[Menegaux, Mathieu] Femmes en coère

[Menegaux, Mathieu]
Femmes en colère
Editions Grasset 3 mars 2021
191 pages
Quatrième de couverture
Cour d’Assises de Rennes, juin 2020, fin des débats (auxquels le lecteur n’a pas assisté) : le président invite les jurés à se retirer pour rejoindre la salle des délibérations. Ils tiennent entre leurs mains le sort d’une femme, Mathilde Collignon. Qu’a-t-elle fait ? Doit-on se fier à ce que nous apprennent les délibérations à huis-clos, ou à ce que révèle le journal que rédige la prévenue qui attend le prononcé du jugement ?

Accusée de s’être vengée de manière barbare de deux hommes ayant abusé d’elle dans des circonstances très particulières, Mathilde Collignon ne clame pas son innocence, mais réclame justice. Son acte a été commenté dans le monde entier et son procès est au cœur de toutes les polémiques et de toutes les passions. Trois magistrats et six jurés populaires sont appelés à trancher. Doivent-ils faire preuve de clémence ou de sévérité ? Vont-ils privilégier la punition, au nom des principes, ou le pardon, au nom de l’humanité ? Avoir été victime justifie-t-il de devenir bourreau ?

Mon avis
Dans ce roman on se retrouve en alternance dans la cellule ou Mathilde qui en attente du verdict, écrit ses émotions et nous raconte le motif de son incarcération, alors que dans la salle des délibérés ou chacun des jurés discute et réagit selon ses émotions. Le déroulement des délibérés est très long,créant un certain suspense, mais sans aucun doute, l’auteur de façon très simple en décrit l’atmosphère mais aussi ce qu’est une institution judiciaire. Personnellement j’ai très difficile de juger cette femme capable d’une atroce vengeance sur les deux homme qui l’ont violée. Jusqu’à la fin des délibérations la question se pose, Mathilde sera t-elle acquittée ? Devra t-elle laisser ces hommes vivre normalement alors qu’elle se sent salie jusqu’à la fin de sa vie ? Un roman qu’on lit presque comme si c’était un documentaire, cependant réaliste sur le destin des femmes violées...4 /5

Merci Lalyre pour ta critique