[Alain-Fournier, Henri-Alban] Le Grand Meaulnes

Le Grand Meaulnes Alain Fournier
edition livre de poche
pages 350

Resumé
À la fin du XIXe siècle, par un froid dimanche de novembre, un garçon de quinze ans, François Seurel, qui habite auprès de ses parents instituteurs une longue maison rouge - l'école du village -, attend la venue d'Augustin que sa mère a décidé de mettre ici en pension pour qu'il suive le cours supérieur : l'arrivée du grand Meaulnes à Sainte-Agathe va bouleverser l'enfance finissante de François... Lorsqu'en 1913 paraît le roman d'Alain-Fournier, bien des thèmes qu'il met en scène - saltimbanques, fêtes enfantines, domaines mystérieux - appartiennent à la littérature passée, et le lecteur songe à Nerval et à Sylvie. Mais en dépassant le réalisme du XIXe siècle pour s'établir, entre aventure et nostalgie, aux frontières du merveilleux, il ouvre à un monde d'une sensibilité toujours frémissante, et qui n'a pas vieilli.

Mon Ressenti

J'ai lu ce livre à l'adolescence et j ai pris beaucoup de plaisir a le redecouvrir aujourd hui
Dès le début de la lecture, le Grand Meaulnes m'a plongé dans un univers de rêve et d'enfance empli de tendresse, d emotions. L auteur c est parler au cœur, à l esprit car l’écriture est poétique et très attachante.
C'est une très belle histoire d'amitié, et d'amour, où les souvenirs d'enfance prennent une dimension particulière,chaque souvenir, chaque moment de leur adolescence a une influence sur leur avenir. C'est une recherche constante d'un bonheur passé et perdu.
Un coup de coeur pour moi

Une adaptation cinématographique de ce roman est sorti en automne 2006 adaptée par le réalisateur, entre autres, des "Thibault" ( mais je ne l ai point vu )

Je l'ai lu plus jeune, belle histoire mais j'ai trouvé le style lourd.

J'ai vu le film mais je compte lire le livre également!

Je n'ai pas du tout aimé : je ne me souviens même pas de l'histoire, c'était une lecture imposée de 3ème et je sais que j'avais un devoir à faire dessus : je l'ai fait à moitié (honte sur moi ) car je n'ai jamais réussi à aller jusqu'au bout de ce livre! En même temps, j'étais plus jeune. Peut-être aurais-je un avis différent si je le lisais aujourd'hui mais j'avoue que cette impression négative persiste et ne me motive guère à l'ouvrir de nouveau...

J'ai aussi beaucoup aimé ce livre mais seulement la 2ème fois où je l'ai lu, la 1ère fois je devais être trop jeune ! mais de ma 2ème lecture je garde un très bon souvenir, je me souviens encore bien de l'atmosphère du livre et des personnages !

Mon plus mauvais souvenir de lecture d'école. Je me suis ennuyée à le lire sans pouvoir m'y accrocher :w<2:.

Faute de ne pas l'avoir étudier à l'école, je l'ai lu il y a seulement quelques jours, c'est vraiment un très bon livre à mon goût. Je l'ai dévoré en une journée et demie, les personnages sont attachants. Il faudrait que j'arrive maintenant à trouver le film, en espérant ne pas être déçu tellement j'ai aimé ce livre....

j'avoue l'avoir lu pour lécole il y a bien longtemps mais je me souviens plus vraiment de l'histoire

Je ne l'ai pas lu mais vu. Une histoire profonde est triste. Parfois un peu longue. Mais au final intéressante.

Ce titre est dans ma lal depuis un moment .... il faudrait que je pense à la lire

Je l'ai lu à l'école et je ne l'avais pas apprécié. Il faut dire que décortiquer un livre et en expliquer les moindres passages à toujours été un calvaire pour moi.
Puis je l'ai relu pendant un de mes congés maternité et là, j'ai vraiment apprécié le style, l'histoire, les personnages.
Donc finalement une deuxième lecture a été nécessaire pour aimer.

Comment dégoûter des enfants de la lecture ? En les forçant à lire Le grand Meaulnes ! Je n'ai jamais compris l'engouement de certains pour ce livre qui fait toujours parti de ceux que les jeunes générations doivent lire. J'ai tenté de le relire il y a deux ans, j'ai fermé l'ouvrage au bout d'une cinquantaine de pages. Beuk, pas bon...

