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[Balzac, Honoré (de)] Les Chouans

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Message par elea2020 Ven 29 Oct 2021 - 21:36

Les Chouans
Honoré de Balzac
413 pages
Maxi Poches - classiques français
Bookking International 1995
ISBN : 2-877-14-292-2

[Balzac, Honoré (de)] Les Chouans 97828710

Résumé de couverture :
Premier chef d'oeuvre d'Honoré de Balzac (1799-1850), qui le révéla à ses contemporains, et premier roman du cycle de La Comédie humaine, Les Chouans (1829) a pour cadre la guerre de Vendée, quand les monarchistes se soulevèrent contre la République. A une intrigue digne des romans de cape et d'épée, avec ses amants de légende, son traître et un climat de guerre civile, s'ajoutent l'originalité imaginative, le réalisme et le sens de l'observation qui ont fait de Balzac le maître du roman moderne.

Mon avis :
J'ai beaucoup aimé ce roman, pourtant oublié longtemps sur mes étagères - me faisait-il peur ? J'avais essayé de le lire et n'étais pas allée très loin dans ma lecture. Je ne suis pas non plus fan de l'esprit vendéen, royaliste, religieux... Et pourtant !

Balzac nous met dans l'ambiance dès le début du roman, en nous relatant une escarmouche entre Chouans bretons - car il s'agit des Bretons bien plus que des Vendéens, qui sont présents seulement lors d'une réunion de chefs pour s'allier - et soldats de la République, les Bleus. Les deux camps sont menés par des chefs valeureux : le commandant Hulot pour les Républicains, vieux soldat aimé de ses hommes, attaché à eux, intelligent et posé, qui ne fait pas de cinéma, mais fait son travail honnêtement ; en face, le Gars, un jeune émigré arrivé d'Angleterre pour mener des troupes disparates, un idéaliste plein de courage, de panache. Les Chouans ont l'avantage du terrain, et mènent une sorte de guerilla, se reconnaissant au fameux hululement de la chouette, signal qui leur donne leur nom ("chuin"). Au milieu de la mêlée ne tarde pas à arriver Marie de Verneuil, une espionne envoyée pour séduire puis trahir le Gars.

Ajoutez à cela une femme qui vit dans l'entourage du marquis de Montauran et fait les quatre cents coups avec lui, Madame du Gua, surnommée "la Grande Garce", se faisant parfois passer pour sa mère, mais dont la possessivité ne trompe pas. Dépitée qu'il soit attiré par Marie, qu'elle craint et méprise, elle n'a pas l'intention de laisser sa rivale l'emporter, d'autant plus qu'elle subodore une trahison. Mais Marie de Verneuil est un véritable ouragan, elle ne craint rien, brave mille dangers, jouant au chat et à la souris avec le Gars, sans qu'on sache, ni elle-même, si en définitive elle lui sera loyale. Elle est passionnée, menée par son caractère emporté, hautain - mais ils sont jeunes et le hasard les met en présence, les sépare, jusqu'à enflammer les coeurs et précipiter les événements.

Derrière eux, les Bleus et les Chouans vêtus de peaux de bique, mènent des batailles au sein de la rude géographie bretonne. Des scènes font vibrer les pages, qu'il s'agisse d'une messe dans un paysage fantastique de rochers abrupts, ou d'une réunion secrète dans un manoir délabré entouré d'étangs saumâtres, ou encore de pièces secrètes derrière un manteau de cheminée... Les personnages secondaires sont attachants, surprenants, hauts en couleur : ils ont leurs défauts et leurs qualités, sont grotesques ou héroïques, parfois les deux, comme les Chouans Marche-à-terre, Pille-Miche ou Galope-chopine. Balzac ne prend jamais parti, il nous montre des hommes durs qui avant tout défendent leurs terres, leur idée de la nation, leurs rites religieux.

