[Monfils, Nadine] Les enquêtes du commissaire Léon - Tome 3 : Il neige en enfer
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[Monfils, Nadine] Les enquêtes du commissaire Léon - Tome 3 : Il neige en enfer
Titre : Les enquêtes du commissaire Léon - Tome 3 : Il neige en enfer
Auteur : Nadine Monfils
édition :Pocket
Nombre de pages : 288 pages
Présentation de l'éditeur :
Arnaud Rastignac, richissime industriel, meurt dans un accident de voiture, laissant une famille de fêlés... Sa femme passe sa vie à coudre des paillettes partout, le pépé dans son fauteuil roulant ne pense qu'à se taper la bonne, la belle-fille ressemble à Miss Piggy ; Alice l'aînée, fait de la magie noire et Mômo, complètement zinzin, promène son lapin empaillé... Lou la seule qui ait bien tourné, est hôtesse dans un bar à Pigalle. Elle a pour fidèle client le commissaire Léon. S'il avait su dans quel panier de vipères il mettait les pieds, il serait resté chez sa maman à tricoter un paletot pour son chien !
Mon avis :
Que diable allait-il faire dans cette galère ? C'est véritablement la question que Babelutte peut se poser quand il voit ce qu'il advient du commissaire, qui semble avoir perdu la tête. D'ailleurs, le narrateur, avec quelques anticipations, nous avertit que le commissaire va en voir des vertes et des pas mûres. Il n'est pas le seul.
Si je voulais être politiquement correcte, je vous dirai que la famille Rastignac est dysfonctionnelle. Comme je ne le suis pas, je vous dirai que c'est à peine une famille. Le grand-père se réjouit du désordre qu'il a réussi à mettre. Son fils ? Nous le connaîtrons à peine. Sa belle-fille ? Elle mit au monde quatre enfants, pour être sûre que son mari reste avec elle. Elle s'afficha à son bras pour prouver la solidité de leur union et de leur richesse. Elle n'a aucune tendresse pour son fils handicapé, et a réussi à faire fuir sa fille cadette. Tout n'est pas irrécupérable chez elle : elle aime sa petite fille Violette, d'un amour qu'elle n'a pas donné à ses propres enfants. Par contre, il n'est rien à sauver chez Alice, la fille aînée, absolument rien : étroitesse d'esprit, complexe de supériorité, elle aurait été tout à fait à sa place pendant la seconde guerre mondiale - version collabo. Oui, ce personnage m'a totalement hérissée. Reste Jean-François, le fils aîné. Il est père, et se rend compte un peu tard qu'il aime sa fille, qu'il se cache derrière sa paternité pour ne pas assumer qui il est vraiment. Non, parce que jusqu'à ce que la petite fille soit enlevée, il ne la voyait que comme un fardeau dont il regrettait l'existence, il ne s'est jamais dit que sa fille s'était aperçu de son absence d'amour et qu'elle en souffrait. Quant à Muriel, sa femme, elle n'est peut-être pas l'épouse idéale - qui pourrait l'être avec un mari comme Jean-François ? mais elle aime sa fille, véritablement. Reste Louise, la dernière fille, qui est hôtesse dans un bar à Pigalle, et a fui cette famille depuis longtemps - question de survie.
C'est par elle que le commissaire Léon va entrer dans cette famille, où les meurtres, les accidents, les enlèvements se succèdent à grande vitesse. Sont-ils en train de s'entretuer ? Ou bien une personne, extérieure à leur famille, et qui ne leur veut pas du bien, est-elle au commande ? Vaste question que le commissaire doit résoudre, pour sauver ceux qui peuvent encore l'être. Non, parce que, pour une personne qui prend garde à elle, qui est pourtant très menacée - je veux parler de Louise - il en est d'autres qui font absolument n'importe quoi, comme Jean-François. Ce que j'appelle "n'importe quoi", ce n'est pas comme Muriel qui veut sauver sa fille, c'est qu'il veut mener la vie qu'il souhaite, et qu'il aurait pu mener bien avant, s'il avait eu du cran - pas grand chose à sauver chez Jean-François.
Je m'aperçois que je ne vous ai pas encore parlé de Momo. Il est l'enfant "différent", celui que l'on ne montre pas, parce qu'il n'est pas comme les autres, celui que l'on n'aime pas vraiment, et que son frère et sa soeur méprisent, rudoient. J'ai employé le singulier pour "soeur" parce que Louise est la seule à ne s'être jamais moquée de lui : le fait qu'elle a reçu autant d'amour et d'attention que lui, c'est à dire très peu, y est sans doute pour beaucoup.
Il neige en enfer est l'histoire de personnes qui sont passés à côté de leur vie parce qu'elles ont préféré l'argent, la respectabilité, le confort, à l'amour - quand elles étaient capables d'en éprouver, et ça, ce n'est pas le cas pour toutes. C'est l'histoire de personnes qui, au lieu d'aller de l'avant et de construire leur vie, sont restées engluées dans le passé. C'est une histoire violente, également, qui montre cependant qu'une reconstruction est possible - mettre des paillettes dans sa vie, c'était déjà possible dans ce roman.
