[Desforges, Tito] La machine à brouillard
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[Desforges, Tito] La machine à brouillard
[Desforges, Tito] La machine à brouillard
[Desforges, Tito]
La machine à brouillard
Taurnada Editions 13 février 2020
217 pages
Quatrième de couverture
Mac Murphy est un soldat d'élite. Mac Murphy est fort. Mac Murphy est dur. Mac Murphy est fou. Mac Murphy trimbale dans sa tête une épouvantable machine à brouillard qui engloutit ses souvenirs, sa raison et l'essentiel de son âme, morceau après morceau.
Quand les habitants de Grosvenore-Mine, ce village perdu dans les profondeurs de l'Australie, se hasardent à enlever la fille de Mac Murphy, ils ne savent pas à quel point c'est une mauvaise idée.
Une époustouflante plongée dans l'amour d'un père pour sa fille et dans les tréfonds de la démence d'un homme. Inlâchable. Attention : cauchemar.
Mon avis
Donc Murphy est en balade dans un coin de l’Australie avec sa fille Louise qu’il adore, ils s’amusent tous les deux à circuler dans le bush, mais voila qu’une petite faim les incite à rechercher un gîte pour se restaurer avant de continuer le long chemin que Murphy a décidé de faire pour le plus grand plaisir de sa fille chérie. Et donc apparaît au bout de la route les formes des premières maisons de Grovenore-Mine et comme ils l’espéraient il y a un petit bouge cependant pas très propre, quelques consommateurs et le patron ainsi qu’une grosse femme qui peut-être est la femme du patron, ces personnages n’ont pas l’air très accueillants.
Louise est émerveillée par la sagacité de son papa car dans ses grands yeux, il ne lisait qu’amour et admiration, hé oui elle l’admirait et il en était fier. Entrons avec eux dans ce bouge et voyons comment Murphy va se comporter, car lors d’une courte absence de son père, Louise a disparu, ou est-elle ? Murphy n’est plus que brouillard, il veut retrouver son amour, mais personne ne semble l’avoir vue, alors Murphy se met en colère et sûr que çà va saigner, brrr pas trop aimé cette scène qui m’a fait penser à un western.
Bref j’arrête car j’en ai déjà beaucoup dit, mais c’est le seul moyen pour moi d’exprimer mon ressenti après avoir lu ce livre. J’ajouterai seulement que les scènes à l’hôpital entre Murphy et le docteur Zimmer et son assistant Jovic m’ont émue et fait rire, il n’y a rien d’autre à dire mais j’ai trouvé Murphy attachant, d’autant plus que lorsque tout s’éclaire à la lueur des comptes médicaux rendus sur le personnage on n’imagine guère quelle sera la la fin de ce roman époustouflant et éprouvant qui m’a perturbée et m’a fait parfois m’y perdre ? Car faut-il ajouter que rêve et réalité se perdent dans cette machine à brouillard qui nous conduit à une belle démonstration de la folie humaine….
Je remercie PartageLecture et l'Editions Taurnada qui m'ont permis de connaître cet auteur
La machine à brouillard
Taurnada Editions 13 février 2020
217 pages
Quatrième de couverture
Mac Murphy est un soldat d'élite. Mac Murphy est fort. Mac Murphy est dur. Mac Murphy est fou. Mac Murphy trimbale dans sa tête une épouvantable machine à brouillard qui engloutit ses souvenirs, sa raison et l'essentiel de son âme, morceau après morceau.
Quand les habitants de Grosvenore-Mine, ce village perdu dans les profondeurs de l'Australie, se hasardent à enlever la fille de Mac Murphy, ils ne savent pas à quel point c'est une mauvaise idée.
Une époustouflante plongée dans l'amour d'un père pour sa fille et dans les tréfonds de la démence d'un homme. Inlâchable. Attention : cauchemar.
