[Mossé, Claude] Le complot Pazzi

Quatrième de couverture :

La Renaissance... Florence... La Toscane... Jamais depuis cinq siècles une époque et une province italienne n'ont suscité autant de rêves ! Écrivains, musiciens, peintres, touristes sont venus y chercher le bonheur dans l'ombre des génies toscans. A Florence, les temps modernes ont préservé ces bijoux du patrimoine universel.
De cette page historique, on ne voit souvent que le visage lumineux ; et pourtant, tout y a été acquis dans les drames, les intrigues, les complots, les conjurations, les amours insolites, souvent les calculs aveugles. La misère du peuple, la condition féminine n'intéressaient ni des princes cupides ni des banquiers âpres au gain. Le népotisme régnait, et de Florence la contagion s'est étendue à Rome. La Renaissance, à nos yeux si superbe, était aussi très fragile... C'est à la redécouverte de cette époque que nous entraîne l'auteur, dans un roman où, la rigueur historique respectée, il est difficile de séparer l'imaginaire de la réalité. Tragique feuilleton que le récit du complot des Pazzi, qui en 1478 ébranla la fortune des Médicis ! L'histoire se situe à la fin du XVe siècle, elle est moderne et actuelle, les héros vivraient de nos jours, il n'aurait que les noms à changer.

Claude Mossé, fidèle à sa formation d'historien, à sa vocation de conteur, a effectué en grand reporter qu'il fut ce voyage d'observation dans une région qu'il connaît bien, et qui attire chaque année des millions de touristes.


Mon avis :

J'ai lu ce livre assez rapidement, même s'il y a des longueurs. En effet, le complot est préparé pendant 98% du livre et c'est un peu toujours la même chose : Laurent de Médicis est un affreux tyran complètement dépravé. Sur qui compter pour ce fameux complot ? Qui manque clairement d'éclat. Giulia, personnage principal, est difficile à cerner et j'ai parfois eu du mal à situer les différents protagonistes, à comprendre leurs réactions qui, à mon sens, se contredisaient régulièrement. Faute à l'écrivain ou à leur inconstance ?

Malgré tout, j'étais contente d'être dans cette ambiance historique, sur une période que je ne connais absolument pas. J'étais même ravie de découvrir le jeune Léonard de Vinci. Quelle ne fut pas ma déception en voyant des commentaires dire que ce roman était très imprécis sur ce point, malgré le bagage d'historien de l'auteur. J'ai donc cherché très succinctement, mais en effet, a priori, Giulia n'a jamais existé et le portrait brossé des Médicis semble très partial. Bien entendu, personne ne peut savoir avec exactitude ce qu'il s'est passé à l'époque, mais finalement, je ressors de cette lecture mitigée.

Merci Nisa pour ta critique