[Yvars, Alain] Que les blés sont beaux : l'ultime voyage de Vincent Van Gogh
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[Yvars, Alain] Que les blés sont beaux : l'ultime voyage de Vincent Van Gogh
Titre : Que les blés sont beaux
Auteur : Alain YVARS
Année de parution : 2018
Editeur : Independently Published
Pages : 238
Présentation de l'éditeur :
Une prémonition ? : « Je voudrais faire des portraits qui un siècle plus tard aux gens d’alors apparussent comme des apparitions. »
En écrivant cette phrase à sa sœur Wil, le 5 juin 1890, Vincent Van Gogh pouvait-il se douter que son souhait se réaliserait ?
Je me suis rendu dans cette petite commune d’Auvers-sur-Oise où la présence de Vincent Van Gogh est toujours perceptible. Je l’ai rencontré. Il est devenu un ami. Je n’ai eu qu’à l’écouter. Tour à tour joyeux, mélancolique, il m’a raconté, au jour le jour, son activité durant les deux mois qu’il a passés dans cette ville où il était venu pour oublier son mal et se soigner. Intarissable, il m’a fait tout partager : ses joies, ses doutes, ses rencontres, sa tendresse pour son frère Théo. Il m’a décrit ses journées occupées à courir la campagne en quête de motifs et de modèles. Au sommet de son art, il peignait parfois plus d’un tableau par jour. Il m’a expliqué sa technique, sa passion pour cette peinture qui lui faisait dire : « Il y a du bon de travailler pour les gens qui ne savent pas ce que c'est qu'un tableau ».
Le mot de l'éditeur sur l'auteur :
Ayant toujours vécu dans la région parisienne, Alain Yvars, depuis la fin de sa vie professionnelle dans la gestion d'entreprise, a gardé intacte la passion de sa vie : la peinture. Après avoir peint de longues années, le blog qu’il a créé, « Si l’art était conté », est consacré à des récits, nouvelles, et écrits divers sur l’art. Il aime imaginer dans leur contexte historique les peintres qui ont fait l’histoire de l’art, ce qui lui permet de s’inspirer de leur talent pour écrire ses récits.
Son premier roman Que les blés sont beaux se veut un hommage à Vincent Van Gogh universellement admiré de nos jours. Des années de recherches dans l’impressionnante correspondance de l’artiste, divers documents, et de nombreuses visites dans les archives de la BNF ont été nécessaires pour donner une âme au livre. Il nous fait découvrir l’artiste qu’il a suivi au jour le jour durant deux mois à Auvers-sur-Oise : l’homme nous apparaît avec sa sensibilité, sa culture littéraire et artistique, son amour de la nature et des gens.
Après avoir obtenu, pour des pastels, diverses distinctions dans des expositions régionales de peinture et un prix dans un concours de nouvelles, quatre de ses nouvelles ont été enregistrées en livres audio.
Avis :
Nous sommes en juin 1890. Sur les conseils de son frère Théo, Vincent Van Gogh, à peine remis de ses dernières crises de violence qui l’ont amené à se faire interner lors de son séjour à Arles, décide de s’établir à Auvers-sur-Oise, où réside le docteur Gachet. Enchanté par cette campagne paisible où il est accueilli avec bienveillance, ragaillardi par la proximité de Théo et de sa femme Jo, Vincent se consacre à la peinture avec frénésie. Il est alors au sommet de son art. Pourtant, ses tableaux, avant-gardistes, ne se vendent pas. Il mène une vie indigente, aux crochets d’un frère qui connaît lui-même quelques difficultés financières. La trêve sera de courte durée, deux mois d’un été qui se terminera tragiquement, mais qui aura vu l’apothéose du talent de l’artiste.
Alain Yvars a mis à profit tout son amour de la peinture et toutes ses connaissances accumulées au cours d’un immense travail de documentation, pour se glisser dans la peau de Vincent et narrer en son nom ces deux mois passés à Auvers-sur-Oise. Il en résulte un roman parfaitement fidèle à la réalité connue, empreint de charme et de délicatesse, au ton délicieusement suranné et nostalgique, et à la lecture fluide et captivante. Alors que revivent lieux et atmosphères, évoqués si naturellement qu’ils en paraissent familiers, les derniers tableaux du peintre prennent forme sous nos yeux, capturant les vibrations de la vie par la seule force des couleurs.
Si le roman reste pudique sur les sentiments de Vincent, ne faisant qu’effleurer les tourments qui devaient ravager l’artiste, l’émotion est bel et bien présente au travers de l’évocation des toiles, qu’on a presque l’impression de voir naître sous nos propres doigts. Qui pouvait mieux décrire le combat de la création et la genèse de ces œuvres, qu’un autre peintre, familier des gestes nécessaires à la maîtrise du mouvement et des couleurs ?
Que les blés sont beaux m’a fait redécouvrir certaines œuvres de Van Gogh, qu’il est dommage de ne pouvoir admirer dans cette édition mais qui sont visibles sur le blog de l’auteur. Il m’a aussi donné l’envie de retourner à Auvers-sur-Oise, que j'avais visité il y a quelques années, et où on se plairait à imaginer une exploitation touristique du roman.
Saluons par ailleurs le fait que les bénéfices de ce livre sont reversés à l’association Rêves, aidant les enfants gravement malades.
Coup de coeur. (5/5).
Coïncidence : le 19 juin prochain, le revolver avec lequel Van Gogh se serait mortellement blessé sera mis aux enchères à l'Hôtel Drouot.
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