[Garat, Anne-Marie] Humeur noire
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[Garat, Anne-Marie] Humeur noire
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[Garat, Anne-Marie]
Humeur noire
Actes Sud 3 février 2021
296 pages
Quatrième de couverture
C’est lors d’une visite au musée d’Aquitaine de Bordeaux, dans l’exposition consacrée à la traite négrière, qu’Anne-Marie Garat tombe en arrêt devant un certain cartel aux termes pour le moins équivoques. Né d’une colère qui aurait pu rester passagère, ce livre revient, avec toute l’honnêteté et l’énergie qu’on connaît à son auteur, sur l’humeur noire qui s’installe, qu’elle a beau raisonner, jusqu’à ce qu’elle vire à l’obsession, ouvrant sur une infinité de questionnements. Aux premiers rangs desquels le rapport d’une ville à son histoire, l’amnésie ou le mensonge collectif, le très actif et toxique déni du passé esclavagiste et colonial. Réflexion qui interroge aussi et autant son propre rapport, intime et conflictuel, à sa ville natale, à son appartenance et donc à son enfance, sa famille, sa propre trajectoire. Et, bien sûr, le nerf de la guerre pour un écrivain : les mots, le langage, leur rôle et leur puissance ou leur nuisance dans nos représentations de l’Histoire et de la vérité. Où se vérifie que tout est lié, que tout importe au même titre.
Mon avis
Et c’est alors qu’Anne-Marie Garat éprouve une réelle colère face à la malpropreté des mots du cartel exposé entre deux tableaux. C’est cela qui nous vaut un récit très étayé et souvent teinté d’autodérision sur les violences et les humiliations subies par les esclaves pour nourrir le négoce bordelais, ce qui nous conduit vers un exposé très détaillé et passionnant sur le passé négrier de la ville, élargissant ainsi son point de vue sur le commerce humain d’esclaves, qui fut un véritable génocide au profit de certains états, elle raconte aussi les cages à nègres transportés dans les bateaux , elle rappelle la complicité entre les autorités et les nazis dans la déportations des juifs locaux. Cependant native de Bordeaux, elle nous livre une belle biographie, évoquant son enfance dans un modeste quartier ainsi que son métier d’enseignante, passionnée par le cinéma et la littérature et son engagement constant au service de la culture. Sans aucune dérobade, dans ce récit, elle affronte sa ville natale et son histoire dans un style énergique. Ce livre personnel pétillant et réjouissant sur la mémoire intime écrit avec emportement m’a complètement séduite par sa lucidité...5/5
Humeur noire
Actes Sud 3 février 2021
296 pages
Quatrième de couverture
C’est lors d’une visite au musée d’Aquitaine de Bordeaux, dans l’exposition consacrée à la traite négrière, qu’Anne-Marie Garat tombe en arrêt devant un certain cartel aux termes pour le moins équivoques. Né d’une colère qui aurait pu rester passagère, ce livre revient, avec toute l’honnêteté et l’énergie qu’on connaît à son auteur, sur l’humeur noire qui s’installe, qu’elle a beau raisonner, jusqu’à ce qu’elle vire à l’obsession, ouvrant sur une infinité de questionnements. Aux premiers rangs desquels le rapport d’une ville à son histoire, l’amnésie ou le mensonge collectif, le très actif et toxique déni du passé esclavagiste et colonial. Réflexion qui interroge aussi et autant son propre rapport, intime et conflictuel, à sa ville natale, à son appartenance et donc à son enfance, sa famille, sa propre trajectoire. Et, bien sûr, le nerf de la guerre pour un écrivain : les mots, le langage, leur rôle et leur puissance ou leur nuisance dans nos représentations de l’Histoire et de la vérité. Où se vérifie que tout est lié, que tout importe au même titre.
Mon avis
Et c’est alors qu’Anne-Marie Garat éprouve une réelle colère face à la malpropreté des mots du cartel exposé entre deux tableaux. C’est cela qui nous vaut un récit très étayé et souvent teinté d’autodérision sur les violences et les humiliations subies par les esclaves pour nourrir le négoce bordelais, ce qui nous conduit vers un exposé très détaillé et passionnant sur le passé négrier de la ville, élargissant ainsi son point de vue sur le commerce humain d’esclaves, qui fut un véritable génocide au profit de certains états, elle raconte aussi les cages à nègres transportés dans les bateaux , elle rappelle la complicité entre les autorités et les nazis dans la déportations des juifs locaux. Cependant native de Bordeaux, elle nous livre une belle biographie, évoquant son enfance dans un modeste quartier ainsi que son métier d’enseignante, passionnée par le cinéma et la littérature et son engagement constant au service de la culture. Sans aucune dérobade, dans ce récit, elle affronte sa ville natale et son histoire dans un style énergique. Ce livre personnel pétillant et réjouissant sur la mémoire intime écrit avec emportement m’a complètement séduite par sa lucidité...5/5
lalyre- Grand sage du forum
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Emploi/loisirs : jardinage,lecture
Genre littéraire préféré : un peu de tout,sauf fantasy et fantastique
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Re: [Garat, Anne-Marie] Humeur noire
Il me tente bien celui-là.
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Lectures en cours :
Elise ou la vraie vie de Claire Etcherelli
Pourquoi le saut des baleines de Nicolas Cavaillés
Un loup quelque part d'Amélie Cordonnier.
La pensée du moment :
"Les Hommes sont malheureux parce qu'ils ne réalisent pas les rêves qu'ils ont" Jacques Brel.
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