[Bernard, Nathalie] Sauvages
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[Bernard, Nathalie] Sauvages
Titre ; Sauvages
Auteur ; Nathalie Bernard
Éditeur : Thierry Magnier
ISBN : 9791035202170
Parution : 12/09/2018
Quatrième de couverture :
Jonas vient d’avoir 16 ans, ce qui signifie qu’il n’a plus que deux mois à tenir avant de retrouver sa liberté.
Deux mois, soixante jours, mille quatre cent quarante heures.
D’ici là, surtout, ne pas craquer. Continuer à être exactement ce qu’ils lui demandent d’être. Un simple numéro, obéissant, productif et discipliné.
En un mot, leur faire croire qu’ils sont parvenus à accomplir leur mission : tuer l’indien dans l’enfant qu’il était en arrivant dans ce lieu de malheur, six années plus tôt.
Mon avis :
Nathalie Bernard nous entraîne de nouveau au Québec. Nous sommes en pleine forêt , où des pensionnats autochtones sont installés. Dans ceux-ci, des milliers d’enfants ont été » enlevés » à leur famille, pour qu’ils oublient leurs racines, leur culture. Ils deviennent des numéros. Ils apprennent de force le français, et ne doivent surtout pas parler dans leur langue maternelle.
Ces enfants essaient de survivre dans le froid des hivers canadiens. Ils sont sous l’autorité de trois religieuses et d’un prêtre. Parmi ces enfants, il y a le numéro 5, alias Jonas, qui va bientôt avoir 16 ans.Nous allons suivre avec lui ses derniers jours dans ce lieu , avant » sa libération « . Il va apprendre à connaître numéro 42, alias Gabriel, qui jusqu’à maintenant il avait ignoré comme tous les autres. Se retrancher dans la solitude était sa façon de vivre ici, dans ces lieux effroyables.
Les enfants endurent de pires sévices. Jonas et Gabriel sortent et travaillent sous les ordres de Samson. Ils se retrouvent un peu chaque jour dans une semi-liberté. Mais le soir, ils retournent dans ce lieu immonde, où la peur règne.
Des événements inattendus vont contraindre ces deux enfants à fuir, à reprendre leur liberté. Une course effrénée contre les éléments humains se produit. J’ai été happée par l’histoire, cette course dans des milieux hostiles est sans limite. Jonas et Gabriel s’allient contre les hommes qui veulent les rattraper.
Le roman finit dans un souffle rédempteur qui apaise en même temps qu’il rend justice à ces enfants et adolescents qui ont enduré de telles souffrances.
Ces pensionnats ont duré jusqu’en 1990.
L’écriture de Nathalie Bernard est poétique. le suspense est parfois entrecoupé par les souvenirs de Jonas. Ceux-là se distinguent par une écriture différente, en italique, une ode à la liberté et à l’issue incertaine jusqu’aux dernières pages.
Je classe ce livre en thriller historique pour Youngs adults
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