C'est un roman qu'on lit trop jeune... J'ai eu un cours de plusieurs mois à l'université, dans le cadre de mes études en philologie romane, par un professeur talentueux qui a analysé le roman de fond en comble. Je crois que "Le grand Meaulnes" n'est pas bien compris par la majorité des lecteurs. Il y a une magie, une ambiance féérique pleine de mystère qui se dégage de ce récit...

nymou a écrit:C'est un roman qu'on lit trop jeune... J'ai eu un cours de plusieurs mois à l'université, dans le cadre de mes études en philologie romane, par un professeur talentueux qui a analysé le roman de fond en comble. Je crois que "Le grand Meaulnes" n'est pas bien compris par la majorité des lecteurs. Il y a une magie, une ambiance féérique pleine de mystère qui se dégage de ce récit...

Peut-être bien que oui : il ne m'a pas du tout touchée lorsque j'ai été "obligée" de le lire en classe de 4è ou 3è. Je pense comme toi : je n'étais pas prête mais maintenant je n'ose plus y toucher (m'en est resté un préjugé négatif tenace ). Je vais donc attendre encore quelques années

Je suis entièrement d'accord avec Nymou ! je l'ai lu comme beaucoup d'entre nous au lycée et j'en avais gardé un souvenir assez sinistre ! je l'ai relu il y a un ou deux ans et j'ai adoré ce qu'il se dégageait de cette lecture, la puissance des sentiments, des émotions, de mystères et de douceur ... cela vaut le coup, des fois, de reprendre certaines lectures que les profs nous ont imposé dans notre jeunesse comme Zola (j'adore) mais j'ai eu beaucoup de misère avec Barjavel ! peut -être devrais je le relire ???

J'avais apprécié ce roman quand j'avais du le lire à 15 ans.
J'ai peut-être pas compris toutes les subtilités de l'histoire mais on l'avait quand même bien décortiquée pour une analyse avec une camarade de classe.
J'en garde un bon souvenir.

J'ai mis un temps fou à lire ce roman, plus d'un mois...
Je me suis ennuyée une grande partie de l'histoire. A la moitié, j'ai été prise d'un intérêt soudain et j'ai tourné les pages avec envie. Malheureusement, ça n'a pas duré jusqu'à la fin.
Faut dire que je n'ai pas aimé le personnage du grand Meaulnes que je ne trouve pas crédible du tout.
Je vote moyen.

Lecture terminée depuis peu de temps, donc j'essaye de faire ma critique avec encore tous les éléments possibles de l'histoire dans ma tête.
Contrairement à la plupart ici je n'ai pas étudié ce livre au lycée ou au collège mais on m'avait recommandé de le lire.
J'ai mis du temps avant de me lancer, craignant une histoire fort ennuyeuse. Mais ce ne fût pas le cas. Finalement derrière ce récit qui a un petit côté " terroir " avec les descriptions assez jolies du paysage, on trouve quelques rebondissements ! En plus j'ai bien aimé les passages dans l'école, j'avais l'impression d'y être aussi. Et de même avec le " mystérieux manoir ".
Je me doutais un peu de la fin mais ça ne m'a pas déçue dans ma lecture pour autant. Le livre se lit bien et assez vite. J'aurais presque aimé que ce soit plus long.
Je vote : Très bien !

Mon ressenti

Roman intemporel qui touche tous ceux qui le lisent par les résonances qu’il suscite chez chacun d’entre nous. Le premier grand amour, celui qui parfois se réalise ou celui qui reste de l’ordre du phantasme, continue de vivre  à travers nos autres rencontres amoureuses. C’est cet amour qui nous amène à maturé  pleinement, à quitter l’adolescence pour rentrer dans l’âge adulte.

L’auteur a su à merveille faire cohabiter cette ambiance particulière et ces fragilités qui nous habitent, entre l’amitié, l’amour, l’aventure, le romantisme et la réalité. Toutes ces questions existentielles nous traversent et font de nous des êtres d’engagement.

Un classique à découvrir ou re-découvrir

Mon avis :
C'est de nouveau un coup de cœur après une relecture : ce roman fait partie de ceux qui m'ont le plus marquée dans ma jeunesse, et que je tenais à relire. Curieusement, j'y ai trouvé des raisons différentes de l'aimer...

