[Febvre, Roselyne] Les battements de cœur du colibri
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[Febvre, Roselyne] Les battements de cœur du colibri
Les battements de cœur du colibri
Editions du Rocher
Epoque contemporaine, 270 pages
Date de parution : 6 octobre 2021
Editions du Rocher
Epoque contemporaine, 270 pages
Date de parution : 6 octobre 2021
Quatrième de couverture :
Le combat d'une mère face à l'addiction de son fils
L'angoisse est la compagne quotidienne et tenace de Roselyne, depuis que son fils Arthur se drogue : « Pourquoi a-t-il l'air fatigué ? Pourquoi maigrit-il à vue d'oeil ? Pourquoi tousse-t-il autant ? Revoit-il ses anciens camarades à l'influence vénéneuse ? M'a-t-il volé de l'argent pour s'acheter sa came ? A-t-il fumé du cannabis ? Pris des amphétamines, des champignons ou de la cocaïne ? »
Dans un texte bouleversant, Roselyne Febvre se met à nu avec courage en racontant le terrible engrenage, la descente aux enfers : Arthur au commissariat après un bad trip, son studio ravagé, ses études de cinéma en pointillé, les mensonges, les vols, l'errance d'un hôpital psychiatrique à un autre, les médecins qui défilent et ne parviennent ni à poser un diagnostic ni à le sevrer – remplaçant les drogues illicites par des ordonnances toujours plus chargées…
Confrontée à la folie passagère de son fils, quand le dévoreur s'empare de lui, Roselyne crie son impuissance à sauver sa brindille, son colibri. Elle est Sisyphe, Don Quichotte… et ce combat sans fin, elle ne cesse de le mener, dans l'espoir de voir apparaître une lumière, même vacillante
.L'angoisse est la compagne quotidienne et tenace de Roselyne, depuis que son fils Arthur se drogue : « Pourquoi a-t-il l'air fatigué ? Pourquoi maigrit-il à vue d'oeil ? Pourquoi tousse-t-il autant ? Revoit-il ses anciens camarades à l'influence vénéneuse ? M'a-t-il volé de l'argent pour s'acheter sa came ? A-t-il fumé du cannabis ? Pris des amphétamines, des champignons ou de la cocaïne ? »
Dans un texte bouleversant, Roselyne Febvre se met à nu avec courage en racontant le terrible engrenage, la descente aux enfers : Arthur au commissariat après un bad trip, son studio ravagé, ses études de cinéma en pointillé, les mensonges, les vols, l'errance d'un hôpital psychiatrique à un autre, les médecins qui défilent et ne parviennent ni à poser un diagnostic ni à le sevrer – remplaçant les drogues illicites par des ordonnances toujours plus chargées…
Confrontée à la folie passagère de son fils, quand le dévoreur s'empare de lui, Roselyne crie son impuissance à sauver sa brindille, son colibri. Elle est Sisyphe, Don Quichotte… et ce combat sans fin, elle ne cesse de le mener, dans l'espoir de voir apparaître une lumière, même vacillante
Mon avis :
« Repartir encore une fois avec le souvenir de son petit visage souffrant par le hublot (…). Supporter ce regard perdu d’une enfant qui se sent abandonnée et qui vous implore en silence de rester. J’ai eu tant de fois envie de mourir sur place, disparaitre sur le champ parce que c’était insupportable. J’ai tant de fois espéré ne plus revoir ces blouses blanches et ces néons tristes car la crise passée – cela peut prendre des semaines ou des mois – il redevient lui-même. Le jeune homme brillant, aux yeux perçants, à l’humour ravageur et à la sensibilité extrême. Mais le cannabis et les drogues de synthèse lui retirent sa santé mentale. » page 12
Plutôt qu’essayer de vous décrire l’ambiance du livre, j’ai préféré vous faire partager cette citation qui se trouve au début du livre et qui, il me semble, résume complètement l’atmosphère.
C’est le témoignage poignant d’une maman prête à tout pour sortir son fils de l’enfer de la drogue. Elle qui est bourgeoise, journaliste, divorcée mais solide, elle ne s’attendait pas à devoir affronter une telle montagne. Ce fils, son bébé, qui se transforme en ce « dévoreur » qu’elle ne reconnaît pas, qui va passer d’hôpital psychiatrique en hôpital psychiatrique, avec des traitements plus ou moins adaptés, parfois bien trop lourds pour lui…
Et puis inévitablement la rechute, l’envie de rien, juste de consommer.
Le lecteur passe d’une émotion à une autre, la pitié face à cette mère engluée dans son impuissance, la colère quand Arthur, le fils, est sur le point de replonger après tous ses efforts, la tristesse de le voir dans une telle souffrance « Pardon maman, je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça… Je te fais du mal. » page 57
Les phrases sont assez courtes, le rythme rapide. On sent la journaliste derrière cet écrit. Mais les émotions et les ressentis sont bien présents. Cette mère qui se sent seule, abandonnée de tous, seule à vouloir aider son fils quand les autres s’en détournent, quand les autres lui proposent de le mettre dehors pour qu’elle puisse se protéger. Mais comment mettre son bébé dehors quand on est une maman ?
A travers ce livre, Roselyne Febvre décrit aussi l’univers psychiatrique, qu’elle compare parfois à l’univers carcéral. Les méthodes, les établissements, les traitements, le manque d’empathie des médecins (pas des infirmiers ou aide-soignants), le manque de diagnostic posé, les divergences dans le diagnostic…
C’est un témoignage choc, mais qui ne cherche pas à verser dans le larmoyant. Je ne peux que conseiller ce livre que j’ai apprécié 4/5
Plutôt qu’essayer de vous décrire l’ambiance du livre, j’ai préféré vous faire partager cette citation qui se trouve au début du livre et qui, il me semble, résume complètement l’atmosphère.
C’est le témoignage poignant d’une maman prête à tout pour sortir son fils de l’enfer de la drogue. Elle qui est bourgeoise, journaliste, divorcée mais solide, elle ne s’attendait pas à devoir affronter une telle montagne. Ce fils, son bébé, qui se transforme en ce « dévoreur » qu’elle ne reconnaît pas, qui va passer d’hôpital psychiatrique en hôpital psychiatrique, avec des traitements plus ou moins adaptés, parfois bien trop lourds pour lui…
Et puis inévitablement la rechute, l’envie de rien, juste de consommer.
Le lecteur passe d’une émotion à une autre, la pitié face à cette mère engluée dans son impuissance, la colère quand Arthur, le fils, est sur le point de replonger après tous ses efforts, la tristesse de le voir dans une telle souffrance « Pardon maman, je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça… Je te fais du mal. » page 57
Les phrases sont assez courtes, le rythme rapide. On sent la journaliste derrière cet écrit. Mais les émotions et les ressentis sont bien présents. Cette mère qui se sent seule, abandonnée de tous, seule à vouloir aider son fils quand les autres s’en détournent, quand les autres lui proposent de le mettre dehors pour qu’elle puisse se protéger. Mais comment mettre son bébé dehors quand on est une maman ?
A travers ce livre, Roselyne Febvre décrit aussi l’univers psychiatrique, qu’elle compare parfois à l’univers carcéral. Les méthodes, les établissements, les traitements, le manque d’empathie des médecins (pas des infirmiers ou aide-soignants), le manque de diagnostic posé, les divergences dans le diagnostic…
C’est un témoignage choc, mais qui ne cherche pas à verser dans le larmoyant. Je ne peux que conseiller ce livre que j’ai apprécié 4/5
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