[Lier Horst, Jørn] Le code de Katharina
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[Lier Horst, Jørn] Le code de Katharina
Titre : Le code de Katharina
Auteur : Jørn Lier Horst
éditeur : Folio
Nombre de pages : 464 pages
Présentation de l’éditeur (abrégé) :
Cela fait vingt-quatre ans que Katharina Haugen a disparu. Depuis, Wisting explore obstinément les archives de ce dossier non élucidé. Et personne n’a jamais pu déchiffrer ce qu’on appelle le code de Katharina : des chiffres, des lignes et une croix que la jeune femme avait griffonnés sur une feuille trouvée dans sa cuisine.
Mon avis (bavard) :
J’ai acheté ce livre sans lire le quatrième de couverture. Je voulais simplement lire un roman « pour adulte » de Jorn Lier Horst, moi qui avais apprécié ses romans de littérature jeunesse. J’ai choisi ce roman parce que le titre me plaisait : Katharina est, à une lettre près, le prénom de mon arrière-grand-mère paternelle.
Nous sommes en Norvège, il est bon de toujours s’en souvenir, parce que le roman policier n’est pas du tout traité de la même manière, et l’enquêteur non plus. William Wisting est tout proche de la retraite mais sa vie privée n’est pas un désert pour autant. Il est veuf, sa femme est morte sept ans plus tôt. Ils ont eu deux enfants, des jumeaux Line et Thomas. Line habite juste à côté de chez son père, ce qui est pratique, il peut ainsi voir (et garder) Amalie, sa petite-fille. Line est journaliste, actuellement en congé maternité, Thomas est pilote d’hélicoptère et rend visite à son père, à sa soeur, chaque fois qu’il rentre de mission. Pas d’amertume, de secrets, de non-dits entre eux. Attention : ses enfants savent très bien que Wisting ne peut révéler les secrets d’une enquête, et sa fille, même si elle doit écrire des articles sur l’affaire dont s’occupe son père, le comprend parfaitement. Chacun son travail, chacun les règles de déontologie liées à son métier.
Seulement, dans la carrière de Wisting, il est une affaire qui est restée comme une épine dans le pied : l’affaire Katharina Haugen. Vingt-quatre ans qu’elle a disparu, et rien ne permet de savoir ce qu’elle est devenue. La seule certitude est que son mari est hors de cause. Depuis vingt-quatre ans, Wisting a même tissé des liens avec lui, ils se voient régulièrement, vont parfois à la pêche ensemble. Cette année, cependant, c’est un peu différent : Martin est absent le 10 octobre, jour anniversaire de la disparition de sa femme, alors qu’il n’avait jamais manqué un anniversaire. Que’ se passe-t-il ?
Pour Wisting, ce qui se passe est qu’il est de son côté convoqué pour oeuvrer sur un cold case : l’affaire Nadia Krog, qui a eu lieu deux ans avant la disparition de Katharina. Or, si dans les séries télévisées, les disparitions semblent fréquentes, en Norvège, ce n’est pas du tout le cas. Même les enlèvements sont rarissimes. Grâce aux nouvelles technologies, un lien a été trouvé entre les deux affaires, un lien, ou plutôt une personne : Martin Haugen.
Si le polar était français, nous aurions peut-être des pages et des pages de circonvolution, de tempêtes dans un crâne, voire peut-être même un enquêteur qui prévient discrètement le suspect, parce qu’il a l’intime conviction qu’il est innocent. Bref, nous courrions au désastre. Wisting a aussi une intime conviction : la vérité doit être découverte. Il faut suivre les faits, les indices, voir ce qui ne va pas, regarder d’un oeil nouveau les dépositions faites vingt-quatre ans plus tôt, chercher toujours, pour trouver. Il ne s’agit pas de bousculer un suspect, un témoin, rien de tout cela. Il s’agit de savoir – enfin – parce qu’il y a forcément quelqu’un qui sait alors que les proches, eux, ne savent toujours pas ce qu’il est advenu de Nadia, de Katharina.
Alors certains pourront trouver que le rythme est lent, qu’il ne se passe pas grand chose. Nous ne sommes pas ici sur la piste d’un tueur en série, il ne s’agit pas de courses contre la montre. Il s’agit de mettre en oeuvre tous les moyens matériels, humains et psychologiques pour avoir enfin le fin mot d’une enquête criminelle. Il se pose aussi, pour certains, la question de la prescription. Elle existe en France, elle ne semble plus exister en Norvège. On peut trouver injuste de poursuivre un homme, une femme qui a changé pour un crime commis bien plus tôt dans sa jeunesse, on peut aussi trouver injuste qu’il ait ôté la vie de quelqu’un et qu’il ait poursuivi sa vie comme si de rien n’était.