Mon avis
Donc Murphy est en balade dans un coin de l’Australie avec sa fille Louise qu’il adore, ils s’amusent tous les deux à circuler dans le bush, mais voila qu’une petite faim les incite à rechercher un gîte pour se restaurer avant de continuer le long chemin que Murphy a décidé de faire pour le plus grand plaisir de sa fille chérie. Et donc apparaît au bout de la route les formes des premières maisons de Grovenore-Mine et comme ils l’espéraient il y a un petit bouge cependant pas très propre, quelques consommateurs et le patron ainsi qu’une grosse femme qui peut-être est la femme du patron, ces personnages n’ont pas l’air très accueillants.
Louise est émerveillée par la sagacité de son papa car dans ses grands yeux, il ne lisait qu’amour et admiration, hé oui elle l’admirait et il en était fier. Entrons avec eux dans ce bouge et voyons comment Murphy va se comporter, car lors d’une courte absence de son père, Louise a disparu, ou est-elle ? Murphy n’est plus que brouillard, il veut retrouver son amour, mais personne ne semble l’avoir vue, alors Murphy se met en colère et sûr que çà va saigner, brrr pas trop aimé cette scène qui m’a fait penser à un western.
Bref j’arrête car j’en ai déjà beaucoup dit, mais c’est le seul moyen pour moi d’exprimer mon ressenti après avoir lu ce livre. J’ajouterai seulement que les scènes à l’hôpital entre Murphy et le docteur Zimmer et son assistant Jovic m’ont émue et fait rire, il n’y a rien d’autre à dire mais j’ai trouvé Murphy attachant, d’autant plus que lorsque tout s’éclaire à la lueur des comptes médicaux rendus sur le personnage on n’imagine guère quelle sera la la fin de ce roman époustouflant et éprouvant qui m’a perturbée et m’a fait parfois m’y perdre ? Car faut-il ajouter que rêve et réalité se perdent dans cette machine à brouillard qui nous conduit à une belle démonstration de la folie humaine….
Je remercie PartageLecture et l'Editions Taurnada qui m'ont permis de connaître cet auteur
lalyre- Grand sage du forum
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Re: [Desforges, Tito] La machine à brouillard
Mac Murphy est un ancien soldat, un homme au physique hors normes, très grand, très musclé, bardé de cicatrices aux cheveux courts et aux yeux bleus d’une intelligence remarquable lorsqu’il est lucide, c’est à dire de brèves instants et rarement.
Il a participé à des guerres très dures, c’est un australien qui a combattu dans un peu tous les pays aussi bien en Asie pour y fomenter des révoltes, assassiner des chefs militaires et organiser des désordres qui servent les gouvernants. Engagé à 16 ans il a servi au Cambodge et vu des atrocités, c’est un commando, il a été mis en disponibilité ou en retraite anticipée par ses supérieurs pour fautes graves.
Mac Murphy est fou, le psychiatre appelle sa folie « Psychose hallucinatoire » lui la nomme « la machine à brouillard » ses limbes , ses bandes de flou qui lui font perdre toute sa mémoire, qui lui font croire ce qui n’est pas, qui lui font voir ce qui n’existe pas, il vit un enfer, il vit une profonde folie.
Randall Mac Murphy est atteint depuis longtemps, sa cervelle est en morceaux et vu les atrocités qu’il peut commettre en croyant ce qu’il voit il est placé dans un centre de [confidentiel défense ] surement ultra secret réservé à l’armée.
A l ’aide d’un traitement spécifique, un nouvel antipsychotique, le docteur Zimmers aidé du docteur Jovic vont tenter de lui faire restituer par écrit ce qui c’est réellement passé dans une petite ville du Bush australien nommée Grosvenor-Mine alors que Mac Murphy pardon Nicholas Forman cherche sa fille Louise, une adorable petite asiatique de 13 ans.
Ce qui m’a étonné au départ c’est le phrasé, les « je vous tu » les répétitions de mots mais ça m’a plu et donne plus de poids à la folie de Mac Murphy, puis j’ai été attendri par l’immense amour de ce père pour sa fille, sa petite Louise craquante décrite par son père, sa seule peur la perdre, la voir disparaitre de sa vue. Elle tient une grande place dans le récit.
