[Karr, Kathleen] La Caverne
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[Karr, Kathleen] La Caverne
La Caverne
Kathleen Karr
Traduit de l'américain par Raphaël Fejtö
Maximax, L'école des loisirs
1995
236 pages
Résumé de l'éditeur :
Cela fait trois ans que la sécheresse sévit dans le Dakota du sud. La rivière est à sec, plus rien ne pousse.
On économise la moindre goutte d'eau.
Christine a cessé d'aller à l'école depuis longtemps.
Elle aide ses parents à la maison.
Quand une tempête de poussière s'annonce, elle accroche des linges humides autour du lit de son frère, Michael, dont les crises d'asthme sont effrayantes.
Un jour, en se promenant dans les collines alentours, Christine découvre l'entrée d'une caverne où personne, semble-t-il, n'a pénétré depuis des siècles.
C'est un paradis souterrain de salles plus belles les unes que les autres, aux plafonds ornés de stalactites.
Surtout, c'est un endroit où il y a de l'eau.
Cette eau est trop inaccessible, pense Christine, pour pouvoir servir à irriguer les terres. Mais au fond d'elle-même, elle a peur de ce que pourrait faire son père. Elle n'a pas oublié qu'il a coupé les arbres, au bord de la rivière, quand le bois a manqué pour le feu.
Elle ne montre la caverne qu'à Michael.
Ici, quelques heures par jour, il respire normalement. Bientôt, le secret devient difficile à garder.
Mais en fait, c'est la caverne elle-même, qui va dicter la suite des événements.
Mon avis :
C'est un roman sans prétention que La Caverne, écrit par une auteure qui a découvert qu'elle aimait écrire pour la jeunesse.
Christine, ses deux frères Michaël et William, et leurs parents vivent dans une ferme sur un lopin de terre dans les collines du Dakota du sud. La terre serait bien située, au pied des collines, dans la vallée où coule le Cheyenne, rivière locale, si ce n'est que depuis trois ans sévit une terrible sécheresse. La situation devient critique : Christine, âgée de 13 ans, et son frère Michaël qui est asthmatique, ont dû arrêter l'école depuis longtemps. C'est un regret pour Christine, qui aimait sa maîtresse et les livres de l'école ; désormais elle aide ses parents, et quand elle peut s'échapper, elle explore les collines.
Ainsi découvre-t-elle par hasard une grotte, baignée par un ruisseau souterrain, et même un étang où nagent de curieux poissons aveugles et blancs. Elle reste discrète sur sa découverte, et n'y amène que Michaël, à qui l'air plus humide permet de mieux respirer et peu à peu de se fortifier. Christine est convaincue qu'il faut garder l'endroit secret, car ses bienfaits et ses beautés ne sont pas destinés à être utilisés, voire pillés. Elle est réellement tiraillée par rapport à ses parents, et, ne parvenant pas à se décider, elle fait jurer le secret à son frère.
Le père de Christine est décidé à partir en Californie, quitte à ne plus être son maître et à travailler dans les grands vergers. Il faut échapper à la pauvreté et retrouver des conditions de vie décentes. Pourtant, ni son épouse, ni les deux grands, n'ont envie de quitter la maison et leurs collines. Ils voudraient au contraire planter un jardin, et faire pousser des légumes. Nous sommes en 1930, historiquement juste au moment de la crise et de la Grande Dépression.
Alors que les événements se précipitent, qu'ils sont en butte à la violence des éléments, comment Christine parviendra-t-elle à concilier son secret et la nécessité d'aider sa famille, alors que son père se fait plus pressant ? Saura-t-elle trouver et garder son autonomie, et persuader ses parents d'attendre encore un peu, avant la pluie ?
J'ai apprécié ce roman facile à lire, avec une réserve : quelque chose sonne faux dans le contrat de lecture. On s'attend à un roman fantastique, il est pourtant très ancré dans la vie quotidienne de cette famille ; l'aspect historique est prégnant, pourtant le récit reste assez général, hormis quelques notations géographiques. Des temps forts ponctuent le roman, pourtant l'action semble un peu à la traîne, je n'ai jamais été vraiment entraînée par ce qui se déroulait. Même les personnages restent un peu flous et indécis, dans un flottement comme une brume de chaleur sur la plaine, alors qu'on guette la pluie, en se demandant si on ne va pas faire une sieste.
Je mettrais une note de 3,5/5.
Citations :
Elle regarda vers le sud où les terres s'étendaient à perte de vue. Le champ de luzerne de son père luttait en vain contre la poussière qui venait du Nebraska. Leurs terres étaient bordées par une rivière, le Cheyenne. Autrefois, il brillait de mille feux à la lumière de la lune, mais aujourd'hui ce n'était plus qu'un maigre ruisseau qui essayait laborieusement de refléter un peu de lumière.
