[Ségur, Comtesse (de)] Les vacances

Auteur : La Comtesse de Ségur

Titre : Les vacances

Editons : G.P.
Collection : Rouge et Or Dauphine, 1964
Nombre de pages : 186
Illustrations : Luce Lagarde



Résumé de l'auteur :
Dans ce livre, qui fait suite aux Petites filles modèles, nous retrouvons Camille et Madeleine, toujours si sages, la pétulante Marguerite de Rosbourg, et enfin la sympathique Sophie. Les trois cousins arrivent à Fleurville pour passer les vacances avec elles.
Aucun ne se doute encore que leur vie va être bouleversée d'une manière aussi imprévue que merveilleuse...

Mon avis :
Toutes les questions que l'on se pose dans le second volume de cette trilogie, trouvent leurs réponses. Je trouve que la Comtesse de Ségur a habilement tissé la trame des évènements...
A la fin du premier tome, Sophie et ses parents M. et Mme de Réan, ainsi que son cousin Paul et ses parents M. et Mme d'Aubert partaient en bateau pour un très grand voyage vers l'Amérique afin de toucher un important héritage.
Dans le second, on comprenait que les choses n'avaient pas dû bien se passer car il n'était plus question de la famille d'Aubert et Sophie, ne portait plus le nom ''De Réan'' mais ''Fichini'', de plus, elle se trouvait aux mains d'une mauvaise femme qui la maltraitait. On se demandait où était passée sa gentille maman. Il était fait vaguement allusion à un naufrage mais l'on n'en savait guère plus.
Ici tout s'explique ! Sophie raconte enfin les souvenirs de son naufrage et ce qui s'en suivi, d'où le fait que sa vie a basculé dramatiquement... On apprend qui sont réellement Marguerite de Rosbourg et sa maman... et bien d'autres choses encore.
Chez les Fleurville, tout le monde est en émoi car des cousins viennent passer leurs vacances au château. Outre, les filles de la famille, Camille et Madeleine, il y a également Sophie ainsi que Mme de Rosbourg et sa fille Marguerite, qui les attendent. Le jour venu, les cousins arrivent enfin. Descendent des voitures devant le perron : les cousins Léon et Jean de Rugès avec leurs parents mais aussi, le plus jeune cousin, Jacques de Traypi avec également son papa et sa maman. Pendant quelques jours, il ne va être question que de jeux auxquels participent les parents, mais aussi de promenades et de joyeuses rigolades. Un jour pourtant, c'est au détour d'un chemin qu'une rencontre va bouleverser la vie de plusieurs personnages qui vont enfin retrouver le bonheur. Suite à ces évènements, nous assistons au retour de Paul, oui, le petit Paul d'Aubert devenu un grand garçon qui raconte ce qu'a été sa vie de naufragé. A travers lui, on va savoir ce qu'il c'est véritablement passé à bord du bateau 'la Sibylle' et comment ont tragiquement disparus les personnages que l'on avait connu dans le premier volume.
Quand à moi, je n'en dirai pas plus car la Comtesse de Ségur n’apprécierait pas que l'on dévoile la fin de son histoire, surtout qu'elle laisse entrevoir qu'il y a peut-être si ce n'est des promesses de mariage mais quelques affinités dans l'air...

Mon vote : 'Beaucoup apprécié'
Ma note :  - 8/10 -
(Ce tome est mon préféré de la trilogie)

merci Damemariclo pour cette présentation, de beaux souvenirs

C'est là que Sophie dit à Paul: je ne t'avais pas oublié mais tu dormais dans mon coeur

J'ai adoré ce livre lorsque je l'ai lu et je n'ai jamais oublié cette phrase.

Cassiopée, moi aussi, j'ai bien aimé ce livre de la Comtesse de Ségur... un des rares que j'ai apprécié avec ''Les mémoires d'un âne'' et une paire d'autres... sinon, je n'ai pas du tout aimé la Comtesse de Ségur bien que j'ai lu pratiquement tous ses livres...
Les histoires, ça pouvait aller... (des histoires pour enfants) mais c'est sa morale que je trouvais anti-morale et dégoulinante de faux sentiments qui me dégoutaient.
Ses bons sentiments concernant les "pauvres" et sa morale comme quoi il faut être gentil avec les gens du peuple... Il faut être gentil et les aider, savoir ce qui est bien pour eux... en fait, dans sa bouche : comme l'on fait avec les animaux... car Sophie Rostopchine épouse Ségur a toujours jugé à travers son statue de comtesse à l'éducation étriquée dans sa morale se voulant obstinément chrétienne dans le sens archaïque du terme, qui aurait fait dresser les cheveux de Nietzsche. D'ailleurs, je pense que heureusement que quand les livres de la comtesse ont commencé à circuler, Nietzsche était déjà adulte, sinon, elle aurait pu influencer ses idées souvent radicales
Même à la fin de ses livres quand tout terminait bien et qu'elle projetait  la vie de rêve dans un monde idéal où allaient vivre ses personnages, elle ne pouvait pas s'empêcher de mettre ''un truc tordu'' à sa manière... genre punition divine. D'où dans certains livres, la petite fille qui n'a pas bien respecté la morale chrétienne fera un mauvais mariage avec un mari violent qui la battra...., d'autres comme dans Diloy le chemineau, qui seront ruinés, iront en Amérique pour refaire leur fortune et seront enlevés puis massacrés par les indiens..., etc. Régulièrement dans ses livres, on trouvait cette sentence finale  En fait, '''La justice divine à la Ségur !''' Dans ses livres, comme ses personnages étaient ses créatures, elle pouvait jouer à Dieu , un Dieu hautain, vindicateur, borné, étroit d'esprit...

Mais bon, vouloir chercher des explications à la philosophie de Friedrich Nietzsche, en imaginant qu'à l'age adulte, il avait lu des livres de la comtesse qui l'avaient dégouté, je vais un peu loin... on peut dire que je m'égare

Très jolie citation, Cassiopée, que tu as relevé !
Je me souviens d'une jolie phrase aussi, dans Les malheurs de Sophie... faut que je la retrouve... j'irai te la poster dans l'espace du livre

Je viens de rechercher, la vraie phrase est:

"Oublié, non, mais tu dormais dans mon coeur, et je n'osais pas te réveiller."