[Gyasi, Yaa] Sublime royaume
4 participants
Page 1 sur 1
Votre avis
[Gyasi, Yaa] Sublime royaume
Titre : Sublime royaume
Auteur Yaa Gyasi
Editeur : Calmann-Lévy
Nombre de pages : 300 pages
Présentation de l’éditeur :
Gifty, américaine d’origine ghanéenne, est une jeune chercheuse en neurologie qui consacre sa vie à ses souris de laboratoire. Mais du jour au lendemain, elle doit accueillir chez elle sa mère, très croyante, qui n’est plus que l’ombre d’elle-même et reste enfermée dans sa chambre toute la journée. Grâce à des flashbacks fort émouvants, notamment sur un frère très fragile, nous découvrons progressivement pourquoi la cellule familiale a explosé, tandis que Gifty s’interroge sur sa passion pour la science si opposée aux croyances de sa mère et de ses ancêtres.
Mon avis :
Sublime royaume est un roman qui nous offre un voyage dans le temps et dans l’espace avec Gifty. Elle est une jeune femme entre deux mondes, à la fois croyante et chercheuse en neurologie. Paradoxal ? Oui, et tout le roman nous montre comment elle vit avec cette opposition. Gifty a grandi dans une famille désunie. Sa mère a choisi de quitter le Ghana pour les USA, son père l’a suivi, avant de repartir – parce qu’elle voulait vivre dans un pays où son fils pourrait s’épanouir. Gifty ? Elle n’était pas encore née, elle n’était même pas prévue, ni désirée, même si elle a été nommée Gifty.
Le Ghana, finalement, elle en entendra peu parler, jusqu’à ce qu’elle y aille en vacances, jeune adolescente, alors que sa mère était tombée malade : en rencontrant sa tante, en découvrant la culture, les coutumes du pays dans lequel son frère est né (et pas elle), elle s’est rendue compte de ce que sa mère aurait pu devenir si elle était restée dans son pays natal. Quant à la communauté ghanéenne, si elle existe bien en Alabama, en revanche, elle est reste dispersée, et ses membres m’ont semblé peu liés entre eux. Et ce qui m’a frappé – même si le commentaire jaillit en cours de chronique, comme le sujet jaillit lui-même – c’est le racisme, sous-jacent, intégré, voire exprimé sans aucun complexe. Gifty l’a vu à travers son frère – le bon Afro-américain est celui qui fait gagner son équipe, celui qui a des compétences sportives hors-normes. Gare à lui s’il perd, s’il fait perdre : le rejet, la violence verbale n’en sont que plus violents.
Tout tourne en fait autour de ce que Gifty est incapable de dire, de raconter : l’addiction de Nana, sa mort par overdose. Son frère n’a pu se sortir de sa dépendance, en dépit de tout ce que sa mère avait mis en oeuvre. Les recherches de Gifty portent sur les mécanismes de la dépendance. Oui, il y a un lien de cause à effet entre les deux, mais pourquoi Gifty devrait-elle le dire ? Elle peut l’écrire, en attendant. Elle ne pourra en parler réellement qu’à quelqu’un qui n’exige pas de confidences, contrairement à ce que d’autres ont fait, comme si une confidence entraînait nécessairement une autre confidence, si possible intime et sensible, comme si l’amitié et l’amour entraînaient de tout savoir, de tout connaître sur l’autre et sur les siens. Avoir une relation réellement adulte, c’est aussi accepter les sentiments de l’autre.
Comment guérir de la douleur de ne plus vouloir vivre ? C’est la question à laquelle Gifty doit répondre pour sa mère. Ce n’est pas qu’elle cherche le soutien de la religion, c’est qu’elle sait à quel point la religion est importante pour sa père. Gifty s’est posé des questions sur la foi, sur sa foi, elle qui a été confrontée sa vie durante au poids de la religion. Le discours tenu par les membres de la communauté, par certains pasteurs est réactionnaire, clivant, totalement contraignant pour les jeunes filles et les femmes. Les pasteurs que rencontrera Gifty sont figés dans leur conviction. Il est une seule exception : le pasteur John. Sa propre vie de famille l’a forcé à être plus humain avec les membres de sa communauté, lui dont la fille Mary, comme beaucoup d’autres, fut la cible de commérage après sa grossesse à 17 ans. Humain, oui, simplement, et il fut une des rares personnes à soutenir réellement Gifty, une des rares personnes à qui elle put faire confiance.