La fin est étonnante, je vous laisse la découvrir.
Une mention spéciale pour les descriptions aussi bien des lieux que des habitants, on s’y croirait.
La couverture est très explicite, elle est triste, c’est un sac bien fermé où se trouve peut-être la mémoire perdu de Randy Mac Murphy.
Je vote très apprécié. Merci Partage Lecture et les éditions Taurnada pour la découverte de cet auteur
Il a participé à des guerres très dures, c’est un australien qui a combattu dans un peu tous les pays aussi bien en Asie pour y fomenter des révoltes, assassiner des chefs militaires et organiser des désordres qui servent les gouvernants. Engagé à 16 ans il a servi au Cambodge et vu des atrocités, c’est un commando, il a été mis en disponibilité ou en retraite anticipée par ses supérieurs pour fautes graves.
Mac Murphy est fou, le psychiatre appelle sa folie « Psychose hallucinatoire » lui la nomme « la machine à brouillard » ses limbes , ses bandes de flou qui lui font perdre toute sa mémoire, qui lui font croire ce qui n’est pas, qui lui font voir ce qui n’existe pas, il vit un enfer, il vit une profonde folie.
Randall Mac Murphy est atteint depuis longtemps, sa cervelle est en morceaux et vu les atrocités qu’il peut commettre en croyant ce qu’il voit il est placé dans un centre de [confidentiel défense ] surement ultra secret réservé à l’armée.
A l ’aide d’un traitement spécifique, un nouvel antipsychotique, le docteur Zimmers aidé du docteur Jovic vont tenter de lui faire restituer par écrit ce qui c’est réellement passé dans une petite ville du Bush australien nommée Grosvenor-Mine alors que Mac Murphy pardon Nicholas Forman cherche sa fille Louise, une adorable petite asiatique de 13 ans.
Ce qui m’a étonné au départ c’est le phrasé, les « je vous tu » les répétitions de mots mais ça m’a plu et donne plus de poids à la folie de Mac Murphy, puis j’ai été attendri par l’immense amour de ce père pour sa fille, sa petite Louise craquante décrite par son père, sa seule peur la perdre, la voir disparaitre de sa vue. Elle tient une grande place dans le récit.
La fin est étonnante, je vous laisse la découvrir.
Une mention spéciale pour les descriptions aussi bien des lieux que des habitants, on s’y croirait.
La couverture est très explicite, elle est triste, c’est un sac bien fermé où se trouve peut-être la mémoire perdu de Randy Mac Murphy.
Je vote très apprécié. Merci Partage Lecture et les éditions Taurnada pour la découverte de cet auteur
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Re: [Desforges, Tito] La machine à brouillard
Merci à PartageLecture et aux Editions Taurnada pour m'avoir fait découvrir ce livre.
Après une longue carrière de soldat d'élite, McMurphy a été écarté de l'armée australienne pour des troubles de mémoire qui lui font dire qu'il a une machine à brouillard dans la tête. Au cours d'un road-trip dans le désert australien en compagnie de sa fille de treize ans, l'adolescente disparaît à leur arrivée dans la petite ville de Grosvenore-Mine. Lancé sur ses traces, le père retrouve ses réflexes de commando et n'hésite pas à se transformer en redoutable tueur. Mais où est donc passée la jeune fille ?
La folie accueille d'emblée le lecteur, puisque le récit est structuré sous la forme de rapports psychiatriques, relatant l'expérience destinée à faire raconter les événements de Grosvenore-Mine par cet homme considéré extrêmement violent et dangereux. L'esprit brouillé du patient permet néanmoins de découvrir peu à peu son histoire pour le moins mouvementée, dans un langage parfois confus et perturbé, mais qui a gardé la force percutante d'un homme d'action rompu aux pires épreuves.
