[Villemus, Philippe] Dix jours d'humanité
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[Villemus, Philippe] Dix jours d'humanité
Titre : Dix jours d'humanité
Auteur : Philippe Villemus
Année de parution : 2014
Editeur : Papillon Rouge
Pages : 288
Présentation de l'éditeur :
Le narrateur de ce récit, ancien patron d’une grande marque de luxe mondiale, est victime une nuit d’un terrible accident cérébral. Il va découvrir l’univers des urgences, des soins intensifs et des rituels hospitaliers. Ce séjour brutal le plonge alors dans une réflexion inattendue sur le sens de la vie, la mort, l’amour. Va-t-il s’en sortir ? Le ressassement qui l’étreint dans sa chambre fait ressurgir en lui la nostalgie du paradis perdu de l’enfance, la vanité du pouvoir et de l’ambition. Dans la lutte contre la maladie, ses pensées le ramènent à des scènes tragiques ou poignantes, où l’on croise des victimes, des héros, des gens simples, Liliane Bettencourt, l’hôtel newyorkais de Dominique Strauss-Kahn, des PDG acariâtres, des mannequins, des parents, des amis, la peur, la souffrance, l’espoir, la douceur. En un mot : l’humanité. Un livre d’amour, exceptionnellement émouvant, qui nous rappelle l’extrême fragilité de la destinée humaine, et dans lequel chacun se retrouvera.
Avis :
Ancien cadre dirigeant de L'Oréal reconverti dans l’enseignement et la formation en entreprises, l’auteur est victime une nuit d’un AVC. Emmené aux urgences par les pompiers, il est hospitalisé dix jours. Il relate son expérience de l’hôpital : les soins, mais aussi ce qui lui est passé par la tête pendant ces jours de vie suspendue.
Si le début du récit m’a harponnée dès les premiers mots par la panique et le sentiment d’urgence qui l’imprègnent, j’ai ensuite été profondément déçue au fur et à mesure que je m’enlisais dans l’ennui et l’agacement. Tandis que, sans le moindre humour, l’auteur ne nous épargne aucun de ses grands et petits malheurs d’hôpital, y compris son combat avec le pistolet et les laxatifs, ses réflexions plus générales, à mon avis décousues, sur la vie et le sens de la vie, n’ont que très partiellement réussi à capter mon intérêt : émaillé de citations qui m’ont parfois paru assez artificiellement plaquées dans le texte, le discours est jalonné d’opinions tranchées, notamment très virulentes à l’égard de la jungle humaine des grandes entreprises, et, ce qui m’a vraiment heurtée, affichant souvent un mépris assumé (le mot "mépris" revient à plusieurs reprises dans le texte), pour des personnalités et des comportements dissemblables de ceux de l’auteur. A mon avis un brin nombriliste et mégalomane, manquant parfois de nuances, malgré quelques passages d’une lucidité amère sur notre société et un hommage au dévouement des personnels hospitaliers, ce livre rejoint la liste de mes rares lectures flops. (1/5)
J’ai cherché à tout voir, tout entendre, tout dire, en toute occasion, en tout lieu et à tout instant. Je ne peux pas rester de marbre. (…) J’admire autant que je les méprise ceux qui encaissent sans rien laisser paraître. J’assimile cette posture à de l’insensibilité, de la froideur ou de l’arrogance. Ou, pire, à de la bêtise. (…) Les gens qui ne réagissent pas aux critiques qu’on leur adresse, n’en comprennent peut-être pas la portée ou les sous-entendus fielleux. Je crois que parfois, pour rester heureux, il ne faut pas être trop intelligent.
Pour tous ceux qui aiment l’autorité, les conflits sont le carburant qui actionne le moteur. Ils adorent attiser les antagonismes pour mieux les mater. Sans coups, sans luttes, le pouvoir n’existe pas. Il a besoin de dissensions et de combats pour s’épanouir. Il fermente sur les crises, terreau propice à son ascension despotique. Voilà pourquoi le pouvoir, par essence, est dangereux. Il porte, en germe, la répression. Il faut donc de puissants contre-pouvoirs, dans toute société, pour encadrer l’abus d’autorité. Ce n’est pas le pouvoir qui rend fou, ce sont les hommes qui rendent le pouvoir insane. La hiérarchie est le fléau, le pouvoir la folie.
Chez nous, il va falloir passer cette annonce : « Entreprises riches et délocalisées cherchent consommateurs sans emploi pour acheter articles pas chers fabriqués par des miséreux.»
L’impolitesse est le privilège des arrogants et de ce ceux qui se croient forts.
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