Sublime royaume, c’est avant tout le portrait d’une jeune femme qui s’est construit avec sa double culture, avec ses recherches autour de sa foi, avec sa volonté d’étudier, de progresser, de concilier son travail et les soins à sa mère. C’est le portrait d’une Amérique qui n’est pas vraiment le lieu de tous les possibles – mais qui peut encore le croire ?
Auteur Yaa Gyasi
Editeur : Calmann-Lévy
Nombre de pages : 300 pages
Présentation de l’éditeur :
Gifty, américaine d’origine ghanéenne, est une jeune chercheuse en neurologie qui consacre sa vie à ses souris de laboratoire. Mais du jour au lendemain, elle doit accueillir chez elle sa mère, très croyante, qui n’est plus que l’ombre d’elle-même et reste enfermée dans sa chambre toute la journée. Grâce à des flashbacks fort émouvants, notamment sur un frère très fragile, nous découvrons progressivement pourquoi la cellule familiale a explosé, tandis que Gifty s’interroge sur sa passion pour la science si opposée aux croyances de sa mère et de ses ancêtres.
Mon avis :
Sublime royaume est un roman qui nous offre un voyage dans le temps et dans l’espace avec Gifty. Elle est une jeune femme entre deux mondes, à la fois croyante et chercheuse en neurologie. Paradoxal ? Oui, et tout le roman nous montre comment elle vit avec cette opposition. Gifty a grandi dans une famille désunie. Sa mère a choisi de quitter le Ghana pour les USA, son père l’a suivi, avant de repartir – parce qu’elle voulait vivre dans un pays où son fils pourrait s’épanouir. Gifty ? Elle n’était pas encore née, elle n’était même pas prévue, ni désirée, même si elle a été nommée Gifty.
Le Ghana, finalement, elle en entendra peu parler, jusqu’à ce qu’elle y aille en vacances, jeune adolescente, alors que sa mère était tombée malade : en rencontrant sa tante, en découvrant la culture, les coutumes du pays dans lequel son frère est né (et pas elle), elle s’est rendue compte de ce que sa mère aurait pu devenir si elle était restée dans son pays natal. Quant à la communauté ghanéenne, si elle existe bien en Alabama, en revanche, elle est reste dispersée, et ses membres m’ont semblé peu liés entre eux. Et ce qui m’a frappé – même si le commentaire jaillit en cours de chronique, comme le sujet jaillit lui-même – c’est le racisme, sous-jacent, intégré, voire exprimé sans aucun complexe. Gifty l’a vu à travers son frère – le bon Afro-américain est celui qui fait gagner son équipe, celui qui a des compétences sportives hors-normes. Gare à lui s’il perd, s’il fait perdre : le rejet, la violence verbale n’en sont que plus violents.
Tout tourne en fait autour de ce que Gifty est incapable de dire, de raconter : l’addiction de Nana, sa mort par overdose. Son frère n’a pu se sortir de sa dépendance, en dépit de tout ce que sa mère avait mis en oeuvre. Les recherches de Gifty portent sur les mécanismes de la dépendance. Oui, il y a un lien de cause à effet entre les deux, mais pourquoi Gifty devrait-elle le dire ? Elle peut l’écrire, en attendant. Elle ne pourra en parler réellement qu’à quelqu’un qui n’exige pas de confidences, contrairement à ce que d’autres ont fait, comme si une confidence entraînait nécessairement une autre confidence, si possible intime et sensible, comme si l’amitié et l’amour entraînaient de tout savoir, de tout connaître sur l’autre et sur les siens. Avoir une relation réellement adulte, c’est aussi accepter les sentiments de l’autre.
