[Gyasi, Yaa] No home
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[Gyasi, Yaa, No home]
[Gyasi, Yaa] No home
[Gyasi, Yaa]
NO HOME
Calman-Kévy janvier 2017
461 pages
Quatrième de couverture
Effia et Esi ont beau être demi-soeurs, elles naissent dans deux villages rivaux du Ghana au plus fort de la traite des esclaves au XVIIIe siècle. La sublime Effia est mariée de force à un Anglais, le capitaine du Fort de Cape Coast. Leur chambre conjugale surplombe les cachots où sont enfermés les captifs qui deviendront esclaves une fois l'océan traversé. Effia ignore qu'Esi est emprisonnée quelques mètres sous elle, avant d'être expédiée en Amérique où ses enfants et petits-enfants seront eux aussi esclaves, dans des champs de coton puis dans des mines de charbon. La descendance d'Effia, métissée et éduquée, connaîtra une autre forme de souffrance: celle de devoir perpétuer le commerce triangulaire familial. De génération en génération, durant trois siècles, se tisse ainsi l'histoire d'une famille à l'arbre généalogique brisé par la cruauté de l'Histoire et des hommes.
Mon avis
Cette saga commence au Ghana, XVlllème et se termine vers la fin du XXème, les premiers personnages sont Cobbe et Baaba et leurs enfants en bas âge, Effia, Fiifi. Cobbe battait Baaba, Baaba battait Effia….C’est ainsi que commence l’histoire, plusieurs ethnies dont les Ashantis et les Fantis, plus les nombreuses autres nations qui avaient vu le jour au bord de l’Atlantique se déplaçaient à travers le bush dans le nord, sans oublier les Anglais, combats viols et esclavage se succèdent au cours du roman jusqu’à la Sécession quoique beaucoup restèrent esclaves. Les femmes et les hommes dont Effia sont capturés par des tribus belligérantes, sont prisonniers dans le cachot du château et ensuite transportés en Amérique pour être vendus comme esclaves. Le roman se poursuit avec les descendants d’Effia certains d’entre eux restent au Ghana et d’autres qui survivent en Amérique, éloignés de leurs racines africaines. Une longue descendance et l’auteure mêlera le destin de chacun des personnages bouleversants, qui pendant deux siècles et demi, nous fera plonger dans une épopée de guerres et commerce des esclaves. Chaque chapitre est comme une miniature de l’histoire des descendants habitant ce roman. Entre fiction et réalité c’est avec un bel art narratif que Yaa Gyasi nous fait vivre l’histoire de personnages qui ne se laisseront pas oublier. Ce livre ne saurait être qu’un coup de cœur pour moi….5/5
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Calman-Kévy janvier 2017
461 pages
Quatrième de couverture
Effia et Esi ont beau être demi-soeurs, elles naissent dans deux villages rivaux du Ghana au plus fort de la traite des esclaves au XVIIIe siècle. La sublime Effia est mariée de force à un Anglais, le capitaine du Fort de Cape Coast. Leur chambre conjugale surplombe les cachots où sont enfermés les captifs qui deviendront esclaves une fois l'océan traversé. Effia ignore qu'Esi est emprisonnée quelques mètres sous elle, avant d'être expédiée en Amérique où ses enfants et petits-enfants seront eux aussi esclaves, dans des champs de coton puis dans des mines de charbon. La descendance d'Effia, métissée et éduquée, connaîtra une autre forme de souffrance: celle de devoir perpétuer le commerce triangulaire familial. De génération en génération, durant trois siècles, se tisse ainsi l'histoire d'une famille à l'arbre généalogique brisé par la cruauté de l'Histoire et des hommes.
Mon avis
Cette saga commence au Ghana, XVlllème et se termine vers la fin du XXème, les premiers personnages sont Cobbe et Baaba et leurs enfants en bas âge, Effia, Fiifi. Cobbe battait Baaba, Baaba battait Effia….C’est ainsi que commence l’histoire, plusieurs ethnies dont les Ashantis et les Fantis, plus les nombreuses autres nations qui avaient vu le jour au bord de l’Atlantique se déplaçaient à travers le bush dans le nord, sans oublier les Anglais, combats viols et esclavage se succèdent au cours du roman jusqu’à la Sécession quoique beaucoup restèrent esclaves. Les femmes et les hommes dont Effia sont capturés par des tribus belligérantes, sont prisonniers dans le cachot du château et ensuite transportés en Amérique pour être vendus comme esclaves. Le roman se poursuit avec les descendants d’Effia certains d’entre eux restent au Ghana et d’autres qui survivent en Amérique, éloignés de leurs racines africaines. Une longue descendance et l’auteure mêlera le destin de chacun des personnages bouleversants, qui pendant deux siècles et demi, nous fera plonger dans une épopée de guerres et commerce des esclaves. Chaque chapitre est comme une miniature de l’histoire des descendants habitant ce roman. Entre fiction et réalité c’est avec un bel art narratif que Yaa Gyasi nous fait vivre l’histoire de personnages qui ne se laisseront pas oublier. Ce livre ne saurait être qu’un coup de cœur pour moi….5/5
lalyre- Grand sage du forum
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Nombre de messages : 9623
Age : 92
Localisation : Liège (Belgique )
Emploi/loisirs : jardinage,lecture
Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
Date d'inscription : 07/04/2010
Re: [Gyasi, Yaa] No home
Tres beau commentaire, Lalyre, et le livre semble bien captivant!
