[Gely, Cyril] Le prix

[Gely, Cyril]
Le prix
Editions Albin Michel janvier 2019
ISBN 978 2 226 43710 5
218 pages
Quatrième de couverture
Huit ans qu'elle attendait cette entrevue, qu'elle l'imaginait jour après jour. Elle avec Hahn. Elle contre Hahn. Huit ans. Et ce jour est enfin arrivé. »
Le 10 décembre 1946, au Grand Hôtel de Stockholm, Otto Hahn attend de recevoir le prix Nobel de chimie. Peu avant l'heure, il est rejoint dans sa suite par Lise Meitner, son ancienne collaboratrice avec laquelle il a travaillé plus de trente ans. Mais Lise ne vient pas le féliciter. Elle vient régler ses comptes.
Dans ce huis clos implacable, Cyril Gely, l'auteur de la pièce de théâtre Diplomatie (adaptée à l'écran par Volker Schlöndorff et récompensée par le César de la meilleure adaptation), confronte la vérité de deux scientifiques aux prises avec l'Histoire.

Mon avis
Après avoir travaillé trente ans ensemble à un rythme effréné, voici la montée du nazisme en Allemagne, Lise étant juive est obligée de quitter l’Allemagne et laisser Otto à ses travaux sur la fission de l’uranium. C’est après quelques décennies que Otto accompagné de sa femme Edith, s’est rendu à Stockholm pour recevoir le prix pour ses travaux, c’est alors que Lise qu’il avait complètement oubliée se rappelle à lui en lui rendant visite sans être invitée pour obtenir des excuses et des explications, car selon elle, ce prix qu’il va recevoir est un triomphe non partagé. Et commence alors un très long dialogue (qui m’a stressée) car je me doutais bien que le but de Lise était de faire rater le rendez-vous de Otto. Bien que des sujets intéressants soient évoqués lors du dialogue et j’ai ressenti l’ego de Otto, la souffrance de Lise pour le manque de reconnaissance pendant leur jeu du chat et de la souris car lequel des deux abattra l’autre ? D’ailleurs Otto n’a t-il pas écarté Lise au profit d’une reconnaissance de son pays, car n’a t-il eu aucun lien avec les nazis ?Vraiment jen'ai pas beaucoup apprécié le dialogue qui tient toute la place dans ce roman bien que les faits et les personnages sont réels.

Otto Hahn deviendra mondialement célèbre.
Lise, Otto et Edith mourront à quelques mois d’intervalle, en 1968.

Sur la tombe de Lise on peut lire :
Lise Meitner, une physicienne qui n’a jamais perdu son humanité.