[Truc, Olivier] Les chiens de Pasvik
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[Truc, Olivier] Les chiens de Pasvik
Titre : Les chiens de Pasvik
Auteur : Olivier Truc
éditeur : Métailié
Nombre de pages : 432 pages
Présentation de l’éditeur :
Ruoššabáhkat, « chaleur russe », c’est comme ça qu’on appelait ce vent-là. Ruoššabáhkat, c’est un peu l’histoire de la vie de Piera, éleveur de rennes sami dans la vallée de Pasvik, sur les rives de l’océan Arctique. Mystérieuse langue de terre qui s’écoule le long de la rivière frontière, entre Norvège et Russie. Deux mondes s’y sont affrontés dans la guerre, maintenant ils s’observent, s’épient. La frontière ? Une invention d’humains. Des rennes norvégiens passent côté russe. C’est l’incident diplomatique. Police des rennes, gardes-frontières du FSB, le grand jeu. Qui dérape. Alors surgissent les chiens de Pasvik. Mafieux russes, petits trafiquants, douaniers suspects, éleveurs sami nostalgiques, politiciens sans scrupules, adolescentes insupportables et chiens perdus se croisent dans cette quatrième enquête de la police des rennes. Elle marque les retrouvailles – mouvementées – de Klemet et Nina aux confins de la Laponie, là où l’odeur des pâturages perdus donne le vertige.
Mon avis :
J’ai lu toutes les enquêtes de la police des rennes avant celle-ci, qui est la quatrième en date. Bizarrement, j’avais un peu d’appréhension à retrouver leur univers touffu et dense. Je dois dire que… j’avais un peu raison. Dans cette nouvelle enquête, Nina et Klemet ne sont plus partenaires, Nina officie ailleurs. Leur lien ? Todd, le père de Nina, réapprend à vivre, à être dans le monde des vivants, auprès de la dévouée Berit, amie d’enfance de Klemet – comme si lui seul restait de ce qui s’était tissé entre eux au fil de leurs enquêtes successives.
Oui, je me suis perdue dans ce livre. Les personnages étaient très nombreux. « Trop » seraient injustes, mais j’ai eu beaucoup de mal avec l’ensemble des personnages russes, le seul dont l’identité est facile à retenir est Gagarine. Un chien. Le chien de la discorde. Il s’est sauvé de chez lui, lui, le seul lien entre un père et sa fille, fille qui somme son père de tout faire pour le retrouver. Les chiens errants ont en effet la réputation – justifiée – d’attaquer les rennes, de les tuer, et de les laisser là, sans les manger, au contraire des autres animaux qui errent sur les territoires russes ou norvégiens. Oui, les rennes n’ont que faire des frontières, et ce sont justement les rennes de Piera Kyrö qui se sont échappés hors de Norvège. La scène dans laquelle Klemet et les autres tentent de les ramener, poursuivis par la menace latente des chiens que l’on entend, que l’on pressent, est une des scènes les plus magistrales du roman.
Il n’est pas question que d’animaux dans cette enquête – forcément. Il est question des liens entre la Russie (ex-URSS) et la Norvège, du peuple sami, dont les territoires n’ont jamais correspondu avec les frontières, de la corruption, qui permet à certains de prospérer et d’en tenir d’autres sous leur coupe – piéger est tellement simple. Il est question des morts, des disparus, ceux que l’on ne veut pas – et à raison – oublier, ceux dont on veut savoir ce qu’ils sont devenus, ceux à qui l’on veut rendre leur honneur.
Faire la paix avec son passé et faire la paix avec le passé de son peuple. Klemet essaie toujours, en des démarches qui ne sont pas toujours comprises de ses proches. Il n’est pas le seul à avoir à faire avec son passé, Piera Kyrö tente lui aussi de faire la lumière sur ce qui peut l’être, de retrouver ce qui a été perdu et ce qu’il découvrira ne laissera pas de le surprendre. Et s’il est séparé de sa femme, celle-ci n’est pas en reste en ce qui concerne l’acharnement, la ténacité – ne pas savoir est pire que tout.
