[Truc, Olivier] Les sentiers obscurs de Karachi
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[Truc, Olivier] Les sentiers obscurs de Karachi
Titre : Les Sentiers obscurs de Karachi
Auteur : Olivier Truc
édition : Métailié
ombre de pages : 272 pages
Présentation de l’éditeur :
En 2002, à la sortie d’un hôtel à Karachi, un attentat à la bombe a coûté la vie à 14 personnes, dont 11 ingénieurs français travaillant à la mise au point d’un sous-marin acheté par le gouvernement pakistanais. Toutes les victimes venaient de la base nautique de Cherbourg. Vingt ans après, un jeune journaliste localier proche de l’un des ingénieurs rescapés de l’attentat décide de mener une véritable investigation sur les coupables. Une enquête menée par les Français a certes révélé les probables pots-de-vin ayant servi au financement de la campagne de Balladur, mais tout s’est arrêté là. Les victimes ont été abandonnées. Le journaliste trouve à Karachi de l’aide auprès d’une jeune lieutenante pakistanaise et d’un homme droit, fidèle aux valeurs du travail bien fait et de la loyauté. Mais il progresse dans une jungle de mensonges politiques avant de s’apercevoir que la vérité de Karachi ne se trouve pas dans les journaux mais peut-être dans les poèmes que tous récitent.
Mon avis :
Ce livre fut une lecture véritablement prenante. Alors oui, je ne l’ai pas lu d’une traite, parce qu’il est impossible, avec les aléas de la vie, les obligations de la vie plutôt, de lire un livre d’une traite. Je peux dire simplement que j’avais hâte de retrouver ce roman, cette intrigue, que sa lecture fut un coup de coeur, et que, maintenant que j’ai écrit cela, il faut que j’explique pourquoi ce fut un coup de cœur, et c’est nettement plus difficile.
Déjà, en lisant, je n’ai pas pensé « construction de l’intrigue », « caractérisation des personnages » parce que tout est là. Je ne sentais pas la construction de l’intrigue, je ne me disais pas que les changements de points de vue, les retours dans le passé s’enchaînaient avec logique et fluidité puisque tout me paraissait couler de source. De même pour les personnages, que le lecteur reconnaîtra immédiatement dès qu’il les aura rencontrés une première fois, non à cause d’un long et immense portrait, mais parce qu’il suffit d’un détail, d’un trait de caractère, d’un lien qui unit un personnage à un autre pour que celui-ci prenne vie, y compris les personnages que l’on pourrait juger secondaires.
D’ailleurs, l’on peut s’interroger : qui sont les personnages principaux ? Jeff et Sara ? Lui est un jeune journaliste français, loin des personnages de journalistes que l’on trouve dans certains romans. Il est journaliste, oui, mais il n’est pas un baroudeur infatigable, prêt pour sa prochaine mission. S’il a déjà couvert des sujets d’actualité important, il peut aussi se retrouver à écrire un papier sur un événement local affreusement banal. Il a envie d’écrire sur d’autres sujets, et son amitié avec Marc, un des survivants de l’attentat de Karachi, lui donne une ouverture. Parce que Marc a survécu, mais a vu ses collègues mourir autour de lui. Parce qu’il est fâché avec Claude, le père de Marc, pour des raisons qui seront élucidées au fur et à mesure de la lecture. Parce que Marc se demande pourquoi la France n’a rien fait, ou si peu, pour que les auteurs de l’attentat soient identifiés, jugés. Oui, cela ne se passait pas sur son sol, mais il y a eu des hommes politiques, un juge, qui ont tenté de redonner une impulsion à l’enquête, pour que justice soit faite. Vingt ans après, l’on en est loin, comme si seul l’aspect financier avait eu de l’importance, non l’aspect humain – les morts étaient si loin.
En effet, dans ce roman, c’est véritablement l’aspect humain qui compte, pour donner vie à ceux qui ne sont plus, pour montrer ceux qui subissent l’insécurité permanente de ce pays – les attentats, on ne les compte quasiment plus. Et pourtant… comme partout, les hommes, les femmes, souffrent, endurent, et ne veulent pas se taire. Et pourtant, ils doivent toujours faire attention, y compris à ce qu’ils disent. C’est sans doute pour cette raison que, dans les dialogues, ce qui est sous-entendu est aussi important que ce qui est dit.
Les Sentiers obscurs de Karachi – un roman prenant sur des thèmes universels.
