[Mestron, Hervé] Gardien du temple
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[Mestron, Hervé] Gardien du temple
Titre : Gardien du temple
Auteur : Hervé Mestron
Edition :Antidata
Nombre de pages : 64 pages
Présentation de l’éditeur :
Nous retrouvons Ziz, le jeune dealer entreprenant de Cendres de Marbella, à sa sortie de prison.
Physiquement amoché, moralement changé, Ziz retourne dans sa cité, où plus rien n’est vraiment comme avant : le cannabis a été légalisé, bouleversant les habitudes et l’économie locale. Pour continuer son chemin dans ce monde sans pitié, Ziz va devoir trouver autre chose…
Mon avis :
Quelle surprise ! Dans Gardien du temple, nous retrouvons Ziz, l’anti-héros de Cendres de Marbella. Il a passé dix ans en prison, et ça y est, c’est l’heure de la sortie, l’heure aussi de découvrir un monde qui a continué sans lui, et qui a bien changé. Oui, le cannabis a été légalisé, et c’est toute une économie souterraine qui s’est effondrée. La tolérance envers ceux qui ont fait de la prison est devenue, me semble-t-il, plus élevée : aidons-les à se réinsérer, eux qui ne peuvent plus reprendre leur ancien travail, eux qui connaissent bien toutes les failles qui peuvent exister dans un système de sécurité, puisqu’ils les ont exploitées à fond. Ou comment, aussi, voire l’envers du décor, regarder ses agents de sécurité condamnés à se fondre dans le décor afin de mener à bien leur travail, protéger des objets qui valent plus que leur salaire mensuel, ou prendre soin de personnes pour lesquelles ils sont invisibles.
Ce pourrait n’être que ce sujet, et ce serait déjà beaucoup pour ce récit de 64 pages. C’est aussi le retour à la vie, cette vie en dehors de cette formation, de ce travail. Ceux qui dix ans plus tôt se voyaient avec un destin flamboyant ne l’ont pas eu non plus. Les gamines ? Elles ont mal grandi, victimes de la violence des leurs, et ne trouvant que des solutions extrêmes pour obtenir une autonomie. Disons plutôt que la solution tient en un mot : l’argent. « si la fille gagne sa vie, le mec, il ne peut plus la réduire à l’état d’esclave. La fille elle prend son MacBook sous le bras et elle se tire. Et en plus elle va porter plainte pour coups et blessures. Mais une fille qui n’a pas de blé, c’est la misère pour elle, et les mecs, ils n’ont plus de limite » p. 46.
C’est à un Ziz touchant et blasé parfois que nous avons à faire : il constate que la violence, encore elle, est toujours là, comme elle était bien présente à l’intérieure de la prison. Est-il vraiment besoin de préciser que le système judiciaire, tel qu’il est dépeint dans ce livre ne sort pas grandi ? Qui pourrait croire que tout est pour le mieux dans le meilleur système pénitentiaire du monde ? Ziz pense à son avenir, aussi, en une fin ouverte qui n’est pas forcément des plus optimistes. Qui sait ? Peut-être retrouverons-nous Ziz une troisième fois ?
Auteur : Hervé Mestron
Edition :Antidata
Nombre de pages : 64 pages
Présentation de l’éditeur :
Nous retrouvons Ziz, le jeune dealer entreprenant de Cendres de Marbella, à sa sortie de prison.
Physiquement amoché, moralement changé, Ziz retourne dans sa cité, où plus rien n’est vraiment comme avant : le cannabis a été légalisé, bouleversant les habitudes et l’économie locale. Pour continuer son chemin dans ce monde sans pitié, Ziz va devoir trouver autre chose…
Mon avis :
Quelle surprise ! Dans Gardien du temple, nous retrouvons Ziz, l’anti-héros de Cendres de Marbella. Il a passé dix ans en prison, et ça y est, c’est l’heure de la sortie, l’heure aussi de découvrir un monde qui a continué sans lui, et qui a bien changé. Oui, le cannabis a été légalisé, et c’est toute une économie souterraine qui s’est effondrée. La tolérance envers ceux qui ont fait de la prison est devenue, me semble-t-il, plus élevée : aidons-les à se réinsérer, eux qui ne peuvent plus reprendre leur ancien travail, eux qui connaissent bien toutes les failles qui peuvent exister dans un système de sécurité, puisqu’ils les ont exploitées à fond. Ou comment, aussi, voire l’envers du décor, regarder ses agents de sécurité condamnés à se fondre dans le décor afin de mener à bien leur travail, protéger des objets qui valent plus que leur salaire mensuel, ou prendre soin de personnes pour lesquelles ils sont invisibles.
Ce pourrait n’être que ce sujet, et ce serait déjà beaucoup pour ce récit de 64 pages. C’est aussi le retour à la vie, cette vie en dehors de cette formation, de ce travail. Ceux qui dix ans plus tôt se voyaient avec un destin flamboyant ne l’ont pas eu non plus. Les gamines ? Elles ont mal grandi, victimes de la violence des leurs, et ne trouvant que des solutions extrêmes pour obtenir une autonomie. Disons plutôt que la solution tient en un mot : l’argent. « si la fille gagne sa vie, le mec, il ne peut plus la réduire à l’état d’esclave. La fille elle prend son MacBook sous le bras et elle se tire. Et en plus elle va porter plainte pour coups et blessures. Mais une fille qui n’a pas de blé, c’est la misère pour elle, et les mecs, ils n’ont plus de limite » p. 46.
C’est à un Ziz touchant et blasé parfois que nous avons à faire : il constate que la violence, encore elle, est toujours là, comme elle était bien présente à l’intérieure de la prison. Est-il vraiment besoin de préciser que le système judiciaire, tel qu’il est dépeint dans ce livre ne sort pas grandi ? Qui pourrait croire que tout est pour le mieux dans le meilleur système pénitentiaire du monde ? Ziz pense à son avenir, aussi, en une fin ouverte qui n’est pas forcément des plus optimistes. Qui sait ? Peut-être retrouverons-nous Ziz une troisième fois ?
Sharon- Modérateur
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Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
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