[Postorino, Rosella] La goûteuse d'Hitler

Titre : La goûteuse d'Hitler (Le assaggiatrici)
Auteur : Rosella POSTORINO
Traducteur : Dominique VITTOZ
Parution : 2018 en italien, 2019 en français
Editeur : Albin Michel
Pages : 400

Présentation de l'éditeur :  
1943. Reclus dans son quartier général en Prusse orientale, terrorisé à l’idée que l’on attente à sa vie, Hitler a fait recruter des goûteuses. Parmi elles, Rosa.
Quand les S.S. lui ordonnent de porter une cuillerée à sa bouche, Rosa s’exécute, la peur au ventre : chaque bouchée est peut-être la dernière. Mais elle doit affronter une autre guerre entre les murs de ce réfectoire : considérée comme « l’étrangère », Rosa, qui vient de Berlin, est en butte à l’hostilité de ses compagnes, dont Elfriede, personnalité aussi charismatique qu’autoritaire.
Pourtant, la réalité est la même pour toutes : consentir à leur rôle, c’est à la fois vouloir survivre et accepter l’idée de mourir.

Couronné en Italie par le prestigieux prix Campiello, ce roman saisissant est inspiré de l’histoire vraie de Margot Wölk. Rosella Postorino signe un texte envoûtant qui, en explorant l’ambiguïté des relations, interroge ce que signifie être et rester humain.
« Ce livre où l’on parle d’amour, de faim, de survie et de remords vous reste gravé dans le cœur. » Marie Claire Italie

Le mot de l'éditeur sur l'auteur :
Née à Reggio de Calabre en 1978, Rosella Postorino vit à Rome. Elle est éditrice chez Einaudi et journaliste. Ses trois premiers romans, La stanza di sopra, L’estate che perdemmo Dio et Il corpo docile, ont été couronnés par plusieurs prix. Elle écrit également des essais, des pièces de théâtre, et contribue à des anthologies. La goûteuse d’Hitler est son premier roman traduit en français. Il vient d’être récompensé par le prestigieux Prix Campiello.

Avis :
Ce roman est très librement inspiré de la vie de Margot Wölf, qui figura parmi la dizaine de femmes allemandes réquisitionnées par les nazis en 1943 pour servir de goûteuses à Hitler, obsédé par la crainte de l’empoisonnement : une opportunité rare d’être bien nourrie en cette période, mais assortie de l’angoisse permanente de mourir et de la férule nazie de la garde rapprochée du Loup.

Une fois n’est pas coutume, c’est dans la peau des Allemands que ce livre nous fait nous glisser. On y découvre une population en proie aux doutes et à la mauvaise conscience, mais, sous le joug de la dictature depuis 1933 et elle-même soumise à l’autorité et à la terreur, souvent contrainte à la résignation pour sa propre survie.

Survie donc, mais à quel prix ? Les personnages de ce récit sortiront de la guerre à jamais brisés et meurtris, incapables d’assumer ce qu’ils se condamneront à porter en silence toute leur vie : « nulle part comme dans les familles allemandes le silence n’a été aussi abyssal ».

Ce roman troublant, où rien n’est blanc ni noir, pose avec subtilité la question du choix, entre vie et mort, entre adaptation et refus, entre culpabilité et rébellion, avec toujours présent en premier plan, l’indéfectible puissance de l’instinct de survie.

L’émotion imprègne ce récit que j’ai refermé le coeur serré. Cette histoire relègue bien des a priori et parvient à débusquer l’intimité des sentiments dans toutes leurs contradictions. Coup de coeur. (5/5)

Je compte le prendre à ma biblio mais en ce moment je fait parti du jury "Prix du premier roman "et je ne peux pas lire les autres.

Ce n'est que partie remise... Ce doit être très stimulant de faire partie d'un tel jury.

Encore une belle lecture en perspective, merci Cannetille

J'espère que tu passeras un bon moment

Nous voici dans l’entourage immédiat d’Hitler, 1943, le bourreau est persuadé qu’on va attenter à sa vie en l’empoisonnant c’est ainsi qu’il recrute dix goûteuses, jeunes femmes habitant les villages avoisinant le quartier général en Prusse oriental.

Ces jeunes femmes, affamées comme le reste de la population sont chargées de goûter à tous les plats préparés pour le tyran.

Rosa est l’une d’elle, berlinoise seule son mari parti en Russie elle trouve refuge dans le village de ses beaux-parents, pourtant elle est considérée comme étrangère, les autres sont des paysannes.
L’une d’elle sort du lot, une femme dure étrange, Elfriede,  dont elle va subir l’hostilité.

Trois fois par jour elles ont l’estomac bien rempli mais peut-être la mort à chaque bouchée, l’hostilité des SS qui les gardent et droit à aucun faux pas.

C’est un livre qui n’est pas facile mais si on accroche et ce fut mon cas, on est subjugué par la justesse des émotions, des ressentis, par ce quelque chose d’humanité qui reste en chaque être humain, cet ambiguïté des sentiments entre remords et amour, culpabilité le jour mais les sens en éveil la nuit.

On est également de l’autre côté de la guerre et cette réalité nous saute au visage avec son lot de souffrances, et ses rescapés meurtris à vie.

Un livre qu’on oublie pas et un magnifique portrait de femme.
Tiré de l’histoire de Margot Wölk
Un coup de cœur.

Roman historique qui intrigue par cet épisode peu connu des femmes qui devaient goûter les plats préparés pour Hitler qui craignait d'être empoisonné. Le ressenti de ces femmes qui plusieurs fois par jour risquaient la mort.
Tout cela dans une ambiance de crainte, de violence, d'angoisse. De la jalousie. Mais aussi des moments d'amitié.
Tous c
les sentiments de ces femmes sont décrits avec sensibilité et vérité.
Un livre très intéressant qu'on ne pourra oublié vu l'émotion qu'il a généré lors de la lecture.
Un coup de cœur pour moi.

Mon avis
Dans ce roman historique inspiré de l’histoire de Margot Wölk, qui reprise sous le nom de Rosa, a vécu deux ans au service d’Hitler avec ses compagnes que la peur de manger pouvait entraîner la mort. on comprend les craintes , les doutes et les sentiments que cette jeune femme allemande ressent car ils sont bien décrits. Dans cette histoire des moments d’émotion surviennent sans que l’on s’y attende car des pans d’histoire de la seconde guerre mondiale, il semblerait que le peuple allemand vivait sous la peur même si les personnes sont non juifs, malgré tout on y parle d’amitié, d’amour,de peur, de respect et d’égoïsme aussi, tout cela surgit lors de chapitres courts avec un rythme plein d’interrogations sur le sens de la vie. Je dois avouer que j’ai eu peine à terminer ma lecture même si certains passages m’ont vraiment accrochée...4/5

Bon comment dire, j'abandonne, je ni arrive pas.
Je n'apprécie pas l'écriture, dans un chapitre on passe de Rosa chez ses beaux-parents attendant son homme Gregor parti au front et son boulot de force en tant que gouteuse. Et je suis complètement perdu, je suis perdu avec les autres gouteuses, je suis perdu dans le fil de l'histoire. 
Je sais bien que c'est à partir de fais réels, mais j'accroche pas du tout avec Rosa, quand ca passe pas ca ne passe pas.
Désolé de ne pas avoir aimé cette lecture comme vous vous l'avez apprécié.