Auteur : Nadine Monfils
édition :Pocket
Nombre de pages : 288 pages
Présentation de l'éditeur :
Arnaud Rastignac, richissime industriel, meurt dans un accident de voiture, laissant une famille de fêlés... Sa femme passe sa vie à coudre des paillettes partout, le pépé dans son fauteuil roulant ne pense qu'à se taper la bonne, la belle-fille ressemble à Miss Piggy ; Alice l'aînée, fait de la magie noire et Mômo, complètement zinzin, promène son lapin empaillé... Lou la seule qui ait bien tourné, est hôtesse dans un bar à Pigalle. Elle a pour fidèle client le commissaire Léon. S'il avait su dans quel panier de vipères il mettait les pieds, il serait resté chez sa maman à tricoter un paletot pour son chien !
Mon avis :
Que diable allait-il faire dans cette galère ? C'est véritablement la question que Babelutte peut se poser quand il voit ce qu'il advient du commissaire, qui semble avoir perdu la tête. D'ailleurs, le narrateur, avec quelques anticipations, nous avertit que le commissaire va en voir des vertes et des pas mûres. Il n'est pas le seul.
Si je voulais être politiquement correcte, je vous dirai que la famille Rastignac est dysfonctionnelle. Comme je ne le suis pas, je vous dirai que c'est à peine une famille. Le grand-père se réjouit du désordre qu'il a réussi à mettre. Son fils ? Nous le connaîtrons à peine. Sa belle-fille ? Elle mit au monde quatre enfants, pour être sûre que son mari reste avec elle. Elle s'afficha à son bras pour prouver la solidité de leur union et de leur richesse. Elle n'a aucune tendresse pour son fils handicapé, et a réussi à faire fuir sa fille cadette. Tout n'est pas irrécupérable chez elle : elle aime sa petite fille Violette, d'un amour qu'elle n'a pas donné à ses propres enfants. Par contre, il n'est rien à sauver chez Alice, la fille aînée, absolument rien : étroitesse d'esprit, complexe de supériorité, elle aurait été tout à fait à sa place pendant la seconde guerre mondiale - version collabo. Oui, ce personnage m'a totalement hérissée. Reste Jean-François, le fils aîné. Il est père, et se rend compte un peu tard qu'il aime sa fille, qu'il se cache derrière sa paternité pour ne pas assumer qui il est vraiment. Non, parce que jusqu'à ce que la petite fille soit enlevée, il ne la voyait que comme un fardeau dont il regrettait l'existence, il ne s'est jamais dit que sa fille s'était aperçu de son absence d'amour et qu'elle en souffrait. Quant à Muriel, sa femme, elle n'est peut-être pas l'épouse idéale - qui pourrait l'être avec un mari comme Jean-François ? mais elle aime sa fille, véritablement. Reste Louise, la dernière fille, qui est hôtesse dans un bar à Pigalle, et a fui cette famille depuis longtemps - question de survie.
C'est par elle que le commissaire Léon va entrer dans cette famille, où les meurtres, les accidents, les enlèvements se succèdent à grande vitesse. Sont-ils en train de s'entretuer ? Ou bien une personne, extérieure à leur famille, et qui ne leur veut pas du bien, est-elle au commande ? Vaste question que le commissaire doit résoudre, pour sauver ceux qui peuvent encore l'être. Non, parce que, pour une personne qui prend garde à elle, qui est pourtant très menacée - je veux parler de Louise - il en est d'autres qui font absolument n'importe quoi, comme Jean-François. Ce que j'appelle "n'importe quoi", ce n'est pas comme Muriel qui veut sauver sa fille, c'est qu'il veut mener la vie qu'il souhaite, et qu'il aurait pu mener bien avant, s'il avait eu du cran - pas grand chose à sauver chez Jean-François.
Je m'aperçois que je ne vous ai pas encore parlé de Momo. Il est l'enfant "différent", celui que l'on ne montre pas, parce qu'il n'est pas comme les autres, celui que l'on n'aime pas vraiment, et que son frère et sa soeur méprisent, rudoient. J'ai employé le singulier pour "soeur" parce que Louise est la seule à ne s'être jamais moquée de lui : le fait qu'elle a reçu autant d'amour et d'attention que lui, c'est à dire très peu, y est sans doute pour beaucoup.
Il neige en enfer est l'histoire de personnes qui sont passés à côté de leur vie parce qu'elles ont préféré l'argent, la respectabilité, le confort, à l'amour - quand elles étaient capables d'en éprouver, et ça, ce n'est pas le cas pour toutes. C'est l'histoire de personnes qui, au lieu d'aller de l'avant et de construire leur vie, sont restées engluées dans le passé. C'est une histoire violente, également, qui montre cependant qu'une reconstruction est possible - mettre des paillettes dans sa vie, c'était déjà possible dans ce roman.
Sharon- Modérateur
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Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
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