[Walters, Minette] Les dernières heures

[Walters, Minette]
Les dernières heures Tl
Editions Pockett 8 avril 2021
524 pages
Quatrième couverture
Mois de juin de l’an 1348 : une épidémie monstrueuse s’abat sur le Dorset et décime peu à peu les habitants. Nobles et serfs meurent par milliers dans d’atroces souffrances.
Quand la pestilence frappe Develish, Lady Anne a l’audace de nommer un esclave comme régisseur. Ensemble, ils décident de mettre le domaine en quarantaine pour le protéger.
Bientôt, les stocks de vivres s’amenuisent et des tensions montent car l’isolement s’éternise. Les villageois craignent pour leur sécurité lorsqu’un événement terrible menace le fragile équilibre. Les gens de Develish sont en vie, mais pour combien de temps encore ? Et que découvriront-ils quand le temps sera venu pour eux de passer les douves ?
Quand la grande dame du roman noir anglo-saxon s’attaque à la saga historique, elle nous offre le plus captivant et haletant des page-turners.

Mon avis
Quelques personnages principaux retranchés dans le domaine.
Sir Richard , maître du domaine de Develish quitte ses terres pour rencontrer un autre sir pour marier sa fille Eleonore. Succombant à la terrible épidémie, il ne reviendra pas, a part son héritière, nul ne le pleurera dans le domaine car c’était un homme violent et rustre affamé de femmes.
Lady Anne, au contraire de sir Richard son mari, est une femme parfaite, (un peu trop parfaite me semble t-il) elle sacrifie sa vie à l’éducation des manants du domaine, régente ses terres en main de maîtresse. Elle témoigne d’un grand courage, est très catholique et nomme un de ses serfs régisseur du domaine, une personne invraisemblable pour cette époque.
Eleonore est toujours en lutte contre sa mère, avec sa folie destructrice, pourquoi ? Que s’est-il passé pour que cette adolescente déteste les serfs ?
Ces personnes sont enfermées dans le domaine, sauf Thaddeuse qui après quelques semaines de quarantaine, part à la recherche de vivres, accompagné de plusieurs jeunes garçons. J’ai trouvé dommage que l’intrigue se passant au Moyen-âge et dans cette période de forte pestilence que l’auteure ait préféré le roman à la Grande Histoire de cette époque, par ex….. aucune référence à la guerre de cent ans qui a eu lieu à l’époque de cet étrange mal qui frappe si vite et qui sème autant de mort sur son passage, il me paraît malgré cela que ça pourrait être un roman historique car j’ai lu que Minette Walters après avoir découvert dans les archives de sa paroisse que tellement de maris, de pères et de frères sont morts et que les femmes ont dû prendre la relève et dit-elle , il est assez clair que la plupart d’entre elles l’ont fait avec grand succès, elle ajoute que Lady Anne est une de ces héroïnes anonymes de l’histoire. Il n’y a pas de fin dans ce 1er tome mais j’ose imaginer que le second qui est paru m’apportera plus de connaissances sur cette période du moyen-âge….

Merci Lalyre pour ta critique