[Caunes, Blandine (de)] La mère morte
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[Caunes de, Blandine] La mère morte
[Caunes, Blandine (de)] La mère morte
[Caunes de, Blandine]
La mère morte
Editions Stock 2 janvier 2020
295 pages
Quatrième de couverture
Une mère, âgée mais indépendante, se trompe de jour, de lieu de rendez-vous avec ses filles, achète des objets superflus et coûteux, oublie dans le coffre de sa voiture les fruits de mer bretons, et se lève la nuit, croyant partir pour une destination inconnue.
Cela pourrait être drôle, si ce n’était une maladie mentale due à l’âge, et surtout si cette femme si confuse n’était pas la romancière Benoîte Groult, la mère de l’auteure de ce livre d’une force rare. Benoîte Groult, luttant, jouant avec sa propre fin, mais refusant avec rage de céder à la fatalité et à la vieillesse, elle qui a été une militante de l’association « Pour le droit de mourir dans la dignité ». Voici la femme intime, plus que la femme publique, ici telle qu’on ne la connaît pas, et qui écrivait : « Dans la vie, deux mondes se côtoient : celui des gens qui vont vivre et celui des gens qui vont mourir. Ils se croisent sans se voir. »
Benoîte s’éteint en juin 2016 à Hyères, à 96 ans. Écrivaine comblée, mère et grand-mère heureuse, femme de combats remportés. Mais ce que ce livre raconte, ce n’est pas juste le deuil hélas ! prévisible d’une mère admirée et aimée, mais un double deuil : voici le terrible sens du titre, La mère morte. « Maman, mon dernier rempart contre la mort. Bientôt, ce sera moi le rempart pour ma fille ».
Le 1er avril 2016, la fille de Blandine de Caunes, Violette, 36 ans, meurt dans un banal accident de voiture, laissant orpheline sa fille Zélie. L’ordre du monde est renversé : Benoîte s’accroche à la vie, Blandine sombre, Violette n’est plus.
De Benoîte Groult, sa fille a hérité l’humour et la force vitale. Ce livre n’est pas triste, au contraire. C’est une réconciliation entre trois générations de femme qui partagent le « même amour forcené pour la vie, toujours plus forte que tout », le credo de Benoîte qu'elle a transmis à sa fille.
Mon avis
Je pense que la maladie de Benoîte Groult est suffisamment décrite par Blandine, car elle ne nous épargne rien de cette maladie qui affecte le corps mais ce qui est bien plus triste c’est que l’esprit perd tous ses repaires. C’est une fin de vie très triste et quelle tristesse de devoir s’occuper de sa mère, d’être presque la mère de sa mère. Ce livre est un récit implacable et tragique, mais porté par une folle et impérieuse envie de vivre, presque une envie de survivre, un témoignage douloureux écrit comme un hymne à l’amour, de l’impuissance et au respect de la dignité de la fin de vie de Benoîte quia perdu toute sa personnalité et ses facultés qui ont fait d’elle une célébrité. Un récit bouleversant et saisissant, entrecoupé de citations de sa mère écrivaine, relevant aussi des passages de grands auteurs. Et ce livre pose aussi la question, pourquoi faut atteindre une telle vieillesse dépendante et affligeante, j’ai souvent eu le coeur serré par la belle écriture bouleversante de l’auteure...4,5/5
La mère morte
Editions Stock 2 janvier 2020
295 pages
Quatrième de couverture
Une mère, âgée mais indépendante, se trompe de jour, de lieu de rendez-vous avec ses filles, achète des objets superflus et coûteux, oublie dans le coffre de sa voiture les fruits de mer bretons, et se lève la nuit, croyant partir pour une destination inconnue.
Cela pourrait être drôle, si ce n’était une maladie mentale due à l’âge, et surtout si cette femme si confuse n’était pas la romancière Benoîte Groult, la mère de l’auteure de ce livre d’une force rare. Benoîte Groult, luttant, jouant avec sa propre fin, mais refusant avec rage de céder à la fatalité et à la vieillesse, elle qui a été une militante de l’association « Pour le droit de mourir dans la dignité ». Voici la femme intime, plus que la femme publique, ici telle qu’on ne la connaît pas, et qui écrivait : « Dans la vie, deux mondes se côtoient : celui des gens qui vont vivre et celui des gens qui vont mourir. Ils se croisent sans se voir. »
Benoîte s’éteint en juin 2016 à Hyères, à 96 ans. Écrivaine comblée, mère et grand-mère heureuse, femme de combats remportés. Mais ce que ce livre raconte, ce n’est pas juste le deuil hélas ! prévisible d’une mère admirée et aimée, mais un double deuil : voici le terrible sens du titre, La mère morte. « Maman, mon dernier rempart contre la mort. Bientôt, ce sera moi le rempart pour ma fille ».
Le 1er avril 2016, la fille de Blandine de Caunes, Violette, 36 ans, meurt dans un banal accident de voiture, laissant orpheline sa fille Zélie. L’ordre du monde est renversé : Benoîte s’accroche à la vie, Blandine sombre, Violette n’est plus.
De Benoîte Groult, sa fille a hérité l’humour et la force vitale. Ce livre n’est pas triste, au contraire. C’est une réconciliation entre trois générations de femme qui partagent le « même amour forcené pour la vie, toujours plus forte que tout », le credo de Benoîte qu'elle a transmis à sa fille.
Mon avis
Je pense que la maladie de Benoîte Groult est suffisamment décrite par Blandine, car elle ne nous épargne rien de cette maladie qui affecte le corps mais ce qui est bien plus triste c’est que l’esprit perd tous ses repaires. C’est une fin de vie très triste et quelle tristesse de devoir s’occuper de sa mère, d’être presque la mère de sa mère. Ce livre est un récit implacable et tragique, mais porté par une folle et impérieuse envie de vivre, presque une envie de survivre, un témoignage douloureux écrit comme un hymne à l’amour, de l’impuissance et au respect de la dignité de la fin de vie de Benoîte quia perdu toute sa personnalité et ses facultés qui ont fait d’elle une célébrité. Un récit bouleversant et saisissant, entrecoupé de citations de sa mère écrivaine, relevant aussi des passages de grands auteurs. Et ce livre pose aussi la question, pourquoi faut atteindre une telle vieillesse dépendante et affligeante, j’ai souvent eu le coeur serré par la belle écriture bouleversante de l’auteure...4,5/5
lalyre- Grand sage du forum
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