Elle vida son verre qui n'étancha pas sa soif et se tourna vers l'ouest, où l'on voyait pointer les collines noires. Elles semblaient encore plus tristes à la lumière de la lune, silhouettes chauves qui se dressaient tout autour de la vallée. Elle observa le ciel. Pas un nuage. Pas même un nuage de poussière. Christine avait appris à lire dans le ciel depuis qu'elle était toute petite. La pluie ne viendrait pas demain. Elle retourna se coucher. (page 9)
Christine ne supportait pas de voir sa mère pleurer. Elle, elle pouvait. C'était normal. Mais sa mère, quand elle pleurait, lui donnait l'impression d'assister à la fin du monde. (page 14)
Ses histoires commençaient toujours par "il était une fois..." C'était la manière dont une vraie histoire, capable de vous transporter loin de la poussière et de la sécheresse, devait commencer. (page 22)
"Je savais bien que j'avais oublié quelque chose ! Je voulais apporter une perche et les hameçons de papa. Et puis des vers de terre. Mais ça m'est complètement sorti de la tête. C'est parce que nous sommes partis trop vite."
"C'est pas grave, Chrissie. De toute façon, je ne crois pas que je pourrais manger ces poissons."
"Parce qu'ils sont si drôles ?"
"Non. Parce qu'ils me rendent heureux." (page 41)
Kathleen Karr
Traduit de l'américain par Raphaël Fejtö
Maximax, L'école des loisirs
1995
236 pages
Résumé de l'éditeur :
Cela fait trois ans que la sécheresse sévit dans le Dakota du sud. La rivière est à sec, plus rien ne pousse.
On économise la moindre goutte d'eau.
Christine a cessé d'aller à l'école depuis longtemps.
Elle aide ses parents à la maison.
Quand une tempête de poussière s'annonce, elle accroche des linges humides autour du lit de son frère, Michael, dont les crises d'asthme sont effrayantes.
Un jour, en se promenant dans les collines alentours, Christine découvre l'entrée d'une caverne où personne, semble-t-il, n'a pénétré depuis des siècles.
C'est un paradis souterrain de salles plus belles les unes que les autres, aux plafonds ornés de stalactites.
Surtout, c'est un endroit où il y a de l'eau.
Cette eau est trop inaccessible, pense Christine, pour pouvoir servir à irriguer les terres. Mais au fond d'elle-même, elle a peur de ce que pourrait faire son père. Elle n'a pas oublié qu'il a coupé les arbres, au bord de la rivière, quand le bois a manqué pour le feu.
Elle ne montre la caverne qu'à Michael.
Ici, quelques heures par jour, il respire normalement. Bientôt, le secret devient difficile à garder.
Mais en fait, c'est la caverne elle-même, qui va dicter la suite des événements.
Mon avis :
C'est un roman sans prétention que La Caverne, écrit par une auteure qui a découvert qu'elle aimait écrire pour la jeunesse.
Christine, ses deux frères Michaël et William, et leurs parents vivent dans une ferme sur un lopin de terre dans les collines du Dakota du sud. La terre serait bien située, au pied des collines, dans la vallée où coule le Cheyenne, rivière locale, si ce n'est que depuis trois ans sévit une terrible sécheresse. La situation devient critique : Christine, âgée de 13 ans, et son frère Michaël qui est asthmatique, ont dû arrêter l'école depuis longtemps. C'est un regret pour Christine, qui aimait sa maîtresse et les livres de l'école ; désormais elle aide ses parents, et quand elle peut s'échapper, elle explore les collines.
Ainsi découvre-t-elle par hasard une grotte, baignée par un ruisseau souterrain, et même un étang où nagent de curieux poissons aveugles et blancs. Elle reste discrète sur sa découverte, et n'y amène que Michaël, à qui l'air plus humide permet de mieux respirer et peu à peu de se fortifier. Christine est convaincue qu'il faut garder l'endroit secret, car ses bienfaits et ses beautés ne sont pas destinés à être utilisés, voire pillés. Elle est réellement tiraillée par rapport à ses parents, et, ne parvenant pas à se décider, elle fait jurer le secret à son frère.
Le père de Christine est décidé à partir en Californie, quitte à ne plus être son maître et à travailler dans les grands vergers. Il faut échapper à la pauvreté et retrouver des conditions de vie décentes. Pourtant, ni son épouse, ni les deux grands, n'ont envie de quitter la maison et leurs collines. Ils voudraient au contraire planter un jardin, et faire pousser des légumes. Nous sommes en 1930, historiquement juste au moment de la crise et de la Grande Dépression.