Les chiens de Pasvik – un roman que les fans auront déjà lu à la publication de ma chronique.
Auteur : Olivier Truc
éditeur : Métailié
Nombre de pages : 432 pages
Présentation de l’éditeur :
Ruoššabáhkat, « chaleur russe », c’est comme ça qu’on appelait ce vent-là. Ruoššabáhkat, c’est un peu l’histoire de la vie de Piera, éleveur de rennes sami dans la vallée de Pasvik, sur les rives de l’océan Arctique. Mystérieuse langue de terre qui s’écoule le long de la rivière frontière, entre Norvège et Russie. Deux mondes s’y sont affrontés dans la guerre, maintenant ils s’observent, s’épient. La frontière ? Une invention d’humains. Des rennes norvégiens passent côté russe. C’est l’incident diplomatique. Police des rennes, gardes-frontières du FSB, le grand jeu. Qui dérape. Alors surgissent les chiens de Pasvik. Mafieux russes, petits trafiquants, douaniers suspects, éleveurs sami nostalgiques, politiciens sans scrupules, adolescentes insupportables et chiens perdus se croisent dans cette quatrième enquête de la police des rennes. Elle marque les retrouvailles – mouvementées – de Klemet et Nina aux confins de la Laponie, là où l’odeur des pâturages perdus donne le vertige.
Mon avis :
J’ai lu toutes les enquêtes de la police des rennes avant celle-ci, qui est la quatrième en date. Bizarrement, j’avais un peu d’appréhension à retrouver leur univers touffu et dense. Je dois dire que… j’avais un peu raison. Dans cette nouvelle enquête, Nina et Klemet ne sont plus partenaires, Nina officie ailleurs. Leur lien ? Todd, le père de Nina, réapprend à vivre, à être dans le monde des vivants, auprès de la dévouée Berit, amie d’enfance de Klemet – comme si lui seul restait de ce qui s’était tissé entre eux au fil de leurs enquêtes successives.
Oui, je me suis perdue dans ce livre. Les personnages étaient très nombreux. « Trop » seraient injustes, mais j’ai eu beaucoup de mal avec l’ensemble des personnages russes, le seul dont l’identité est facile à retenir est Gagarine. Un chien. Le chien de la discorde. Il s’est sauvé de chez lui, lui, le seul lien entre un père et sa fille, fille qui somme son père de tout faire pour le retrouver. Les chiens errants ont en effet la réputation – justifiée – d’attaquer les rennes, de les tuer, et de les laisser là, sans les manger, au contraire des autres animaux qui errent sur les territoires russes ou norvégiens. Oui, les rennes n’ont que faire des frontières, et ce sont justement les rennes de Piera Kyrö qui se sont échappés hors de Norvège. La scène dans laquelle Klemet et les autres tentent de les ramener, poursuivis par la menace latente des chiens que l’on entend, que l’on pressent, est une des scènes les plus magistrales du roman.
Il n’est pas question que d’animaux dans cette enquête – forcément. Il est question des liens entre la Russie (ex-URSS) et la Norvège, du peuple sami, dont les territoires n’ont jamais correspondu avec les frontières, de la corruption, qui permet à certains de prospérer et d’en tenir d’autres sous leur coupe – piéger est tellement simple. Il est question des morts, des disparus, ceux que l’on ne veut pas – et à raison – oublier, ceux dont on veut savoir ce qu’ils sont devenus, ceux à qui l’on veut rendre leur honneur.
Faire la paix avec son passé et faire la paix avec le passé de son peuple. Klemet essaie toujours, en des démarches qui ne sont pas toujours comprises de ses proches. Il n’est pas le seul à avoir à faire avec son passé, Piera Kyrö tente lui aussi de faire la lumière sur ce qui peut l’être, de retrouver ce qui a été perdu et ce qu’il découvrira ne laissera pas de le surprendre. Et s’il est séparé de sa femme, celle-ci n’est pas en reste en ce qui concerne l’acharnement, la ténacité – ne pas savoir est pire que tout.
Les chiens de Pasvik – un roman que les fans auront déjà lu à la publication de ma chronique.
Sharon- Modérateur
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Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
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