Auteur : Olivier Truc
édition : Métailié
ombre de pages : 272 pages
Présentation de l’éditeur :
En 2002, à la sortie d’un hôtel à Karachi, un attentat à la bombe a coûté la vie à 14 personnes, dont 11 ingénieurs français travaillant à la mise au point d’un sous-marin acheté par le gouvernement pakistanais. Toutes les victimes venaient de la base nautique de Cherbourg. Vingt ans après, un jeune journaliste localier proche de l’un des ingénieurs rescapés de l’attentat décide de mener une véritable investigation sur les coupables. Une enquête menée par les Français a certes révélé les probables pots-de-vin ayant servi au financement de la campagne de Balladur, mais tout s’est arrêté là. Les victimes ont été abandonnées. Le journaliste trouve à Karachi de l’aide auprès d’une jeune lieutenante pakistanaise et d’un homme droit, fidèle aux valeurs du travail bien fait et de la loyauté. Mais il progresse dans une jungle de mensonges politiques avant de s’apercevoir que la vérité de Karachi ne se trouve pas dans les journaux mais peut-être dans les poèmes que tous récitent.
Mon avis :
Ce livre fut une lecture véritablement prenante. Alors oui, je ne l’ai pas lu d’une traite, parce qu’il est impossible, avec les aléas de la vie, les obligations de la vie plutôt, de lire un livre d’une traite. Je peux dire simplement que j’avais hâte de retrouver ce roman, cette intrigue, que sa lecture fut un coup de coeur, et que, maintenant que j’ai écrit cela, il faut que j’explique pourquoi ce fut un coup de cœur, et c’est nettement plus difficile.
Déjà, en lisant, je n’ai pas pensé « construction de l’intrigue », « caractérisation des personnages » parce que tout est là. Je ne sentais pas la construction de l’intrigue, je ne me disais pas que les changements de points de vue, les retours dans le passé s’enchaînaient avec logique et fluidité puisque tout me paraissait couler de source. De même pour les personnages, que le lecteur reconnaîtra immédiatement dès qu’il les aura rencontrés une première fois, non à cause d’un long et immense portrait, mais parce qu’il suffit d’un détail, d’un trait de caractère, d’un lien qui unit un personnage à un autre pour que celui-ci prenne vie, y compris les personnages que l’on pourrait juger secondaires.
D’ailleurs, l’on peut s’interroger : qui sont les personnages principaux ? Jeff et Sara ? Lui est un jeune journaliste français, loin des personnages de journalistes que l’on trouve dans certains romans. Il est journaliste, oui, mais il n’est pas un baroudeur infatigable, prêt pour sa prochaine mission. S’il a déjà couvert des sujets d’actualité important, il peut aussi se retrouver à écrire un papier sur un événement local affreusement banal. Il a envie d’écrire sur d’autres sujets, et son amitié avec Marc, un des survivants de l’attentat de Karachi, lui donne une ouverture. Parce que Marc a survécu, mais a vu ses collègues mourir autour de lui. Parce qu’il est fâché avec Claude, le père de Marc, pour des raisons qui seront élucidées au fur et à mesure de la lecture. Parce que Marc se demande pourquoi la France n’a rien fait, ou si peu, pour que les auteurs de l’attentat soient identifiés, jugés. Oui, cela ne se passait pas sur son sol, mais il y a eu des hommes politiques, un juge, qui ont tenté de redonner une impulsion à l’enquête, pour que justice soit faite. Vingt ans après, l’on en est loin, comme si seul l’aspect financier avait eu de l’importance, non l’aspect humain – les morts étaient si loin.
En effet, dans ce roman, c’est véritablement l’aspect humain qui compte, pour donner vie à ceux qui ne sont plus, pour montrer ceux qui subissent l’insécurité permanente de ce pays – les attentats, on ne les compte quasiment plus. Et pourtant… comme partout, les hommes, les femmes, souffrent, endurent, et ne veulent pas se taire. Et pourtant, ils doivent toujours faire attention, y compris à ce qu’ils disent. C’est sans doute pour cette raison que, dans les dialogues, ce qui est sous-entendu est aussi important que ce qui est dit.
Les Sentiers obscurs de Karachi – un roman prenant sur des thèmes universels.
Sharon- Modérateur
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Nombre de messages : 13263
Age : 46
Localisation : Normandie
Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
Re: [Truc, Olivier] Les sentiers obscurs de Karachi
Merci Sharon pour ta critique
louloute- Grand sage du forum
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Age : 56
Localisation : Var, Sanary-sur-mer
Emploi/loisirs : mère au foyer
Genre littéraire préféré : thriller, historique, policier
Date d'inscription : 11/12/2009
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