L'intrigue, pour la plus grande part racontée par François Seurel, fils d'un couple d'instituteurs de campagne, âgé de 15 ans, rayonne de mystère et de nostalgie. La vie de François est bouleversée lorsqu'entre à l'école un autre pensionnaire, Augustin Meaulnes, grand jeune homme taciturne, à l'esprit rebelle, qui se confiera à lui et lui permettra de suivre à distance le déroulement de ses aventures, auxquelles sera parfois mêlé le jeune garçon.

Tout commence lors d'une fugue d'Augustin, qui détourne une charrette et son cheval, et arrive par hasard en un étrange endroit, un manoir dans lequel se prépare une fête extravagante, où les enfants sont rois, événement destiné à fêter les fiançailles d'un jeune homme, Franz de Galais. Au fil de ces festivités échevelées, Augustin va de surprise en surprise et fait connaissance d'une ravissante jeune fille, sérieuse et réservée, qui n'est autre que la sœur de Franz, Yvonne de Galais. Il ne faut que de brèves entrevues pour que le jeune homme s'enflamme et tombe amoureux, promettant de revenir. Mais la fête tourne court lorsque Franz revient secrètement, sans sa fiancée Valentine, et confie à Augustin sa décision de repartir pour toujours...

Le roman nous fait état des errances et retrouvailles des personnages, nouant une histoire d'amour désordonnée et désespérée, ainsi que la recherche effrénée d'un lieu secret, introuvable, comme sorti du temps. François prend fait et cause pour la quête de son ami, jusqu'à le seconder de lui-même dans ses recherches. C'est finalement un roman d'apprentissage, car il grandit grâce à ces rencontres : Augustin qui déroule le fil de l'aventure, puis Franz le bohémien, et enfin Yvonne - aventure dont il donne en contrepoint sa vision à la fois distante et impliquée, saisi lui-même par le charme d'Yvonne.

Le roman m'a fait l'effet d'un coup de maître quant à sa composition, les moyens narratifs sont variés et habilement mis en œuvre, incluant un récit écrit de Meaulnes lui-même, des dialogues qui prêtent à chacun une voix et donnent à voir les relations complexes qui se jouent entre les protagonistes. Le rôle du narrateur est finement maîtrisé, et l'on peine à deviner qui de Meaulnes ou de François Seurel est le porte-parole de l'auteur. J'ai été impressionnée par la maturité de ce roman, de ses thématiques, chez un si jeune auteur de 26 ans, qui sera emporté par la Grande Guerre un an plus tard. L'écriture est simple, naïve en apparence, mais elle court comme une guirlande aux ampoules colorées, restée suspendue dans les arbres après la fin du bal, lorsque tout est consommé, et que le temps écoulé ne reviendra plus jamais. 5/5

Citations :
Tout ce paysage paisible – l’école, le champ du père Martin, avec ses trois noyers, le jardin dès quatre heures envahi chaque jour par des femmes en visite – est à jamais, dans ma mémoire, agité, transformé par la présence de celui qui bouleversa toute notre adolescence et dont la fuite même ne nous a pas laissé de repos. (page 25)

Il lui sembla bientôt que le vent lui portait le son d’une musique perdue. C’était comme un souvenir plein de charme et de regret. (page 87)

- Je cherche quelque chose de plus mystérieux encore. C’est le passage dont il est question dans les livres, l’ancien chemin obstrué, celui dont le prince harassé de fatigue n’a pu trouver l’entrée. (page 179)

Ce n’était plus ce royal enfant en guenilles des années passées. De cœur sans doute, il était plus enfant que jamais : impérieux, fantasque et tout de suite désespéré. Mais cet enfantillage était pénible à supporter chez ce garçon déjà légèrement vieilli… (page 262)

De celle qui avait été la fée, la princesse et l’amour mystérieux de toute notre adolescence, c’est à moi qu’il était échu de prendre le bras et de dire ce qu’il fallait pour adoucir son chagrin, tandis que mon compagnon avait fui. (page 279)

merci Elea pour cette belle présentation qui donne envie de s'y replonger

Pinky a écrit:merci Elea pour cette belle présentation qui donne envie de s'y replonger

Merci Pinky, ce roman est bien plus dense qu'il n'y paraît tout d'abord, c'est l'œuvre d'une vie.