Je ne parle même pas de la langue de Balzac, qui est sublime : c'est un peintre qui peut tout montrer, je n'ai jamais vu faire ça à ce point avec des mots. Même dans les descriptions j'étais captivée, par exemple les scènes autour de la ville de Fougère, avec le brouillard qui envahit tout, sur fond de feu de genêts, ou dans les champs barrés d'échaliers, petits et enclos, le siège de la chaumière de Galope-chopine dans une campagne figée par le givre... On parle des fameuses descriptions de 30 pages, qu'on ose ou non sauter, mais moi non, surtout pas : je veux me promener, habiter dans ses pages et tout regarder, humer autour de moi.

C'est presque un coup de coeur, comme chacune de ses oeuvres pourrait l'être, mais c'est aussi encore une préfiguration de l'auteur qu'il sera par la suite. Peut-être ai-je un peu moins aimé le fond militaire du récit, peut-être certains passages manquaient-ils de préparation, de justification psychologique, j'avais parfois l'impression de passer du coq à l'âne. Les virevoltes affectives de Marie m'agaçaient un peu, je n'arrivais pas toujours à la comprendre, elle a beaucoup d'orgueil et se dessert elle-même, comme elle met en danger ceux qu'elle aime. C'est toutefois un roman à la Walter Scott, plein d'effets aventureux, de rebondissements, je m'y suis bien laissée prendre. C'est un bon 4,5/5.

Citations :
(...) aussi voulurent-ils en plaisanter ; mais au premier mot qui leur échappa, Hulot les regarda gravement et leur dit : -Tonnerre de Dieu ! n'allons pas fumer sur le tonneau de poudre, citoyens. C'est s'amuser à porter de l'eau dans un panier que d'avoir du courage hors de propos. (Page 36)

L'attitude fougueuse et animée du jeune chef était militaire, à la manière de ceux qui veulent dans un combat une certaine poésie de convention. Sa main bien gantée agitait en l'air une épée qui flamboyait au soleil. Sa contenance accusait tout à la fois de l'élégance et de la force. Son exaltation consciencieuse, relevée encore par les charmes de la jeunesse, par des manières distinguées, faisait de cet émigré une gracieuse image de la noblesse française ; il contrastait vivement avec Hulot, qui, à quatre pas de lui, offrait à son tour une image vivante de cette énergique République pour laquelle ce vieux soldat combattait, et dont la figure sévère, l'uniforme bleu à revers rouges usés, les épaulettes noircies et pendant derrière les épaules, peignaient si bien les besoins et le caractère. (Page 53)

Oh ! moi, je vais droit mon chemin et n'aime pas les zigzags chez les autres. Quand j'ai vu à Danton des maîtresses, à Barras des maîtresses, je leur ai dit : "Citoyens, quand la République vous a requis de la gouverner, ce n'était pas pour autoriser les amusements de l'Ancien Régime." (Page 90)

Ces deux charmants êtres foulaient le sable fin de la route, emportés par le charme enfantin d'unir le léger retentissement de leurs pas, heureux de se voir enveloppés par un même rayon de lumière qui paraissait appartenir au soleil du printemps, et de respirer ensemble ces parfums d'automne chargés de tant de dépouilles végétales, qu'ils semblent une nourriture apportée par les airs à la mélancolie de l'amour naissant. (Page 141)

Muette et souffrante, elle ne regarda plus personne, s'enveloppa de sa douleur, et demeura avec tant de volonté dans le monde inconnu où se réfugient les malheureux, qu'elle ne vit plus rien. (Page 164)

Séduite par la vue du paysage, elle sortit pour respirer plus à l'aise sous le ciel, et si elle suivit son chemin à l'aventure, elle fut certes conduite vers la Promenade de la ville par ce maléfice de notre âme qui nous fait chercher des espérances dans l'absurde. Les pensées conçues sous l'empire de ce charme se réalisent souvent ; mais on en attribue alors la prévision à cette puissance appelée le pressentiment ; pouvoir inexpliqué, mais réel, que les passions trouvent toujours complaisant comme un flatteur qui, à travers ses mensonges, dit parfois la vérité. (Page 226)
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