[Bram, Pierre-Etienne] Avant j'avais des principes maintenant je suis papa - Tome 1
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[Bram, Pierre-Etienne] Avant j'avais des principes maintenant je suis papa - Tome 1
Série : Avant j'avais des principes maintenant je suis papa
Tome 1 : De l'accouchement aux premiers pas
Auteur: Pierre-Etienne Bram
ISBN-13 : 979-8617603134
Sortie en mars 2020
Nombre de pages : 204
Description (source Amazon) :
"Un très beau récit qui narrera les premiers pas de l’auteur en tant que papa. Rien d’idyllique dans tout cela, juste de la sincérité, de l’authenticité et beaucoup d’émotions."
7 mars 2018. 01h52. Les yeux embués par l'émotion, j'ai coupé le cordon ombilical. J'étais alors persuadé que, comme tous mes potes qui avaient déjà vécu ça, devenir père serait facile. Mais hypersensible, sans expérience et peu documenté sur le sujet, j'ai rapidement compris qu'être parent ça ne s'improvisait pas. De l'accouchement aux premiers pas de bébé, vous pourrez lire le quotidien d'un homme bourré de principes qu'il m'a rapidement fallu mettre de côté face à cette nouvelle vie. Je vous raconte tout ce qu'on ne m'avait pas dit (au niveau de l'allaitement, des pleurs ou des conflits générationnels) mais que j'aurais eu besoin de savoir. Un livre qui s'adresse aux futurs parents et à toutes celles et ceux qui comme nous, ont bien galéré.
Sommaire :
1 : (1er jour) Le premier jour du reste de notre vie
2 : (maternité) Et sinon, il n’y a pas un mode d’emploi pour mettre la couche ?
3 : (1re semaine) Toi tu as faim ? Nous on veut dormir !
4 : (1er mois) Donc dès qu’il pleure ce sont les coliques, c’est ça ?
5 : (2e mois) Sur le mode d’emploi, ils disent bien que ce n’est pas normal qu’il pleure autant…
6 : (3e mois) Allez courage, ça va bientôt aller mieux…(ou pas)
7 : (4e mois) Les proches, ces gens qui vous veulent du bien
8 : (5e mois) Le casse-tête du choix du moyen de garde
9 : (6e mois) Un bébé trop jeune à la plage, ça ne sert à rien
10 : (7e mois) La bonne nouvelle, c’est qu’il n’a pas abîmé le parquet en tombant
11 (8e mois) Tu veux voir ma photo ?
12 : (9e mois) La flemme aiguë des gens qui trouvent les noms des maladies
13 : (10e mois) Lorsque Noël devient un marathon
14 : (11e mois) Une ordonnance pour 2 semaines de nuits complètes, c’est possible ?
15 : (12e mois) C’est pas les premiers pas d’Armstrong sur la Lune, mais c’est aussi émouvant
16 : (1 an) Déjà ?
Mon avis :
J'ai commencé ce livre pour une unique raison : j'adore l'auteur !
Mais honnêtement, je craignais de devoir l'abandonner. Parce que l'état d'esprit de Pierre-Etienne est à l'opposé de celui que j'avais en devenant mère.
J'ai eu mon premier enfant à 16 ans, alors évidemment, je n'ai jamais eu le temps de me dire "moi, je ferais comme ça..." ou "mon enfant sera comme ci, comme ça...". Personne ne m'a jamais dit que c'était merveilleux, bien au contraire !
Du coup, j'ai du mal à m'expliquer comment à presque 40 ans, on peut imaginer que ce soit facile d'avoir un enfant. Mais a priori, l'auteur est entouré de gens qui n'ont pas eu de difficultés majeures. Ou qui, à mon image, les ont trouvées minimes par rapport à ce qu'on leur avait annoncé. Parce que oui, dans mon entourage (y compris réseaux sociaux), je n'ai quasiment que des gens qui se plaignent de leurs enfants et des difficultés liées.
Bref, je craignais vraiment que la lecture me soit difficile, que l'auteur ne fasse que se plaindre. Je vous rassure immédiatement, j'ai apprécié cette lecture. Beaucoup même. Car oui, Pierre-Etienne raconte ses difficultés, et elles sont nombreuses, notamment car il avait avant l'attitude d'un donneur de leçon. Alors même qu'il n'était pas concerné. Et je pense que c'est au final une des choses les plus violentes dans sa paternité : cette remise en question brutale, cette chute de son piédestal de père imaginaire parfait d'un bébé parfait. Il le dit très franchement du reste, son attitude avant d'être père était tout bonnement insupportable.
