[Mestron, Hervé] Le violoncelle poilu
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Votre avis sur le violoncelle poilu d'Hervé Mestron
[Mestron, Hervé] Le violoncelle poilu
Titre : Le violoncelle poilu.
Auteur : Hervé Mestron.
Editeur : Syros.
Nombre de pages : 89.
Il présente en annexe les grandes dates de la première guerre mondiale.
10 ans et plus.
Quatrième de couverture :
« On m’a toujours traité comme un prince, surtout Maurice. Là, je ne comprends pas son attitude […] Avec cette déclaration de guerre, il est devenu fou. Je pendouille dans son dos, semblable à une besace, secoué par les cahots des chemins. »
Un violoncelle, instrument noble et délicat, se retrouve engagé malgré lui dans les tranchées de la première guerre mondiale.
Un petit garçon décide d’écrire noir sur blanc les souvenirs de son grand-père, hanté par un lourd secret.
Un fusil à baïonnette, désormais coincé dans un musée, redoute de devoir servir de nouveau, lors d’une reconstitution de tirs.
Trois nouvelles bouleversantes sur la première guerre mondiale.
Mon avis :
J'apprécie beaucoup de lire des romans qui se déroulent en temps de guerre (la raison de cette prédilection est à rechercher dans mon histoire familiale). En ce qui concerne la première guerre mondiale, mon œuvre de prédilection reste A l’ouest, rien de nouveau d’Eric Maria von Remarque. Si elle n’est pas vraiment une œuvre de littérature de jeunesse, elle est néanmoins fort lisible par des adolescents de quatorze/quinze ans.
Le violoncelle poilu se propose de faire découvrir la première guerre mondiale à des enfants beaucoup plus jeunes (à partir de dix ans). Aussi, le style est très simple, facile à lire. Afin d’accroître l’impression de réel, l’auteur insère à l’intérieur de ses nouvelles des extraits d’autres textes (lettres, journal).
"Le violoncelle poilu", la nouvelle qui donne son titre au recueil, raconte la guerre du point de vue d’un objet, un violoncelle en l’occurrence. Je ne dis pas que l’histoire de cet instrument n’est pas intéressante (ce violoncelle, fabriqué avec mes moyens du bord, existe réellement, vous pourrez le voir, m’a-t-on dit, à la Cité de la Musique à Paris), je dis simplement que j’aurai aimé un narrateur moins égocentré, et une fin moins tragique. Les seuls moments de grâce sont les lettres de Maurice à sa mère, qui donnent envie de relire des lettres de Poilus.
"Quoi de neuf depuis 14-18 ?" est la nouvelle la plus touchante. A travers trois générations (le grand-père, le père et le petit-fils), nous voyons les ravages que la guerre et les secrets de famille ont pu créer dans une famille. Si la fin est optimiste, elle ne soulage ni les douleurs, ni les regrets.
"Dernier pet d’un fusil à baïonnette" est ma nouvelle préférée. Encore une fois, le narrateur est un objet, un fusil en l’occurrence (pour avoir partagé cette nouvelle avec mes élèves, je peux vous dire que tous ne comprennent pas qui est le narrateur). Il « vit » avec ses souvenirs, avec ce qu’il a vu, ce qu’il a fait, et son plaidoyer est particulièrement émouvant.
Sharon- Modérateur
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Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
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