Auteur : Jørn Lier Horst
éditeur : Folio
Nombre de pages : 464 pages
Présentation de l’éditeur (abrégé) :
Cela fait vingt-quatre ans que Katharina Haugen a disparu. Depuis, Wisting explore obstinément les archives de ce dossier non élucidé. Et personne n’a jamais pu déchiffrer ce qu’on appelle le code de Katharina : des chiffres, des lignes et une croix que la jeune femme avait griffonnés sur une feuille trouvée dans sa cuisine.
Mon avis (bavard) :
J’ai acheté ce livre sans lire le quatrième de couverture. Je voulais simplement lire un roman « pour adulte » de Jorn Lier Horst, moi qui avais apprécié ses romans de littérature jeunesse. J’ai choisi ce roman parce que le titre me plaisait : Katharina est, à une lettre près, le prénom de mon arrière-grand-mère paternelle.
Nous sommes en Norvège, il est bon de toujours s’en souvenir, parce que le roman policier n’est pas du tout traité de la même manière, et l’enquêteur non plus. William Wisting est tout proche de la retraite mais sa vie privée n’est pas un désert pour autant. Il est veuf, sa femme est morte sept ans plus tôt. Ils ont eu deux enfants, des jumeaux Line et Thomas. Line habite juste à côté de chez son père, ce qui est pratique, il peut ainsi voir (et garder) Amalie, sa petite-fille. Line est journaliste, actuellement en congé maternité, Thomas est pilote d’hélicoptère et rend visite à son père, à sa soeur, chaque fois qu’il rentre de mission. Pas d’amertume, de secrets, de non-dits entre eux. Attention : ses enfants savent très bien que Wisting ne peut révéler les secrets d’une enquête, et sa fille, même si elle doit écrire des articles sur l’affaire dont s’occupe son père, le comprend parfaitement. Chacun son travail, chacun les règles de déontologie liées à son métier.
Seulement, dans la carrière de Wisting, il est une affaire qui est restée comme une épine dans le pied : l’affaire Katharina Haugen. Vingt-quatre ans qu’elle a disparu, et rien ne permet de savoir ce qu’elle est devenue. La seule certitude est que son mari est hors de cause. Depuis vingt-quatre ans, Wisting a même tissé des liens avec lui, ils se voient régulièrement, vont parfois à la pêche ensemble. Cette année, cependant, c’est un peu différent : Martin est absent le 10 octobre, jour anniversaire de la disparition de sa femme, alors qu’il n’avait jamais manqué un anniversaire. Que’ se passe-t-il ?
Pour Wisting, ce qui se passe est qu’il est de son côté convoqué pour oeuvrer sur un cold case : l’affaire Nadia Krog, qui a eu lieu deux ans avant la disparition de Katharina. Or, si dans les séries télévisées, les disparitions semblent fréquentes, en Norvège, ce n’est pas du tout le cas. Même les enlèvements sont rarissimes. Grâce aux nouvelles technologies, un lien a été trouvé entre les deux affaires, un lien, ou plutôt une personne : Martin Haugen.
Si le polar était français, nous aurions peut-être des pages et des pages de circonvolution, de tempêtes dans un crâne, voire peut-être même un enquêteur qui prévient discrètement le suspect, parce qu’il a l’intime conviction qu’il est innocent. Bref, nous courrions au désastre. Wisting a aussi une intime conviction : la vérité doit être découverte. Il faut suivre les faits, les indices, voir ce qui ne va pas, regarder d’un oeil nouveau les dépositions faites vingt-quatre ans plus tôt, chercher toujours, pour trouver. Il ne s’agit pas de bousculer un suspect, un témoin, rien de tout cela. Il s’agit de savoir – enfin – parce qu’il y a forcément quelqu’un qui sait alors que les proches, eux, ne savent toujours pas ce qu’il est advenu de Nadia, de Katharina.
Alors certains pourront trouver que le rythme est lent, qu’il ne se passe pas grand chose. Nous ne sommes pas ici sur la piste d’un tueur en série, il ne s’agit pas de courses contre la montre. Il s’agit de mettre en oeuvre tous les moyens matériels, humains et psychologiques pour avoir enfin le fin mot d’une enquête criminelle. Il se pose aussi, pour certains, la question de la prescription. Elle existe en France, elle ne semble plus exister en Norvège. On peut trouver injuste de poursuivre un homme, une femme qui a changé pour un crime commis bien plus tôt dans sa jeunesse, on peut aussi trouver injuste qu’il ait ôté la vie de quelqu’un et qu’il ait poursuivi sa vie comme si de rien n’était.
Sharon- Modérateur
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Emploi/loisirs : professeur
Genre littéraire préféré : romans policiers et polars
Date d'inscription : 01/11/2008
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