L'on se retrouve ainsi très vite plongé dans un thriller captivant et rythmé, dont on finit par deviner la direction, sans toutefois appréhender l'issue. L'intrigue se tisse autour du traumatisme, capable de faire perdre la raison aux plus aguerris des hommes, mais pas forcément par là où on aurait pu s'y attendre le plus : à chacun son talon d'Achille.
Nous livrant tout autant l'observation clinique que le ressenti intime de la démence, Tito Desforges nous fait toucher du doigt l'atrocité du désespoir le plus noir, celui qui vous fait basculer dans la déraison, occasion ici d'un récit musclé faisant largement référence à Vol au-dessus d'un nid de coucou. L'impression dominante est celle d'une extrême violence, moteur d'une narration délibérément tournée vers l'action : les sentiments n'y interviennent que par surprise, de façon d'autant plus dévastatrice qu'ils avaient été mis sous cloche.
Au bémol près d'une violence parfois très présente qui ravira les amateurs de héros « ramboiesques » aussi tendres que coriaces, ce page-turner, très facile et agréable à lire, est mené tambour battant avec la plus grande efficacité. Il réussit à vous attacher à son principal protagoniste : une machine à tuer au paradoxal coeur de père. (4/5)
Après une longue carrière de soldat d'élite, McMurphy a été écarté de l'armée australienne pour des troubles de mémoire qui lui font dire qu'il a une machine à brouillard dans la tête. Au cours d'un road-trip dans le désert australien en compagnie de sa fille de treize ans, l'adolescente disparaît à leur arrivée dans la petite ville de Grosvenore-Mine. Lancé sur ses traces, le père retrouve ses réflexes de commando et n'hésite pas à se transformer en redoutable tueur. Mais où est donc passée la jeune fille ?
La folie accueille d'emblée le lecteur, puisque le récit est structuré sous la forme de rapports psychiatriques, relatant l'expérience destinée à faire raconter les événements de Grosvenore-Mine par cet homme considéré extrêmement violent et dangereux. L'esprit brouillé du patient permet néanmoins de découvrir peu à peu son histoire pour le moins mouvementée, dans un langage parfois confus et perturbé, mais qui a gardé la force percutante d'un homme d'action rompu aux pires épreuves.
L'on se retrouve ainsi très vite plongé dans un thriller captivant et rythmé, dont on finit par deviner la direction, sans toutefois appréhender l'issue. L'intrigue se tisse autour du traumatisme, capable de faire perdre la raison aux plus aguerris des hommes, mais pas forcément par là où on aurait pu s'y attendre le plus : à chacun son talon d'Achille.
Nous livrant tout autant l'observation clinique que le ressenti intime de la démence, Tito Desforges nous fait toucher du doigt l'atrocité du désespoir le plus noir, celui qui vous fait basculer dans la déraison, occasion ici d'un récit musclé faisant largement référence à Vol au-dessus d'un nid de coucou. L'impression dominante est celle d'une extrême violence, moteur d'une narration délibérément tournée vers l'action : les sentiments n'y interviennent que par surprise, de façon d'autant plus dévastatrice qu'ils avaient été mis sous cloche.
Au bémol près d'une violence parfois très présente qui ravira les amateurs de héros « ramboiesques » aussi tendres que coriaces, ce page-turner, très facile et agréable à lire, est mené tambour battant avec la plus grande efficacité. Il réussit à vous attacher à son principal protagoniste : une machine à tuer au paradoxal coeur de père. (4/5)
Re: [Desforges, Tito] La machine à brouillard
Mon avis :
Un livre dur et sans répit.
Oui, c’est un constat assez sec, sans appel, et pourtant.
Le lecteur sait, depuis le début, que quelque chose ne va pas. En effet, Mac Murphy a beau avoir été un soldat d’élite, il est aujourd’hui, en tout cas, dans la strate la plus récente du roman, interné dans un établissement psychiatrique. Nous lisons les entretiens, avec les docteurs qui le suivent, qui tentent de le soigner. Nous entendons leurs échanges, nous entendons surtout les questions pressentes de cet homme qui veut savoir ce qu’il est advenu de sa fille Louise.