"J'avais une quantité de principes en tête, une vision bien précise de ce que à quoi ressemblerait forcément le quotidien autour de notre premier enfant. J'y croyais tellement fort que j'avais bien souvent un avis trop tranché sur la manière avec laquelle les autres parents élevaient leur bambin, ce qui m'a valu plus d'une fois cette petite phrase : "On en reparlera quand tu en auras un...""
"(...) c'était le juste retour du bâton, hein, j'avais été le premier à faire partie de ce genre de personne qui n'était pas conscient du côté chronophage et énergivore que pouvait prendre le quotidien d'un bébé (dont on s'occupe, hein, si on laisse la mère tout gérer effectivement, là on dégage de la disponibilité , mais pas dit que toutes les mamans apprécient). Maintenant, "je sais" (et je m'abstiens bien de l'ouvrir)."
J'aime également beaucoup son honnêteté. Alors qu'il se rêvait papa parfait, il est souvent dépassé et l'admet. Réaction que je trouve bien plus saine que faire semblant de maîtriser, quitte à prendre des risques. Il admire également beaucoup sa conjointe, la façon dont elle gère si bien (en tout cas mieux que lui, car pour elle non plus, ça n'a pas été facile).
"Malgré toute ma bonne volonté, je n'aurais jamais pu atteindre guère plus que 75, peut-être 80% de ce que la maman était capable de faire."
Cette paternité a un goût d'épreuve. Il faut dire que de nombreuses difficultés se sont mises en travers de son chemin. Et ce depuis la conception. Alors oui, il méritait clairement de galérer pour un petit retour de karma, mais pas à ce point. Et on comprend vite que s'il supporte si mal d'entendre son bébé pleurer, ce n'est pas parce que ça le dérange, mais c'est parce qu'entendre son enfant souffrir et se sentir impuissant est une sensation terrible. D'autant qu'il est hypersensible et anxieux, ce qui n'arrange rien. Et son bébé semble suivre la même voie que son père. Pauvre petit bonhomme, il n'a pas eu une première année de vie facile.
Et puis, au milieu de ces galères, il y a l'amour inconditionnel pour son fils, qu'on ressent profondément. Et c'est ce qui rend cette lecture si belle pour moi.
"Je comprenais alors tous les amis dont je me moquais par le passé, qui étaient devenus du jour au lendemain totalement "gagas" de leur nouveau-né."
Un autre aspect rend la lecture agréable : l'humour. L'auteur est capable de rire de ces situations qu'il a pourtant mal vécues, de faire preuve d'autodérision et c'est extrêmement appréciable. Amener un sourire sur le visage du lecteur n'est pas évident. On le ressent dès le début de chaque chapitre, avec le titre et l'illustration. J'en mets une pour vous donner une idée. J'ai adoré cette touche !
Je crois que la seule chose qui m'a étonnée dans mon parcours de mère (m'attendant à ce que ce soit difficile, j'avais anticipé à peu près des centaines de scénarios et je n'ai pas vécu le désarroi de Pierre-Etienne sauf pour une chose...) : l'incohérence du corps médical. Et plus largement des conseils pour s'occuper d'un nourrisson. Il suffit de lire des magazines parentaux qui datent, les conseils (souvent de médecins ou de spécialistes de la petite enfance) semblent suivre des modes. Et en fonction du professionnel que vous consultez et de la date de sa dernière formation, vous aurez un discours différent. Ce qui est une énorme source d'angoisse pour un primipare qui cherche à bien faire. Sauf qu'en matière de bébé, il y a rarement consensus (hormis sur le risque des bébés secoués).
"Ça avait été la première fois qu'on avait pu constater que le corps médical dans son intégralité n'était pas unanime sur les décisions à prendre, et ces avis contradictoire (ou tout du moins ne nous aidant pas à prendre la bonne décision) ne nous avaient pas rassurés pour la suite, car si eux n'étaient pas d'accord entre eux, nous, on faisait quoi ?"
Le mot de la fin à Pierre-Etienne :
"Il n'y a pas d'école pour devenir parent : on doit découvrir au jour le jour à quoi ça ressemble, et très régulièrement, on est maladroit au début avant de s'améliorer. C'est comme ça, ce n'est pas grave."
Je vote très apprécié.
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