Comment guérir de la douleur de ne plus vouloir vivre ? C’est la question à laquelle Gifty doit répondre pour sa mère. Ce n’est pas qu’elle cherche le soutien de la religion, c’est qu’elle sait à quel point la religion est importante pour sa père. Gifty s’est posé des questions sur la foi, sur sa foi, elle qui a été confrontée sa vie durante au poids de la religion. Le discours tenu par les membres de la communauté, par certains pasteurs est réactionnaire, clivant, totalement contraignant pour les jeunes filles et les femmes. Les pasteurs que rencontrera Gifty sont figés dans leur conviction. Il est une seule exception : le pasteur John. Sa propre vie de famille l’a forcé à être plus humain avec les membres de sa communauté, lui dont la fille Mary, comme beaucoup d’autres, fut la cible de commérage après sa grossesse à 17 ans. Humain, oui, simplement, et il fut une des rares personnes à soutenir réellement Gifty, une des rares personnes à qui elle put faire confiance.
Sublime royaume, c’est avant tout le portrait d’une jeune femme qui s’est construit avec sa double culture, avec ses recherches autour de sa foi, avec sa volonté d’étudier, de progresser, de concilier son travail et les soins à sa mère. C’est le portrait d’une Amérique qui n’est pas vraiment le lieu de tous les possibles – mais qui peut encore le croire ?
Sharon- Modérateur
-
Nombre de messages : 13263
Age : 46
Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Gyasi, Yaa] Sublime royaume
Mon avis
Gifty jeune chercheuse d’origine ghanéenne, elle a grandi dans une famille désunie, son frère aîné est mort d’une overdose, c’est l’histoire d’une famille, mais surtout d’une jeune femme vivant entre deux mondes, en quête d’identité, qui a des difficultés à montrer ses sentiments. Alors elle revient sur son enfance avec les bons et mauvais souvenirs, ou le père n’a pas tenu son rôle et est reparti au Ghana, la mère très croyante et Ana son frère fragile. Sans en dévoiler plus, c’est un roman ou l’histoire du racisme est présent, il y est beaucoup question de religion et Gifty par son rapport avec Dieu, par ce qu’elle en a gardé et laissé de côté de son éducation religieuse ne laisse pas indifférent, elle est à la fois croyante et chercheuse, elle a dû aussi cacher ses émotions face à sa mère vivant avec ses démons depuis le décès de son fils. Dans ce roman, plusieurs sujets sont abordés ; La relation mère-fille et tous les problèmes en découlant, la religion et la foi, l’addiction à la drogue, alors que l’on perçoit de la l’amour, de la douceur mais aussi de la fragilité. Mais Gifty veut être forte, elle est tenace dans ses recherches, elle a envie de réussir, mais justement on se pose la question, cette femme noire et brillante réussira t-elle dans une Amérique blanche ou les questions raciales existent toujours ? 4,5/5
Gifty jeune chercheuse d’origine ghanéenne, elle a grandi dans une famille désunie, son frère aîné est mort d’une overdose, c’est l’histoire d’une famille, mais surtout d’une jeune femme vivant entre deux mondes, en quête d’identité, qui a des difficultés à montrer ses sentiments. Alors elle revient sur son enfance avec les bons et mauvais souvenirs, ou le père n’a pas tenu son rôle et est reparti au Ghana, la mère très croyante et Ana son frère fragile. Sans en dévoiler plus, c’est un roman ou l’histoire du racisme est présent, il y est beaucoup question de religion et Gifty par son rapport avec Dieu, par ce qu’elle en a gardé et laissé de côté de son éducation religieuse ne laisse pas indifférent, elle est à la fois croyante et chercheuse, elle a dû aussi cacher ses émotions face à sa mère vivant avec ses démons depuis le décès de son fils. Dans ce roman, plusieurs sujets sont abordés ; La relation mère-fille et tous les problèmes en découlant, la religion et la foi, l’addiction à la drogue, alors que l’on perçoit de la l’amour, de la douceur mais aussi de la fragilité. Mais Gifty veut être forte, elle est tenace dans ses recherches, elle a envie de réussir, mais justement on se pose la question, cette femme noire et brillante réussira t-elle dans une Amérique blanche ou les questions raciales existent toujours ? 4,5/5
lalyre- Grand sage du forum
-
Nombre de messages : 9623
Age : 92
Localisation : Liège (Belgique )
Emploi/loisirs : jardinage,lecture
Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
Date d'inscription : 07/04/2010
Re: [Gyasi, Yaa] Sublime royaume
Avis et commentaires :
Fan de cette auteure depuis No Home, c'est avec hâte que je me suis lancé dans cette lecture et une fois de plus, je suis ravi de ce roman.