Je parlais de temporalité, parce que la clef est à rechercher dans le passé de Mac Murphy. Il est à rechercher dans ce passé lointain, pendant la guerre, après son engagement, puis après toutes ses années à servir son pays, à voir des horreurs, à se laisser submerger par le pire que peut produire l’âme humaine. La seconde strate du passé, c’est le moment où tout a basculé – j’ai presque envie de dire à nouveau – et pourtant, tout allait bien, au début.
Oui, il était parti avec sa fille, pour un voyage au coeur de l’Australie. Et vraiment, tout allait bien, les paysages décrits sont absolument superbes. Puis, nous avons ce petit village, ce trou paumé comme on pourrait dire et là, sa fille disparaît.
Si vous avez vu l’un ou l’autre de ces films dans lequel une jeune fille est enlevée et où son père met tout en oeuvre pour la retrouver, alors vous avez une petit idée de ce qui attend les habitants de Grosvenore-Mine. Vous n’aurez pas le choc des images, vous aurez la bousculade des mots, les rebondissements du langage, pour suivre au plus près ce père en souffrance, ce père qui avait tenté d’expliquer à sa fille en quoi consistaient les troubles psychiatriques dont il souffrait, un père qui ne veut surtout pas que ces troubles, que ce brouillard qui envahit son esprit, l’empêche de retrouver sa fille, comme il pense qu’il l’a empêché de prendre soin d’elle. La culpabilité n’est pas le sentiment le plus facile à gérer quand l’urgence est là, quand l’isolement est évident.
Un roman sidérant – qui devrait plaire à tous ceux que le cinéma et la psychiatrie intéressent. Un livre dur et sans répit.
Oui, c’est un constat assez sec, sans appel, et pourtant.
Le lecteur sait, depuis le début, que quelque chose ne va pas. En effet, Mac Murphy a beau avoir été un soldat d’élite, il est aujourd’hui, en tout cas, dans la strate la plus récente du roman, interné dans un établissement psychiatrique. Nous lisons les entretiens, avec les docteurs qui le suivent, qui tentent de le soigner. Nous entendons leurs échanges, nous entendons surtout les questions pressentes de cet homme qui veut savoir ce qu’il est advenu de sa fille Louise.
Je parlais de temporalité, parce que la clef est à rechercher dans le passé de Mac Murphy. Il est à rechercher dans ce passé lointain, pendant la guerre, après son engagement, puis après toutes ses années à servir son pays, à voir des horreurs, à se laisser submerger par le pire que peut produire l’âme humaine. La seconde strate du passé, c’est le moment où tout a basculé – j’ai presque envie de dire à nouveau – et pourtant, tout allait bien, au début.
Oui, il était parti avec sa fille, pour un voyage au coeur de l’Australie. Et vraiment, tout allait bien, les paysages décrits sont absolument superbes. Puis, nous avons ce petit village, ce trou paumé comme on pourrait dire et là, sa fille disparaît.
Si vous avez vu l’un ou l’autre de ces films dans lequel une jeune fille est enlevée et où son père met tout en oeuvre pour la retrouver, alors vous avez une petit idée de ce qui attend les habitants de Grosvenore-Mine. Vous n’aurez pas le choc des images, vous aurez la bousculade des mots, les rebondissements du langage, pour suivre au plus près ce père en souffrance, ce père qui avait tenté d’expliquer à sa fille en quoi consistaient les troubles psychiatriques dont il souffrait, un père qui ne veut surtout pas que ces troubles, que ce brouillard qui envahit son esprit, l’empêche de retrouver sa fille, comme il pense qu’il l’a empêché de prendre soin d’elle. La culpabilité n’est pas le sentiment le plus facile à gérer quand l’urgence est là, quand l’isolement est évident.
Sharon- Modérateur
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Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Desforges, Tito] La machine à brouillard
Etes-vous prêts pour une plongée dans la tête de Mac Murphy ? Autant vous prévenir tout de suite : vous n’en ressortirez pas indemnes !
