[Rodamel, Arnaud & Vernette, Véronique] Le Burkina Faso de A à Z
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[Rodamel, Arnaud & Vernette, Véronique] Le Burkina Faso de A à Z
Le Burkina Faso de A à Z
Arnaud Rodamel (texte) et Véronique Vernette (illustrations)
Editions Points de suspension
Octobre 2020
30 pages
ISBN : 979-10-91338-61-5
Arnaud Rodamel (texte) et Véronique Vernette (illustrations)
Editions Points de suspension
Octobre 2020
30 pages
ISBN : 979-10-91338-61-5
Résumé de couverture :
Entre l'Attiéké et le Zébu, le Burkina Faso se révèle à partir de mots et d'expressions locales qui permettent de voyager, de découvrir un quotidien, des lieux de vie, des métiers, des objets, des préparations culinaires variées...
Mon avis :
C'est un coup de coeur : je me suis littéralement régalée de ces paragraphes qui nous emmènent loin de notre quotidien, et nous grisent de couleurs, avec des illustrations que je dirais réalisées au pastel gras, joyeuses et pleines d'affection pour ce pays d'Afrique de l'Ouest non côtier, ses gens, son mode de vie, sociable et parfois difficile. Les auteurs réussissent le tour de force de présenter de courts chapitres, un pour chaque lettre de l'alphabet, avec une mise en page et en images soignée, toujours un petit quelque chose en plus, insolite, un ton simple et léger, mais on s'instruit vraiment et on se sent bien immergé dans ces paysages villageois ou urbains.
A travers ces vingt-six lettres, nous voyageons sur les lieux privilégiés de la vie locale : le quartier, le marché, le kiosque - furieuse envie de m'arrêter déguster une omelette le matin avant d'aller travailler ! Nous y rencontrons la faune, la flore, nous faisons connaissance avec des métiers, des plats, des aliments, des instruments de musique, de goûteuses expressions (ah, le "poulet bicyclette", qui m'a bien fait rire !). Nous y percevons en filigrane des usages de politesse, de sociabilité, qui paraissent donner du liant à la vie quotidienne. Souvent, au détour d'une phrase, des difficultés ou manques quotidiens sont évoqués (l'eau, qu'il faut économiser jusqu'à la moindre goutte), ou encore la perte des matériaux nobles remplacés par le plastique (l'absence de poubelles m'a frappée, on jette les sachets en plastique par terre) ; mais combien également d'inventivité pour tirer parti du moindre objet, de la moindre ressource, recycler...
Au sein de chaque page, on se rend compte qu'il fait aussi bon vivre, sortir, échanger autour d'un verre, marcher... C'est un livre qui laisse espérer des rencontres, des voyages, le plaisir d'entendre chanter des langues inconnues, d'apprendre. On se sent chez soi dans ces images, je sais que les auteurs ont partagé avec des amis burkinabés pour rendre compte des expressions les plus révélatrices de leur pays. On parle souvent pour qualifier des romances, ou des récits de résilience de "livre feel good", qui fait se sentir bien : pour moi celui-ci en est un de plein droit.
C'est un ouvrage beau à regarder, à revoir encore et encore (j'ai freiné la lecture, je ne voulais pas le finir), tant les illustrations sont belles et joyeuses, un livre qui donne envie de voir, de sentir, de toucher, de connaître mieux l'Afrique et d'y aller. Qui plus est le papier sent vraiment bon, on a plaisir à le tenir en main.
Je l'offrirai à des personnes autour de moi, il m'a conquise, et ma fille de 16 ans s'en est immédiatement emparée également. Il n'est pas réservé à la jeunesse selon moi, mais à toute personne éprise de joie et de vie, une grande réussite.
Citations :
Chinoiserie : terme souvent utilisé avec ironie pour qualifier un gadget manufacturé, une moto bon marché ou encore un panneau solaire de piètre qualité.
Dioula : (...) appelée aussi la "langue des commerçants", elle est, tout comme le Mooré, le Fulfudé et le Bissa, comprise par la plupart des soixante ethnies présentes dans le pays. Egalement très répandue au Mali et en Côte d'Ivoire, elle est parlée par plus de vingt millions de personnes dans toute l'Afrique de l'Ouest. Heureusement, les mots de salutation sont facilement mémorisables par le visiteur étranger ce qui lui permet de faire de belles rencontres avec la population locale et de partager de précieux instants.
Goudron : (...) On trouve aux abords du goudron, de plus en plus présent au sein même des villes et des campagnes, bon nombre de maquis, de cabarets, de campements, de boutiques, de petits marchés ou encore de kiosques fréquentés par une grande partie de la population qui saura guider et accompagner celui qui cherche son chemin.
Kiosque : (...) Quelques tabourets métalliques ou des chaises en plastique permettent de s'arrêter pour déguster son petit déjeuner en plaisantant avec la serveuse ou en regardant d'un oeil distrait la rue s'agiter.
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