La narratrice fait partager à ses lecteurs les étapes de son parcours personnel entre Ghana et Etats - Unis, entre taditions africaines et modernité américiane, entre une mère ayant délibérement choisi de quitter le Ghana pour offrir la meilleure vie possible aux siens entrainant un mari qui trop dépaysé par ce choc culturel ne tardera pas à abandonner femme et enfants dans des conditions de vie précaire, puis élevant seul un fils, sa raisons de vivre et sa soeur, la narratrice...
Choc des cultures, amour débordant d'une mère pour son fils au destin volontaire tragique, affection plus distante pour la narratrice, opposition entre une culture volontairement et furieusement chrétienne et la modernité de la science comme des moeurs américaines. C'est sur ce terrreau que Gifty, notre narratrice, va devoir se prendre en charge, supporter une certaine distance affective de sa mère en profonde dépression depuis l'overdose fatale du fils tant aimé, se lancer dans des études scientifiques poussées, notamment sur les phénomènes d'addiction.... probablement marquée par la fin tragique de son frère.
Un destin de femme de très grande qualité, une nouvelle pierre dans la contribution et le combat des noirs à une société américaine blanche et pour une part raciste. Une belle histoire familiale.
Fan de cette auteure depuis No Home, c'est avec hâte que je me suis lancé dans cette lecture et une fois de plus, je suis ravi de ce roman.
La narratrice fait partager à ses lecteurs les étapes de son parcours personnel entre Ghana et Etats - Unis, entre taditions africaines et modernité américiane, entre une mère ayant délibérement choisi de quitter le Ghana pour offrir la meilleure vie possible aux siens entrainant un mari qui trop dépaysé par ce choc culturel ne tardera pas à abandonner femme et enfants dans des conditions de vie précaire, puis élevant seul un fils, sa raisons de vivre et sa soeur, la narratrice...
Choc des cultures, amour débordant d'une mère pour son fils au destin volontaire tragique, affection plus distante pour la narratrice, opposition entre une culture volontairement et furieusement chrétienne et la modernité de la science comme des moeurs américaines. C'est sur ce terrreau que Gifty, notre narratrice, va devoir se prendre en charge, supporter une certaine distance affective de sa mère en profonde dépression depuis l'overdose fatale du fils tant aimé, se lancer dans des études scientifiques poussées, notamment sur les phénomènes d'addiction.... probablement marquée par la fin tragique de son frère.
Un destin de femme de très grande qualité, une nouvelle pierre dans la contribution et le combat des noirs à une société américaine blanche et pour une part raciste. Une belle histoire familiale.
_________________
Lectures en cours :
Elise ou la vraie vie de Claire Etcherelli
Pourquoi le saut des baleines de Nicolas Cavaillés
Un loup quelque part d'Amélie Cordonnier.
La pensée du moment :
"Les Hommes sont malheureux parce qu'ils ne réalisent pas les rêves qu'ils ont" Jacques Brel.
Re: [Gyasi, Yaa] Sublime royaume
A vingt-huit ans, Gifty, chercheuse en neurologie dans un laboratoire californien, a fait le vide dans son existence pour ne se consacrer qu’à ses travaux sur l’addiction. Le passé resurgit pourtant lorsque sa mère, dépressive, vient s’installer chez elle. Face à cette femme prostrée qui ne quitte plus sa chambre, Gifty s’interroge et se remémore le parcours de sa famille depuis son départ du Ghana peu avant sa naissance.