Invité- Invité
Re: [Gyasi, Yaa] No home
Mon avis :
Je pourrai vous dire qu’aucun livre ne parle aussi bien de l’esclavage et de ses conséquences, ce qui serait faux. Tant de livres, excellents, nous racontent, nous montrent et nous démontrent les ravages causés par l’esclavage. Seulement, la plupart nous raconte la vie d’une communauté d’esclave en particulier, voire d’un esclave – je pense à Jim dans les aventures d’Huckleberry Finn de Mark Twain, roman et personnages précurseurs s’il en est. Rares sont ceux qui commencent à l’origine de l’esclavage pour nous emmener jusqu’à nos jours, suivant les descendants, sur plusieurs générations, de deux demi-soeurs, Effia et Esi.
J’ai presque envie de dire que chaque chapitre peut se lire indépendamment les uns des autres, parce que chacun d’entre eux, consacré à l’un des descendants de l’une ou de l’autre soeur, est tellement dense, tellement riche que j’ai ressenti, à la fin de chacun d’entre eux, le besoin de faire une pause, ce qui m’arrive rarement.
Aucun sort n’est enviable, ni pour les descendants de l’une, ni pour ceux de l’autre. Pas de manichéisme non plus : il n’y a pas les gentils noirs d’un côté et les méchants blancs de l’autre. Les noirs ont participé activement aux commerces des leurs, au gré de l’expansion de leur territoire et de leur envie/de la nécessité (rayer la mention inutile ou pas) de commercer avec les anglais.
Le sentiment qui domine en tournant les pages (ou en cliquant sur le bouton de la liseuse, comme vous voulez) est la colère, face à ces vies gâchées, la colère, devant la peur que ressentent les personnages – voir les lois Jim Crow qui permettent de « récupérer » « son » esclave en fuite. Ce livre est un roman, certes, mais il m’a vraiment donné l’impression de lire aussi un document, profond, sur l’histoire de l’esclavage et de la communauté Afro-américaine. Ce livre, écrit par une jeune femme de 26 ans, est un livre qui marque profondément. Je souhaite à cette auteur le meilleur pour ces prochains romans.
Je pourrai vous dire qu’aucun livre ne parle aussi bien de l’esclavage et de ses conséquences, ce qui serait faux. Tant de livres, excellents, nous racontent, nous montrent et nous démontrent les ravages causés par l’esclavage. Seulement, la plupart nous raconte la vie d’une communauté d’esclave en particulier, voire d’un esclave – je pense à Jim dans les aventures d’Huckleberry Finn de Mark Twain, roman et personnages précurseurs s’il en est. Rares sont ceux qui commencent à l’origine de l’esclavage pour nous emmener jusqu’à nos jours, suivant les descendants, sur plusieurs générations, de deux demi-soeurs, Effia et Esi.
J’ai presque envie de dire que chaque chapitre peut se lire indépendamment les uns des autres, parce que chacun d’entre eux, consacré à l’un des descendants de l’une ou de l’autre soeur, est tellement dense, tellement riche que j’ai ressenti, à la fin de chacun d’entre eux, le besoin de faire une pause, ce qui m’arrive rarement.
Aucun sort n’est enviable, ni pour les descendants de l’une, ni pour ceux de l’autre. Pas de manichéisme non plus : il n’y a pas les gentils noirs d’un côté et les méchants blancs de l’autre. Les noirs ont participé activement aux commerces des leurs, au gré de l’expansion de leur territoire et de leur envie/de la nécessité (rayer la mention inutile ou pas) de commercer avec les anglais.
Le sentiment qui domine en tournant les pages (ou en cliquant sur le bouton de la liseuse, comme vous voulez) est la colère, face à ces vies gâchées, la colère, devant la peur que ressentent les personnages – voir les lois Jim Crow qui permettent de « récupérer » « son » esclave en fuite. Ce livre est un roman, certes, mais il m’a vraiment donné l’impression de lire aussi un document, profond, sur l’histoire de l’esclavage et de la communauté Afro-américaine. Ce livre, écrit par une jeune femme de 26 ans, est un livre qui marque profondément. Je souhaite à cette auteur le meilleur pour ces prochains romans.
Sharon- Modérateur
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Age : 46
Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Gyasi, Yaa] No home
coup de coeur!
lilalys- Grand expert du forum
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Localisation : France
Date d'inscription : 11/10/2018
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