[Miano, Léonora] Rouge impératrice
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[Miano, Léonora] Rouge impératrice
Éditions Grasset
608 pages
EAN 9782246813606
Présentation de l'éditeur
Le lieu : Katiopa, un continent africain prospère et autarcique, presque entièrement unifié, comme de futurs Etats-Unis d’Afrique, où les Sinistrés de la vieille Europe sont venus trouver refuge.
L’époque : un peu plus d’un siècle après le nôtre.
Tout commence par une histoire d’amour entre Boya, qui enseigne à l’université, et Illunga, le chef de l’Etat.
Une histoire interdite, contre-nature, et qui menace de devenir une affaire d’Etat.
Car Boya s’est rapprochée, par ses recherches, des Fulasi, descendants d’immigrés français qui avaient quitté leur pays au cours du XXIème siècle, s’estimant envahis par les migrants. Afin de préserver leur identité européenne, certains s’étaient dirigés vers le pré carré subsaharien où l’on parlait leur langue, où ils étaient encore révérés et où ils pouvaient vivre entre eux. Mais leur descendance ne jouit plus de son pouvoir d’antan : appauvrie et dépassée, elle s’est repliée sur son identité.
Le chef de l’Etat, comme son Ministre de l’intérieur et de la défense, sont partisans d’expulser ces populations inassimilables, auxquelles Boya préconise de tendre la main.
La rouge impératrice, ayant ravi le cœur de celui qui fut un des acteurs les plus éminents de la libération, va-t-elle en plus désarmer sa main ?
Pour les « durs » du régime, il faut à tout prix séparer ce couple…
Mon avis
Un roman afro-futuriste mettant en scène d'anciens Européens réfugiés en Afrique ? Le projet m'avait semblé d'une ambition folle, telle que la réalisation risquait d'être décevante. C'est tout l'inverse qui se produit : non seulement la promesse contenue dans la brève description ci-dessus est tenue, mais elle est mille fois dépassée. Dans de Rouge impératrice, Lénora Miano nous plonge dans un univers d'une richesse inédite. De la senteur des herbes que l'on brûle à la saveur parfois indiscernable des fruits que l'on prépare tout au long de l'ouvrage, elle parle à tous nos sens, jonglant avec des mots inventés ou piochés dans différentes langues africaines pour bercer nos oreilles, convoquant notre conscience politique, notre sens de l'humour et du merveilleux. Intrigues politiques et amoureuses s'y entremêlent sous le regard multiséculaire des esprits et pour le plus grand plaisir des lecteurs. Attention chef d’œuvre !
Re: [Miano, Léonora] Rouge impératrice
J'ai beaucoup aimé, mais ...
L'Afrique! Un continent où les dirigeants s'enrichissent par les génocides, les meurtres, les vols, les fraudes et tout autre moyen pouvant exister. Un continent où les dirigeants gardent leurs citoyens dans un misérabilisme honteusement connu par tous, où le népotisme farfelu fait loi. Un continent gardé dans la pauvreté par les pays riches qui n'hésitent pas à le piller de ses matières premières en acceptant d'en gaver comme des oies les dirigeants.
Puis survient un livre où l'utopie laisse percer des lueurs d'espoir auxquelles il semble difficile de croire. Et si ...
L'écriture est à signaler. La finale laisse-t-elle une place à une suite?
Un défaut, petit pour les uns, d'une importance vitale pour les autres: il y a très peu de dialogues.
Ma cote: 7/10.
CitationsL'Afrique! Un continent où les dirigeants s'enrichissent par les génocides, les meurtres, les vols, les fraudes et tout autre moyen pouvant exister. Un continent où les dirigeants gardent leurs citoyens dans un misérabilisme honteusement connu par tous, où le népotisme farfelu fait loi. Un continent gardé dans la pauvreté par les pays riches qui n'hésitent pas à le piller de ses matières premières en acceptant d'en gaver comme des oies les dirigeants.
Puis survient un livre où l'utopie laisse percer des lueurs d'espoir auxquelles il semble difficile de croire. Et si ...
L'écriture est à signaler. La finale laisse-t-elle une place à une suite?
Un défaut, petit pour les uns, d'une importance vitale pour les autres: il y a très peu de dialogues.
Ma cote: 7/10.
" Sans avoir eu de visées coloniales à proprement parler, bien des nations s'étaient tenu la main pour danser, sur le corps de Katiopa (Afrique), la farandole des charognards. "
(Page 95)" Sortie de ses flancs afin de peupler la planète, l'humanité ne pouvait exiger de la Terre Mère qu'elle devienne l'hypogée où seraient inhumées toutes les désolations. "
(Page 371)(Léonora Miano, " Rouge impératrice ")
Moulin-à-Vent- Grand sage du forum
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Date d'inscription : 07/01/2012
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