Dès les premières pages, on apprend que Mac Murphy est suivi par un docteur afin de participer à un projet « Memory Lane » (Chemin-Mémoire) qui devrait l’aide à retrouver grâce à un médicament la mémoire sur des événements dont le lecteur va prendre connaissance au fil des pages.
Le livre est partagé entre les procès-verbaux de rencontre avec le docteur et le récit relaté par Mac Murphy, entre réflexions, remarques cliniques et récit « héroïque » rempli d’action et de bagarres.
Ce récit commence avec l’arrivée de Mac Murphy à Grosvenore-Mine avec sa fille Louise. Alors que Mac Murphy s’éloigne quelques instants, sa fille disparaît : fugue ou enlèvement ? Son père va remuer ciel et terre pour la retrouver et nous partager sa version de l’histoire. Il va nous montrer son désespoir et sa quête qui semble impossible : retrouver sa fille coûte que coûte, jusqu’à en perdre la raison. On découvre aussi son histoire, celle d’avant : la guerre, la machine à brouillard des camps…
On sent assez rapidement que ses souvenirs, bien qu’ils remontent difficilement à la surface, ne correspondent pas complètement à la réalité. Mac Murphy nous parle de la machine à brouillard qui se trouve dans sa tête, rappel de celle des camps, et j’ai beaucoup aimé la métaphore, très imagée pour expliquer le brouillard dans sa tête et les souvenirs difficilement accessibles.
Je regrette un peu d’avoir rapidement mis à jour le pot-aux-roses, j’aurais aimé avoir plus de surprises mais j’ai quand même apprécié le dénouement et de savoir ce qui s’est réellement passé.
L’auteur a bien réussi à transmettre la folie de son personnage et nous livre un récit très prenant dont on a envie de connaître la fin et qui se lit relativement vite. J’ai un peu moins aimé certaines scènes très violentes même si elles s’insèrent bien dans l’histoire, notamment au vu du passé de combattant de Mac Murphy.
Merci à Taurnada et au forum pour cette découverte !
Dès les premières pages, on apprend que Mac Murphy est suivi par un docteur afin de participer à un projet « Memory Lane » (Chemin-Mémoire) qui devrait l’aide à retrouver grâce à un médicament la mémoire sur des événements dont le lecteur va prendre connaissance au fil des pages.
Le livre est partagé entre les procès-verbaux de rencontre avec le docteur et le récit relaté par Mac Murphy, entre réflexions, remarques cliniques et récit « héroïque » rempli d’action et de bagarres.
Ce récit commence avec l’arrivée de Mac Murphy à Grosvenore-Mine avec sa fille Louise. Alors que Mac Murphy s’éloigne quelques instants, sa fille disparaît : fugue ou enlèvement ? Son père va remuer ciel et terre pour la retrouver et nous partager sa version de l’histoire. Il va nous montrer son désespoir et sa quête qui semble impossible : retrouver sa fille coûte que coûte, jusqu’à en perdre la raison. On découvre aussi son histoire, celle d’avant : la guerre, la machine à brouillard des camps…
On sent assez rapidement que ses souvenirs, bien qu’ils remontent difficilement à la surface, ne correspondent pas complètement à la réalité. Mac Murphy nous parle de la machine à brouillard qui se trouve dans sa tête, rappel de celle des camps, et j’ai beaucoup aimé la métaphore, très imagée pour expliquer le brouillard dans sa tête et les souvenirs difficilement accessibles.
Je regrette un peu d’avoir rapidement mis à jour le pot-aux-roses, j’aurais aimé avoir plus de surprises mais j’ai quand même apprécié le dénouement et de savoir ce qui s’est réellement passé.
L’auteur a bien réussi à transmettre la folie de son personnage et nous livre un récit très prenant dont on a envie de connaître la fin et qui se lit relativement vite. J’ai un peu moins aimé certaines scènes très violentes même si elles s’insèrent bien dans l’histoire, notamment au vu du passé de combattant de Mac Murphy.
Merci à Taurnada et au forum pour cette découverte !
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