Construite en d’incessants aller-retours entre passé et présent, cette histoire est l’infinie quête de sens d’une jeune femme noire en Amérique, alors que, depuis l’enfance, elle a vu sombrer un par un les membres de sa famille. Le récit revient sur les espoirs, puis sur le désenchantement de l’exil, lorsque le racisme, insidieux, mine peu à peu l’équilibre des personnages. Le père choisit la fuite, le fils se perd dans la drogue, la mère finit par sombrer dans la dépression. Dans cette débâcle, Gifty réussit de brillantes études mais peine à rassembler les morceaux d’une psyché fracassée depuis son jeune âge. Après s’être détournée de la religion chère à sa mère, en laquelle elle culpabilise de ne plus trouver de réponse, elle a fait de la science le réceptacle de toutes ses interrogations. Pourtant, rien n’apaise son lancinant questionnement sur le « bric-à-brac » de son existence.
Crise d’identité d’êtres traumatisés par un racisme qu’ils ont fini par intérioriser, mal de vivre débouchant sur les extrêmes de la dépression et de l’addiction, insatiable quête de sens entre foi et science, difficultés à s’autoriser une vie affective, mais aussi découverte des étonnantes avancées de l’optogénétique : toutes ces thématiques s’entrecroisent en un subtil questionnement, pour dessiner le portrait tout en nuances d’une femme dont la courageuse résilience ne parvient pas à combler les profondes béances intérieures.
La dignité et la discrétion d’un personnage central qui ne se dévoile que peu à peu et avec réticence donnent au récit la plus grande crédibilité. C’est avec tristesse qu’on abandonne Gifty à sa si pudique détresse une fois la dernière page tournée. (4/5)
Construite en d’incessants aller-retours entre passé et présent, cette histoire est l’infinie quête de sens d’une jeune femme noire en Amérique, alors que, depuis l’enfance, elle a vu sombrer un par un les membres de sa famille. Le récit revient sur les espoirs, puis sur le désenchantement de l’exil, lorsque le racisme, insidieux, mine peu à peu l’équilibre des personnages. Le père choisit la fuite, le fils se perd dans la drogue, la mère finit par sombrer dans la dépression. Dans cette débâcle, Gifty réussit de brillantes études mais peine à rassembler les morceaux d’une psyché fracassée depuis son jeune âge. Après s’être détournée de la religion chère à sa mère, en laquelle elle culpabilise de ne plus trouver de réponse, elle a fait de la science le réceptacle de toutes ses interrogations. Pourtant, rien n’apaise son lancinant questionnement sur le « bric-à-brac » de son existence.
Crise d’identité d’êtres traumatisés par un racisme qu’ils ont fini par intérioriser, mal de vivre débouchant sur les extrêmes de la dépression et de l’addiction, insatiable quête de sens entre foi et science, difficultés à s’autoriser une vie affective, mais aussi découverte des étonnantes avancées de l’optogénétique : toutes ces thématiques s’entrecroisent en un subtil questionnement, pour dessiner le portrait tout en nuances d’une femme dont la courageuse résilience ne parvient pas à combler les profondes béances intérieures.
La dignité et la discrétion d’un personnage central qui ne se dévoile que peu à peu et avec réticence donnent au récit la plus grande crédibilité. C’est avec tristesse qu’on abandonne Gifty à sa si pudique détresse une fois la dernière page tournée. (4/5)
Sujets similaires
» [Gyasi, Yaa] No home
» [Brooks, Terry] Royaume magique à vendre - Tome 1: Royaume magique à vendre!
» [Han, Emmanuelle] La sublime communauté - tome 1 : les affamés
» [Allende, Isabel] Le royaume du dragon d'or
» [Banks, Russell] Le royaume enchanté
» [Brooks, Terry] Royaume magique à vendre - Tome 1: Royaume magique à vendre!
» [Han, Emmanuelle] La sublime communauté - tome 1 : les affamés
» [Allende, Isabel] Le royaume du dragon d'or
» [Banks, Russell] Le royaume enchanté
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum