Japon - Le Japon vu par 17 auteurs [Collectif]
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Japon - Le Japon vu par 17 auteurs [Collectif]
Japon
Le Japon vu par 17 auteurs
Ouvrage collectif
Casterman - écritures
254 pages
2005
ISBN : 2-203-39626-1
Résumé de l'éditeur :
A l'origine, un voyage, un échange entre deux cultures, française et japonaise, qui va remuer bien des choses chez chacun des auteurs qui participent à l'aventure : un séjour au Japon ne laisse jamais indemne... En découlent huit récits d'auteurs européens qui rendent avec imagination, humour et poésie tout l'exotisme de ce pays insaisissable et mystérieux. Comme en réponse à ces impressions de dessinateurs-voyageurs, huit auteurs de l'Archipel donnent à voir leur Japon, celui du quotidien, de la modernité ou des légendes. Tout au bout de cet assemblage sensible d'anecdotes et de nouvelles tissées par des regards si différents, l'envie est grande de partir saisir soi-même un peu du pays du Soleil Levant.
Liste des histoires :
- Kan Takahama : Au bord de la mer
- David Prudhomme : La Porte d'entrée
- Jirô Taniguchi : Ciel d'été
- Aurélia Aurita : Je peux mourir, maintenant !
- François Schuiten et Benoît Peeters : Ôsaka 2034
- Emmanuel Guibert : Shin.Ichi
- Nicolas de Crécy : Les Nouveaux Dieux
- Taiyô Matsumoto : Kankichi
- Joann Sfar : Le Tôkyô de Oualtérou
- Little Fish : Le Tournesol
- Moyoko Anno : Le Chant des grillons
- Frédéric Boilet : Dans la ruelle Amour
- Fabrice Neaud : La Cité des arbres
- Daisuké Igarashi : La Fête des chevaux-grelots
- Kazuichi Hanawa : Dans la forêt profonde
- Etienne Davodeau : Sapporo Fiction
Mon avis :
Cette rencontre avec le livre est curieuse : je l'ai pris à la médiathèque, me réjouissant de lire ces récits séparés sur un de mes thèmes de prédilection, le Japon. Or, quand j'ai replongé les yeux sur les planches, une déception m'a prise - j'avais déjà lu ou feuilleté ce livre et il ne m'avait pas plu. Embêtée, j'ai retenté l'essai : il est vrai que certains styles de dessins m'avaient alors rebutée ; en BD ou manga, je suis assez difficile, je n'aime que certains types de dessin et j'ai du mal à aller au-delà.
Sur les 16 histoires, j'en ai vraiment aimé 5, dessin et scénario confondus. Toutefois, même celles que j'appréciais moins ont éveillé ma curiosité, m'ont dévoilé un pan du Japon que je ne connaissais pas, ou que j'étais contente de trouver. Les lieux sont variés, une carte présente la géographie de chaque histoire, les personnages et donc les points de vue sont variés, cela donne une vue d'ensemble du mode de vie japonais - si ce n'est qu'il revient toujours une chose : les Japonaises sont belles ! (et elles apprécient les Français)
Nous voyons se déployer sous nos yeux aussi bien le mode de vie urbain, l'agitation, le rythme de la grande ville, que les sentiers de campagne, les temples, les parcs, la forêt... Souvent les auteurs européens racontent une excursion, des monuments, nous exposent une topographie picturale de leur expérience de la ville, de l'architecture. Les auteurs japonais nous font découvrir des souvenirs, des émotions, des relations, des éléments de leur culture. Il est assez souvent question de l'Alliance française ou de l'Institut franco-japonais (il faut rendre à César... c'est par eux que ce projet de Frédéric Boilet s'est développé).
Certaines de ces histoires s'aventurent sur des territoire plus singuliers : la science-fiction avec le remarquable duo Schuiten-Peteers, la recherche du "Japon gay", avec Fabrice Neaud, ou encore l'histoire sans paroles Le Tournesol de Little Fish. On peut aussi y croiser le grand Jirô Taniguchi, ou même lire un texte accompagné de dessins comme des gravures, par Emmanuel Guibert. On peut dire en tout cas que ces BD s'appuient sur des textes solides, je n'ai eu aucun mal à en tirer des citations.
Pour ce voyage immobile, je vote apprécié, 4/5, et suis contente d'avoir repris et redécouvert cet ouvrage.
Citations :
Très étrangement, la ville d'Ôsaka, qui ne manque pas d'attraits et de curiosités historiques, a choisi d'utiliser comme emblème cet insecte peu ragoûtant.
Les mangas et la publicité ont fait beaucoup pour le succès d'Orduroman. Minuscule en réalité, l'animal ne ressemble guère à sa représentation dessinée. C'est à cause de ses aventures mouvementées que les enfants raffolent de cet insecte et rêvent d'en posséder un spécimen. (Osaka 2034, François Schuiten et Benoît Peeters)
Ce qui faisait leur succès de scandale, c'est qu'en place des femmes galantes du bon maître, on y voyait des femmes françaises commercer sentimentalement avec un homme japonais, qui n'était autre que Shin.Ichi lui-même. Pour dessiner l'allure tellement énigmatique des femmes d'Occident, Shin.Ichi s'inspirait de photos et de catalogues qu'un ingénieur français, intéressé au développement des chemins de fer du Kansaï et rencontré dans le bas quartier de Shimabara, lui fournissait. (Shin.Ishi, Emmanuel Guibert)
Un soleil d'une enfilade de néons blancs vient redonner goût à la consommation. (Les Nouveaux dieux, Nicolas de Crécy, page 110)
C'est le seul pays au monde où les mafiosi* s'habillent en mafiosi pour qu'on comprenne bien le métier qu'ils font. (Le Tôkyô de Oualtérou, Joan Sfar, page 153) => On parle bien sûr des yakuzas.
Si la barrière de la langue reste un sérieux obstacle, ce n'est pas très grave. J'ai toujours mieux su parler avec les pierres qu'avec les gens. (La Cité des arbres, Fabrice Neaud, page 200)
Le Japon vu par 17 auteurs
Ouvrage collectif
Casterman - écritures
254 pages
2005
ISBN : 2-203-39626-1
Résumé de l'éditeur :
A l'origine, un voyage, un échange entre deux cultures, française et japonaise, qui va remuer bien des choses chez chacun des auteurs qui participent à l'aventure : un séjour au Japon ne laisse jamais indemne... En découlent huit récits d'auteurs européens qui rendent avec imagination, humour et poésie tout l'exotisme de ce pays insaisissable et mystérieux. Comme en réponse à ces impressions de dessinateurs-voyageurs, huit auteurs de l'Archipel donnent à voir leur Japon, celui du quotidien, de la modernité ou des légendes. Tout au bout de cet assemblage sensible d'anecdotes et de nouvelles tissées par des regards si différents, l'envie est grande de partir saisir soi-même un peu du pays du Soleil Levant.
Liste des histoires :
- Kan Takahama : Au bord de la mer
- David Prudhomme : La Porte d'entrée
- Jirô Taniguchi : Ciel d'été
- Aurélia Aurita : Je peux mourir, maintenant !
- François Schuiten et Benoît Peeters : Ôsaka 2034
- Emmanuel Guibert : Shin.Ichi
- Nicolas de Crécy : Les Nouveaux Dieux
- Taiyô Matsumoto : Kankichi
- Joann Sfar : Le Tôkyô de Oualtérou
- Little Fish : Le Tournesol
- Moyoko Anno : Le Chant des grillons
- Frédéric Boilet : Dans la ruelle Amour
- Fabrice Neaud : La Cité des arbres
- Daisuké Igarashi : La Fête des chevaux-grelots
- Kazuichi Hanawa : Dans la forêt profonde
- Etienne Davodeau : Sapporo Fiction
Mon avis :
Cette rencontre avec le livre est curieuse : je l'ai pris à la médiathèque, me réjouissant de lire ces récits séparés sur un de mes thèmes de prédilection, le Japon. Or, quand j'ai replongé les yeux sur les planches, une déception m'a prise - j'avais déjà lu ou feuilleté ce livre et il ne m'avait pas plu. Embêtée, j'ai retenté l'essai : il est vrai que certains styles de dessins m'avaient alors rebutée ; en BD ou manga, je suis assez difficile, je n'aime que certains types de dessin et j'ai du mal à aller au-delà.
Sur les 16 histoires, j'en ai vraiment aimé 5, dessin et scénario confondus. Toutefois, même celles que j'appréciais moins ont éveillé ma curiosité, m'ont dévoilé un pan du Japon que je ne connaissais pas, ou que j'étais contente de trouver. Les lieux sont variés, une carte présente la géographie de chaque histoire, les personnages et donc les points de vue sont variés, cela donne une vue d'ensemble du mode de vie japonais - si ce n'est qu'il revient toujours une chose : les Japonaises sont belles ! (et elles apprécient les Français)
Nous voyons se déployer sous nos yeux aussi bien le mode de vie urbain, l'agitation, le rythme de la grande ville, que les sentiers de campagne, les temples, les parcs, la forêt... Souvent les auteurs européens racontent une excursion, des monuments, nous exposent une topographie picturale de leur expérience de la ville, de l'architecture. Les auteurs japonais nous font découvrir des souvenirs, des émotions, des relations, des éléments de leur culture. Il est assez souvent question de l'Alliance française ou de l'Institut franco-japonais (il faut rendre à César... c'est par eux que ce projet de Frédéric Boilet s'est développé).
Certaines de ces histoires s'aventurent sur des territoire plus singuliers : la science-fiction avec le remarquable duo Schuiten-Peteers, la recherche du "Japon gay", avec Fabrice Neaud, ou encore l'histoire sans paroles Le Tournesol de Little Fish. On peut aussi y croiser le grand Jirô Taniguchi, ou même lire un texte accompagné de dessins comme des gravures, par Emmanuel Guibert. On peut dire en tout cas que ces BD s'appuient sur des textes solides, je n'ai eu aucun mal à en tirer des citations.
Pour ce voyage immobile, je vote apprécié, 4/5, et suis contente d'avoir repris et redécouvert cet ouvrage.
Citations :
Très étrangement, la ville d'Ôsaka, qui ne manque pas d'attraits et de curiosités historiques, a choisi d'utiliser comme emblème cet insecte peu ragoûtant.
Les mangas et la publicité ont fait beaucoup pour le succès d'Orduroman. Minuscule en réalité, l'animal ne ressemble guère à sa représentation dessinée. C'est à cause de ses aventures mouvementées que les enfants raffolent de cet insecte et rêvent d'en posséder un spécimen. (Osaka 2034, François Schuiten et Benoît Peeters)
Ce qui faisait leur succès de scandale, c'est qu'en place des femmes galantes du bon maître, on y voyait des femmes françaises commercer sentimentalement avec un homme japonais, qui n'était autre que Shin.Ichi lui-même. Pour dessiner l'allure tellement énigmatique des femmes d'Occident, Shin.Ichi s'inspirait de photos et de catalogues qu'un ingénieur français, intéressé au développement des chemins de fer du Kansaï et rencontré dans le bas quartier de Shimabara, lui fournissait. (Shin.Ishi, Emmanuel Guibert)
Un soleil d'une enfilade de néons blancs vient redonner goût à la consommation. (Les Nouveaux dieux, Nicolas de Crécy, page 110)
C'est le seul pays au monde où les mafiosi* s'habillent en mafiosi pour qu'on comprenne bien le métier qu'ils font. (Le Tôkyô de Oualtérou, Joan Sfar, page 153) => On parle bien sûr des yakuzas.
Si la barrière de la langue reste un sérieux obstacle, ce n'est pas très grave. J'ai toujours mieux su parler avec les pierres qu'avec les gens. (La Cité des arbres, Fabrice Neaud, page 200)
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