[Joly, Constance] Le matin est un tigre
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[Joly, Constance] Le matin est un tigre
Titre : Le matin est un tigre
Auteur : Constance JOLY
Editeur : Flammarion
Parution : 2019
Pages : 158
Présentation de l'éditeur :
Depuis quelques mois, la vie d’Alma se hérisse de piquants. Sa fille souffre d’un mal étrange et s’étiole de jour en jour. Tous les traitements échouent, et les médecins parlent de tumeur. Mais Alma n’y croit pas. Elle a l’intuition qu’un chardon pousse à l’intérieur de la poitrine de son enfant. On a beau lui dire – son mari le premier – que la vie n’est pas un roman de Boris Vian, Alma n’en démord pas. À quelques heures d’une opération périlleuse, son intuition persiste. Il ne faut pas intervenir. C’est autre chose qui peut sauver sa fille… Elle, peut-être?
Dans une langue merveilleusement poétique et imagée, Constance Joly met en scène l’histoire de ce que l’on transmet, malgré nous, à nos enfants. Le matin est un tigre parce que, certains jours, la vie est un combat et qu’il faut bien arriver à s’en débrouiller.
Avis :
Le matin est un tigre parce qu’il vous accompagne paisiblement, sans bruit, chaque jour de votre vie sans histoire, et que soudain, sans crier gare, il vous balance un grand coup de patte, prêt à vous dévorer : c’est toute votre vie qui se retrouve engloutie en un coup de dent.
Ainsi, la vie d’Alma et de Jean bascule quand leur fille adolescente tombe gravement malade et quand ils la voient décliner peu à peu, impuissants, sans savoir contre quoi ils doivent se battre puisque les médecins n’émettent aucun diagnostic.
Constance Joly trouve les images et les mots justes pour évoquer sans pathos, avec une infinie délicatesse pétrie de poésie, l’effondrement de la vie du couple, son désarroi, ses angoisses, sa solitude. « On n’entre pas facilement dans le malheur des autres. » Cette valise qui désormais pèse sans répit au bout de leurs bras, ils sont seuls à la porter nuit et jour, tandis que plus rien n’a le même goût qu’avant.
Mais quelle est donc cette étrange maladie qui éteint peu à peu leur fille ? Alma se la représente sous la forme d’un chardon qui envahit le corps de l’adolescente comme le nénuphar de Boris Vian. C’est en cherchant ce qui peut bien étouffer la vitalité de sa fille, qu’Alma, avec tout son amour de mère, saura entretenir l’espoir au tréfonds de son âme et se battre contre le sort, contre sa propre fatalité qu’elle imposait inconsciemment à sa fille.
Le livre raconte la solitude de l’épreuve, la résilience, le poids de l’excès comme de la carence d’amour : Alma et sa fille Billie sont comme deux plantes qui dépérissent, assoiffée pour l’une, trop arrosée pour l’autre. L’écriture, pleine d’une émouvante mélancolie, est ciselée, légère : elle réussit à transformer la brutalité en poésie, faisant de ce court roman plein d’onirisme, un petit bijou original et unique, une toile de maître aux subtiles nuances et au ciel toujours blanc. (4/5)
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