[Richert, Alain] L'Envers de l'Endroit
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[Richert, Alain] L'Envers de l'Endroit
L'envers de l'endroit
Éloge de l'incertitude
Alain Richert
Sens et Tonka
01/09/2015
154 pages
EAN : 9782845342484
Éloge de l'incertitude
Alain Richert
Sens et Tonka
01/09/2015
154 pages
EAN : 9782845342484
Présentation de couverture :
Etrange livre ! On ne cherchera pas ici un manuel de jardinage, ni même une leçon de paysage, mais bien plutôt une leçon de vie, de vie de l'esprit pendant toute une vie. Malgré la modestie de son volume, L'Envers de l'endroit est la trace d'une longue navigation qui a mené son auteur à travers les continents de l'art et de la science, avant et pendant un destin de jardinier. Peinture, photographie, cinéma, d'un côté, médecine, botanique, ornithologie, horticulture, de l'autre, telle fut la formation hautement diversifiée d'Alain Richert, mais la palette des connaissances convoquées ici pour comprendre et oeuvrer au jardin est encore plus large.
Mon avis :
Je ne peux pas dire avoir été déçue par ce court roman, du fait que j'ai gagné cet exemplaire pdf à un concours sur facebook, et que je l'ai découvert en le recevant aujourd'hui ; je n'en attendais donc rien - toutefois, je cherche encore le rapport entre cette histoire et la présentation de l'ouvrage...
L'ouvrage, romancé, se lit bien, je ne dirai pas le contraire. Il se divise en deux parties, marquée chacune par une typographie différente : la première partie est un fragment de roman, où l'on découvre divers personnages allégoriques dans un restaurant ou hôtel de luxe, on ne sait trop. Ces personnages sont aux prises avec la réalité du lieu, l'Endroit, et le rapport entre celle-ci et leur propre existence. Qui sont-ils ? Cela se complique quand on songe que le patron ou le capitaine n'est autre que la patronne, qui est également la serveuse. De nombreuses références y sont faites à L'Étranger de Camus ou à La Nausée de Sartre.
La seconde partie est conçue comme un journal, dans lequel s'exprime l'auteur de ce "roman", Dante Bourgeois, qui court les éditeurs pour parvenir à être enfin publié. Les ennuis se présentent lorsqu'il est convoqué au poste de police, par le commissaire Sarthier, rendez-vous qu'il doit honorer sans savoir ce qu'on lui veut, sinon le vague doute que cela aurait à voir avec son obscur passé...
Je dois avouer que je n'ai pas compris grand-chose au sens profond de cet ouvrage, sorte de fable sur l'absurdité de l'existence et le désarroi d'un auteur qui ne parvient pas à se faire éditer. Il est vrai que, si j'ai pu lire Camus avec plaisir et intérêt, je ne suis pas férue de l'existentialisme comme philosophie - L'Être et le Néant est le type-même d'ouvrage qui me rebute. Eu égard à la formation de l'auteur, je m'attendais à une approche plus concrète, à des réflexions sur l'urbanisme, l'architecture et les jardins, il n'en est rien. Quant à l'écriture, elle m'a déroutée également, car l'auteur emploie des locutions québécoises ("être pour faire quelque chose", par exemple), auxquelles je ne suis pas habituée ; il aime par ailleurs à jouer sur les mots, ou à bâtir des constructions parallèles ou paradoxales, et certes ce récit n'est pas dénué d'humour, mais tout cela m'a paru hermétique. J'ai conscience du fait que je ne suis sûrement pas la bonne personne pour bien l'apprécier : c'est malgré tout une découverte, et j'espère que ce livre trouvera ses lecteurs.
Citations :
Dieu ne nous mérite donc pas, nous sommes pour sûr inexcusables ! (Page 23)
Avec l'encre et la plume, je pouvais tout faire et ne rien faire du tout. (Page 53)
Décidément, j'avais beau être réputé, j'avais beau avoir écrit de la littérature existentialiste, je trouvais malgré tout que la police me connaissait un peu trop bien. Ça ne me disait rien de bon. (Page 66)
La justice était un devoir de mémoire, aussi fallait-il que je me rappelle ce qui était arrivé ce jour-là, ce qui s'était passé cette nuit-là. Il fallait que je le fasse pour moi, il fallait que je guérisse. (Page 67)
Je devrais combattre cette noirceur, ce requiem, et surtout passer rapidement à autre chose. (Page 70)
Dès que nous tombons comme des mouches, atteints d'un fléau, c'est la faucheuse qui nous cherche en fièvre et en rêverie. (Page 86)
En tout cas, je l'espérais et dans la vie, on avait juste à espérer pour tenter de ne pas trop souffrir. (Page 87)
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