Alors que les événements se précipitent, qu'ils sont en butte à la violence des éléments, comment Christine parviendra-t-elle à concilier son secret et la nécessité d'aider sa famille, alors que son père se fait plus pressant ? Saura-t-elle trouver et garder son autonomie, et persuader ses parents d'attendre encore un peu, avant la pluie ?
J'ai apprécié ce roman facile à lire, avec une réserve : quelque chose sonne faux dans le contrat de lecture. On s'attend à un roman fantastique, il est pourtant très ancré dans la vie quotidienne de cette famille ; l'aspect historique est prégnant, pourtant le récit reste assez général, hormis quelques notations géographiques. Des temps forts ponctuent le roman, pourtant l'action semble un peu à la traîne, je n'ai jamais été vraiment entraînée par ce qui se déroulait. Même les personnages restent un peu flous et indécis, dans un flottement comme une brume de chaleur sur la plaine, alors qu'on guette la pluie, en se demandant si on ne va pas faire une sieste.
Je mettrais une note de 3,5/5.
Citations :
Elle regarda vers le sud où les terres s'étendaient à perte de vue. Le champ de luzerne de son père luttait en vain contre la poussière qui venait du Nebraska. Leurs terres étaient bordées par une rivière, le Cheyenne. Autrefois, il brillait de mille feux à la lumière de la lune, mais aujourd'hui ce n'était plus qu'un maigre ruisseau qui essayait laborieusement de refléter un peu de lumière.
Elle vida son verre qui n'étancha pas sa soif et se tourna vers l'ouest, où l'on voyait pointer les collines noires. Elles semblaient encore plus tristes à la lumière de la lune, silhouettes chauves qui se dressaient tout autour de la vallée. Elle observa le ciel. Pas un nuage. Pas même un nuage de poussière. Christine avait appris à lire dans le ciel depuis qu'elle était toute petite. La pluie ne viendrait pas demain. Elle retourna se coucher. (page 9)
Christine ne supportait pas de voir sa mère pleurer. Elle, elle pouvait. C'était normal. Mais sa mère, quand elle pleurait, lui donnait l'impression d'assister à la fin du monde. (page 14)
Ses histoires commençaient toujours par "il était une fois..." C'était la manière dont une vraie histoire, capable de vous transporter loin de la poussière et de la sécheresse, devait commencer. (page 22)
"Je savais bien que j'avais oublié quelque chose ! Je voulais apporter une perche et les hameçons de papa. Et puis des vers de terre. Mais ça m'est complètement sorti de la tête. C'est parce que nous sommes partis trop vite."
"C'est pas grave, Chrissie. De toute façon, je ne crois pas que je pourrais manger ces poissons."
"Parce qu'ils sont si drôles ?"
"Non. Parce qu'ils me rendent heureux." (page 41)
elea2020- Grand sage du forum
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Re: [Karr, Kathleen] La Caverne
Merci Elea pour ta critique, ca me parait un peu dure pour du jeunesse, plutôt du ado non ?
louloute- Grand sage du forum
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Re: [Karr, Kathleen] La Caverne
En fait, le thème n'est pas si dur, c'est la vie de famille qui domine, c'est peut-être plutôt difficile à avancer dans l'histoire, parfois un peu abstraite quand ça concerne la caverne.
elea2020- Grand sage du forum
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Re: [Karr, Kathleen] La Caverne
La collection Maximax est conçue pour les 9-11 ans, au-dessus c'est Médium.
elea2020- Grand sage du forum
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louloute- Grand sage du forum
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Re: [Karr, Kathleen] La Caverne
L'idée de départ a l'air sympa !
J'ai toujours aimé la lecture des livres jeunesse... même quand j'ai plus fait partie de la première jeunesse
J'ai toujours aimé la lecture des livres jeunesse... même quand j'ai plus fait partie de la première jeunesse
DameLecture- Membre connaisseur
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Re: [Karr, Kathleen] La Caverne
DameLecture a écrit: J'ai toujours aimé la lecture des livres jeunesse... même quand j'ai plus fait partie de la première jeunesse
Mais oui, moi aussi ! J'en lisais quand j'étais prof de français en collège (quoique je n'a jamais aimé en étudier en classe), c'était le bon créneau ; j'ai découvert de tellement bons auteurs que j'ai continué pour le plaisir. Je lis aussi souvent ce qu'aiment mes deux filles de 18 et 16 ans, ou qu'on leur offre.
elea2020- Grand sage du forum
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