[Murakami, Haruki] Première personne du singulier
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[Murakami, Haruki] Première personne du singulier
Titre : Première personne du singulier
Auteur : MURAKAMI Haruki
Traduction : Hélène MORITA
Parution : en français (Belfond) en 2022
Pages : 160
Présentation de l'éditeur :
Après le succès de Des hommes sans femmes, Murakami renoue avec la forme courte. Composé de huit nouvelles inédites, écrites, comme son titre l’indique, à la première personne du singulier, un recueil troublant, empreint d’une profonde nostalgie, une sorte d’autobiographie déguisée dont nous ferait cadeau le maître des lettres japonaises.
Un homme se souvient
De la femme qui criait le nom d’un autre pendant l’amour
Du vieil homme qui lui avait révélé le secret de l’existence, la « crème de la crème de la vie »
De Charlie Parker qui aurait fait un merveilleux disque de bossa-nova s’il en avait eu le temps
De sa première petite amie qui serrait contre son cœur le vinyle With the Beatles
Des matchs de base-ball si souvent perdus par son équipe préférée
De cette femme si laide et si séduisante qui écoutait le Carnaval de Schumann
Du singe qui lui avait confessé voler le nom des femmes qu’il ne pouvait séduire
De ces costumes qu’on endosse pour être un autre ou être davantage nous-même.
Un homme, Murakami peut-être, se souvient que tous ces instants, toutes ces rencontres, anodines ou essentielles, décevantes ou exaltantes, honteuses ou heureuses, font de lui qui il est.
Le mot de l'éditeur sur l'auteur :
Né à Kyoto en 1949 et élevé à Kobe, Haruki Murakami a étudié le théâtre et le cinéma, puis a dirigé un club de jazz, avant d’enseigner dans diverses universités aux États-Unis. En 1995, à la suite du tremblement de terre de Kobe et de l’attentat du métro de Tokyo, il décide de rentrer au Japon.
Plusieurs fois pressenti pour le prix Nobel de littérature, Haruki Murakami a reçu le Yomiuri Literary Prize, le prix Kafka, le prix de Jérusalem pour la liberté de l’individu dans la société en 2009 et le prix Hans Christian Andersen en 2016.
Tous ses romans sont disponibles chez Belfond et repris en poche par 10/18.
Avis :
Inédites ou déjà parues dans des revues, les huit nouvelles qui composent ce recueil ont en commun la « Première personne du singulier » : un « je » qui ne cesse de jouer sur une ambiguïté malicieusement entretenue, ni tout à fait l’auteur, ni tout à fait un autre, et qui semble nous inviter à une conversation amicale où l’on évoquerait avec nostalgie l’ombre de quelques vieux souvenirs.
Ainsi, mêlées, comme autant de rappels de leur nature imaginaire, de détails poétiques, oniriques, ou même franchement fantastiques, ces confidences à mi-voix où se multiplient les références au véritable vécu de l’auteur – ses goûts de mélomane, lui qui eut un club de jazz à Tokyo ; sa passion pour le base-ball ; ou encore le décor de la ville de Kobe où il a grandi – instaurent un sentiment d’intimité complice pour nous emmener dans ce qui ressemble à une réflexion, pas si à bâtons rompus que ça, sur les hasards et les bifurcations de la vie.
Des rencontres fortuites et sans lendemain qui laissent pourtant des traces indélébiles ; des faits à première vue insignifiants, mais qui résonnent encore dans la mémoire des décennies plus tard ; des rêves et des situations imaginaires aux prolongements néanmoins étrangement réels : autant de petits cailloux, qui, anodins individuellement, tracent ensemble comme l’idée d’une trajectoire, peut-être le destin d’un homme capable de ne s’en apercevoir qu’avec le recul de l’âge.
Alors, peu importe au fond la part de vérité ou de fantaisie dans ces huit petits contes, drôles ou graves. L’une et l’autre s’interpénètrent et se nourrissent, révélant tout autant l’homme derrière l’écrivain, en une composition dont « il n’est pas exclu, écrit-il, qu’elle constitue aussi comme une courte biographie d’un être humain, moi-même », mais qu'il conclut sur un clin d'oeil : « Je crois que j’avais peur. J’étais saisi d’angoisse à la pensée qu’un je, qui n’était pas le vrai moi, ait fait quelque chose d’horrible (…). Et j’avais peur aussi que quelque chose à l’intérieur de moi, dont j’ignorais tout, soit exposé en pleine lumière ». Comme si, soudain pris de timidité, son « je » couché sur le papier craignait de se voir transformé par ses lecteurs en un « il » où il ne se reconnaîtrait plus.
Humour et nostalgie imprègnent ce drôle d’autoportrait en pointillés du célèbre romancier japonais, dont cette ultime acrobatie préserve tout le mystère. (3,5/5)
Re: [Murakami, Haruki] Première personne du singulier
J'ai beaucoup de mal à parler d'un ouvrage que je n'ai pas du tout aimé.
Ce n'est pas mon premier Murakami, et d'habitude j'adhère à son univers si particulier.
Ces femmes ou jeunes filles dont il oublie les noms, des souvenirs trop fugaces.
Les moments où il semble rêver, être dans une autre dimension m'ont laissée dubitative.
Je me suis tout simplement ennuyée.
Les lectures de Joëlle.
Ce n'est pas mon premier Murakami, et d'habitude j'adhère à son univers si particulier.
Ces femmes ou jeunes filles dont il oublie les noms, des souvenirs trop fugaces.
Les moments où il semble rêver, être dans une autre dimension m'ont laissée dubitative.
Je me suis tout simplement ennuyée.
Les lectures de Joëlle.
joëlle- Modérateur
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Date d'inscription : 30/09/2013
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