toutes des femmes, des milieux différents…
Il y a bien sûr un fil rouge, le meurtre sordide de Sabrina, encore écolière, et la lutte de sa maman pour que justice soit faite…Alors on découvre, à travers chaque femme un pays ou l'homme domine, un pays où la corruption domine et où la vie d'un être humain n'a que peu de valeur.
Une lecture agréable.
Avis rédigé le 14 octobre 2018
joëlle- Modérateur
-
Nombre de messages : 9709
Localisation : .
Date d'inscription : 30/09/2013
Re: [Escobar, Melba] Le salon de beauté
Mon avis
Deux secondes peuvent tout changer…
Nous sommes à Bogota, en Colombie dans un luxueux salon de beauté où Karen travaille comme esthéticienne, en essayant d’économise le plus possible pour faire venir son jeune fils auprès d’elle.
Elle sait pas mal de choses sur ses clientes, entre épilations et massages, certaines se confient. Sabrina, qui a été retrouvée morte, était venue la voir, lui aurait-elle communiquer quelque chose ?
C’est Claire, psychanalyste, une autre personne qui vient pour des soins auprès de Karen, qui est la narratrice de ce roman noir urbain. Noir car on découvre une ville entachée de corruption, de trafics divers où il est difficile de se faire une place, urbain car la politique de la cité est dévoilée, les contrastes entre les quartiers, la vie quotidienne des habitants pas tous traités de la même façon.
Ce n’est pas tant les recherches pour comprendre la mort de Sabrina que l’atmosphère et les envies d’ailleurs de Karen qui sont les points principaux de ce recueil. Je n’irai pas jusqu’à dire « peu importe qui a tué » (de préférence un vrai méchant qui se fera coincer) mais pour moi, l’essentiel n’est pas là. Il est dans la présence de Karen au milieu d’autres employées issues de la bonne société contrairement à elle, il est également dans la présentation de ces personnes de la « haute » qui ne sont qu’illusion et qui dirigent, régentent, montrant le miroir aux alouettes à ceux qui triment et se prennent à espérer.
Bogota est une vielle sombre où il n’est pas facile d’être heureux et où exister à part entière est un combat de chaque jour pour certains, étouffés par les « puissants ».
J’ai été un peu désarçonnée par la construction de ce livre. A mon sens, elle enlève un peu de fluidité au récit, peut-être que la traduction a été difficile, je ne sais pas. J’ai trouvé cette lecture hachée bien que très intéressante par le contexte qu’elle présente. L’auteur a eu du courage d’aborder de tels thèmes (entre autres la corruption policière et politique) qui peuvent déranger les élus même s’il s’agit de fiction.
Deux secondes peuvent tout changer…
Nous sommes à Bogota, en Colombie dans un luxueux salon de beauté où Karen travaille comme esthéticienne, en essayant d’économise le plus possible pour faire venir son jeune fils auprès d’elle.
Elle sait pas mal de choses sur ses clientes, entre épilations et massages, certaines se confient. Sabrina, qui a été retrouvée morte, était venue la voir, lui aurait-elle communiquer quelque chose ?
C’est Claire, psychanalyste, une autre personne qui vient pour des soins auprès de Karen, qui est la narratrice de ce roman noir urbain. Noir car on découvre une ville entachée de corruption, de trafics divers où il est difficile de se faire une place, urbain car la politique de la cité est dévoilée, les contrastes entre les quartiers, la vie quotidienne des habitants pas tous traités de la même façon.
Ce n’est pas tant les recherches pour comprendre la mort de Sabrina que l’atmosphère et les envies d’ailleurs de Karen qui sont les points principaux de ce recueil. Je n’irai pas jusqu’à dire « peu importe qui a tué » (de préférence un vrai méchant qui se fera coincer) mais pour moi, l’essentiel n’est pas là. Il est dans la présence de Karen au milieu d’autres employées issues de la bonne société contrairement à elle, il est également dans la présentation de ces personnes de la « haute » qui ne sont qu’illusion et qui dirigent, régentent, montrant le miroir aux alouettes à ceux qui triment et se prennent à espérer.
Bogota est une vielle sombre où il n’est pas facile d’être heureux et où exister à part entière est un combat de chaque jour pour certains, étouffés par les « puissants ».
J’ai été un peu désarçonnée par la construction de ce livre. A mon sens, elle enlève un peu de fluidité au récit, peut-être que la traduction a été difficile, je ne sais pas. J’ai trouvé cette lecture hachée bien que très intéressante par le contexte qu’elle présente. L’auteur a eu du courage d’aborder de tels thèmes (entre autres la corruption policière et politique) qui peuvent déranger les élus même s’il s’agit de fiction.
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Cassiopée- Admin
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